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Le Plan wallon Energie-Climat (PWEC) et les communautés d'énergie renouvelable

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 137 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 10/12/2019
    • de NEMES Samuel
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    La Région wallonne s’autoqualifie de précurseur en matière de réflexion sur l’encadrement de nouvelles formes de partage d’énergie. Le 30 avril 2019, une réforme visant à favoriser l’émergence de communautés d’énergie renouvelable a abouti. Ces communautés seront des initiatives privées, la Région wallonne persistant à rester dans un rôle passif de subsidiation et d’encadrement du marché. Nous trouvons qu’il s’agit d’une action manquée pour faire face au défi de la transition énergétique, ainsi que de l’urgence climatique et sociale.

    En effet, seuls ceux qui ont les moyens matériels et financiers ont, par cette réforme, la possibilité de créer leur communauté tandis que ceux qui n’en disposent pas ne peuvent pas « investir » dans l’énergie renouvelable.

    Alors que la précarité énergétique ne fait qu’augmenter suite à la passivité des différents gouvernements, Monsieur le Ministre ne craint-il pas que cette réforme soit, une nouvelle fois, à l’origine d’une augmentation des inégalités en matière de précarité énergétique ?
  • Réponse du 13/01/2020
    • de HENRY Philippe
    La Wallonie fait partie des régions/états qui sont précurseurs dans l’adoption d’un cadre pour les communautés d’énergie renouvelable. En effet, seuls deux ou trois pays ont, pour l’heure, mis en place un tel dispositif dans leur réglementation.

    Ces communautés ont notamment pour objectif de participer à la transition énergétique en facilitant l’intégration des énergies renouvelables intermittentes dans le réseau électrique. Agir de la sorte, devrait permettre de contribuer à maîtriser voire limiter les coûts dans le développement et le renforcement des réseaux et donc influencer positivement la facture des clients.

    Je me permets de rappeler que le Gouvernement a insisté sur le fait que la transition énergétique est indispensable, mais qu’elle ne peut se faire au détriment des citoyens. Elle ne doit pas renforcer les inégalités et elle doit veiller à être accessible à tous et à ne pas nuire aux ménages qui ne peuvent ou ne veulent pas recourir à des instruments complexes tels que les tarifs dynamiques, la flexibilité de leur consommation voire la participation à des communautés d’énergie renouvelable.

    Je suis convaincu que ces communautés sont une opportunité pour développer des modèles coopératifs larges où des personnes détenant des moyens de production fassent bénéficier d’autres qui ne sont pas dans cette situation, notamment faute de moyens pour investir.

    Cette approche peut être vue à l’échelle d’un bâtiment résidentiel ou dans des modèles plus larges à l’échelle de quartier ou de communes où la démarche collective pourra être sereinement menée.

    À ce titre, je précise qu’au travers du Fonds Kyoto, des moyens assez conséquents ont été libérés afin de soutenir des projets de ce type, projets que je souhaite le plus inclusif possible en tenant en compte du facteur humain, principalement dans des approches de rénovations énergétiques à l’échelle de quartiers où les démarches devront intégrer tant les approches économiques que les facteurs de mixité sociale afin d’inclure le plus largement possible nos concitoyens dans ces actions.