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Les ASBL oeuvrant pour une société inclusive

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 61 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 11/12/2019
    • de KAPOMPOLE Joëlle
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Mes visites de terrain me permettent d’apprécier le travail effectué par des acteurs qui s’investissent au quotidien, dans l’intégration sociale, soit de personnes extraordinaires, soit dans un accès à la culture.

    La Déclaration de politique régionale prévoit sur ce point « Le Gouvernement concrétisera une réelle inclusion des personnes en situation de handicap tout au long de la vie. Mener une vie digne, bénéficier de la meilleure autonomie possible, choisir son mode de vie et son lieu de vie, pouvoir participer à la vie en société dans tous les domaines sont les axes prioritaires de la politique du handicap en Wallonie. Le Gouvernement privilégiera une logique d’accompagnement des personnes en leur permettant de trouver des solutions diversifiées en réponse à leurs besoins spécifiques : accueil, travail, loisirs, et cetera ».

    Dans le cadre de l’exécution de ces objectifs, je pense notamment, mais non exhaustivement, à une ASBL très investie dans ma région : l'ASBL Le Labo. Celle-ci est située à Nimy et organise des ateliers musicaux à destination des personnes en situation de handicap. Ce projet allie donc 3 axes : le social, l’insertion sociale par la culture et l’intégration des personnes handicapées. Cette ASBL qui a été créée en 2016, grandit de plus en plus chaque année, se trouve confrontée à des difficultés de fonctionnement.

    Madame la Ministre connaît-elle le travail de cette association ainsi que sa plus-value sociétale notamment en matière d’utilité publique ?

    Quel est l’état des lieux en Wallonie des structures exerçant ce type d’activités ?

    Quels sont les projets permettant de renforcer le travail de ces structures qui satisfont des besoins qui autrement ne sont que partiellement rencontrés ?
  • Réponse du 06/01/2020
    • de MORREALE Christie
    La Déclaration de politique régionale prévoit en effet de privilégier l’accompagnement des personnes afin de concourir à une réelle inclusion des personnes en situation de handicap dans tous les domaines de la vie en société.

    En cela, la Déclaration régionale s’inscrit pleinement dans la mise en œuvre de la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées ratifiée par la Belgique.

    Je ne puis dès lors que me réjouir d’initiatives telles que celle portée par l’ASBL Le Labo que je n’ai pas le plaisir de connaître. À la lecture de la question de l’honorable membre et renseignements pris à son égard, l’ouverture de ses activités à l’attention des personnes en situation de handicap s’inscrit dans le concept de « handystreaming » dont l’objectif est de prendre en considération la dimension du handicap de manière transversale afin de permettre aux personnes d’être pleinement incluses dans la société.

    Je mesure, comme la plupart des ASBL débutant leurs activités, que la pérennisation de ses activités alliant le « social », l’insertion sociale par la culture et l’intégration - parlons plutôt d’inclusion - des personnes en situation de handicap, nécessite de trouver des sources structurelles de financement en lien avec ses différents champs d’activité.

    Par nature, il n’existe pas de cadre réglementaire encadrant la prise en compte de la dimension du handicap dans le cadre des activités diverses du secteur associatif. Il n’est donc pas possible de produire un état des lieux en Wallonie des structures exerçant ce type d’activités.

    Ce type d’activités peut, le cas échéant, donner lieu à un soutien par le biais des subsides facultatifs en lien avec lesdites activités développées.

    Je peux toutefois préciser à l’honorable membre qu’il existe un décret imposant, toujours dans une logique de « handystreaming » - aux Organismes d’intérêt public de prendre en compte la dimension du handicap dans leur contrat de gestion.