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La mise en place de plots lumineux au sol à hauteur des passages pour piétons

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 139 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 10/12/2019
    • de BOTIN Frederick
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Le passage à l’heure d’hiver et la baisse de luminosité aux heures de pointe ces derniers jours risquent d’entraîner une hausse du nombre d’accidents touchant directement des piétons.

    En effet, selon l’institut Vias, d’octobre à novembre, le nombre d’accidents corporels impliquant des piétons augmente de 42 % en Wallonie pendant l’heure de pointe du soir. Non seulement il y a plus d’accidents, mais ils sont aussi plus graves. Alors que l’on enregistre 17 piétons tués par 1 000 accidents en octobre, 31 sont tués par 1 000 accidents après le changement d’heure.

    La raison principale de cette hausse des accidents est la visibilité. Certains conducteurs ne voient pas le passage pour piétons et ralentissent beaucoup trop tard ou ne freinent pas du tout. Le fait que des trajets effectués à la lumière du jour soient parcourus dans l’obscurité partielle ou totale, et ce en seulement quelques jours, joue indéniablement un rôle.

    Quelles mesures pourraient être envisagées du côté des infrastructures pour lutter contre cette recrudescence d’accident en augmentant la visibilité des passages pour piétons ?

    Pour lutter contre cette baisse de luminosité, certains passages pour piétons ont été dotés de plots lumineux solaires encastrés au sol afin d’éclairer à la fois le passage et ses abords. Certains d’entre eux ne nécessitent pas de raccordements électriques et fonctionnent grâce à un capteur solaire. La mise en œuvre est donc très simple et peu coûteuse.

    Cette solution pourrait-elle être généralisée afin de renforcer la sécurité aux abords des passages pour piétons situés sur des routes régionales et qui ne bénéficient pas d’un éclairage LED renforcé spécifique ?
  • Réponse du 13/01/2020
    • de HENRY Philippe
    Les critères de sécurité des passages pour piétons sont multiples (vitesse adaptée des véhicules, visibilité réciproque…) et doivent respecter toutes les conditions de sécurité en journée et dans des conditions de faible luminosité. Il faut s’assurer que le passage pour piétons et ses abords soient visibles et cela passe tout d’abord par la suppression d’obstacles à la visibilité (véhicules en stationnement, enseignes publicitaires…).

    Un marquage blanc rétroréfléchissant correctement entretenu permet déjà de très bien voir la présence d’un passage pour piétons.

    La mise en place de plots lumineux va certes contribuer à mettre en évidence la présence d’un passage pour piétons, mais elle ne permet pas d’éclairer le piéton situé sur le trottoir qui manifeste sa volonté de traverser, ce que doit voir l’automobiliste en approche. Après avoir dégagé les accotements, il est recommandé de mettre en place un éclairage général de la voirie et des trottoirs, ce qui est souvent le cas dans les zones équipées de passages pour piétons (essentiellement les agglomérations).

    Dans certains cas (absence d’éclairage général, éclairage d’une faible intensité, abords d’écoles…), il est recommandé d’équiper les traversées piétonnes d’un éclairage spécifique. Toutefois, cela ne doit pas être systématique et il est indispensable de réaliser une étude au cas par cas afin d’éviter de créer d’autres dangers (par exemple, un éclairage spécifique d’un passage pour piétons à hauteur d’une zone de conflit risquerait de focaliser l’attention uniquement sur le passage pour piétons alors qu’il faut focaliser l’attention sur toute la zone de danger).

    Les dispositifs fonctionnant à l’énergie solaire sont certes relativement simples à mettre en place et globalement peu coûteux, mais leur l’autonomie peut poser des problèmes, notamment en période hivernale.

    En conclusion, l’aménagement d’un passage pour piétons ne s’improvise pas et doit faire l’objet d’une étude au cas par cas. Les plots lumineux sont un des divers équipements complémentaires au marquage d’un passage pour piétons, mais il n’y a pas de raison de les généraliser.