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La Grande Région

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 26 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 16/12/2019
    • de EVRARD Yves
    • à DI RUPO Elio, Ministre-Président du Gouvernement wallon
    Sous les deux Gouvernements précédents, la Grande Région était clairement attachée aux compétences d'un ministre. L'actuel Gouvernement n'a pas choisi cette option.

    La Grande Région représente 12 millions d'habitants répartis sur 4 régions en France, Allemagne, Grand-Duché de Luxembourg et Belgique. Les défis communs à relever sont nombreux. L'évolution démographique notamment au Grand-Duché de Luxembourg, mais aussi le vieillissement de la population, la problématique des travailleurs frontaliers, de la mobilité, autant de thématiques pour lesquelles il est intéressant de développer des synergies entre régions et de partager les expériences.

    Dans son discours lors des Fêtes de Wallonie, Xavier Bettel, Premier Ministe luxembourgeois, soulignait l'importance d'une collaboration transfrontalière afin d'appréhender des défis communs comme la mobilité ou la digitalisation.

    Comment Monsieur le Ministre-Présisent envisage-t-il de mettre en œuvre les coopérations et synergies avec la Grande Région, synergies ô combien importantes singulièrement pour la Province de Luxembourg ?
  • Réponse du 06/04/2020
    • de DI RUPO Elio
    Le volet international de notre politique occupe une place importante dans notre action et la Grande Région est un sujet de grande importance pour le ministre chargé de la Grande Région, que je suis.

    En ce qui concerne les coopérations et synergies avec la Grande Région, je travaille activement sur les deux volets de coopération : la coopération politique avec le Sommet de la Grande Région et la coopération dans le cadre du programme européen « Interreg Grande Région ».

    Au niveau du Sommet de la Grande Région, c’est la Sarre qui exerce actuellement la présidence sous la thématique « Faire avancer la Grande Région ensemble ». Ce programme met l’accent sur la participation citoyenne pour mieux les sensibiliser aux opportunités que les régions frontalières européennes leur offrent.

    La génération des jeunes adultes sera notamment invitée à développer sa vision d’avenir de la Grande Région et à la soumettre au Sommet pour discussion.

    La présidence entend aussi promouvoir et soutenir les rencontres citoyennes à tout niveau – sport, culture, éducation, économie, universités et société civile – et ce en étroite concertation avec le Comité économique et social de la Grande Région (CESGR) et le Conseil parlementaire interrégional (CPI).

    C’est une approche que je soutiens.

    Lors de la présidence sarroise, les discussions entre partenaires de la coopération portent notamment sur :
    - la finalisation du Schéma de Développement Territorial de la Grande Région (SDT-GR) ;
    - la décision quant à l’adhésion à l’Association des Régions Frontalières Européennes (ARFE) ;
    - l’élaboration d’une stratégie de communication par un prestataire externe en 2020 ;
    - le fonds de coopération mis en place en 2019 à hauteur de 30.000€. Ce fonds vise à soutenir de initiatives citoyennes de petite ampleur pour un montant de maximum 2.000€ par projet ;
    - la décision quant au maintien ou à la clôture de l’ASBL « Espace Culturel Grande Région ». Cette ASBL mise en place en 2008 en vue d’animer la coopération culturelle entre partenaires de la Grande Région est contestée par des partenaires qui privilégient une coopération sans structure tierce afin notamment que les moyens y affectés puissent être mobilisés directement pour le soutien aux projets.

    La présidence sarroise entend aussi organiser une exposition interrégionale d’architecture portant sur les mutations structurelles au sein de la Grande Région.

    En ce qui concerne le programme « Interreg Grande Région », la Wallonie a mis 15 millions d’euros de fonds FEDER. La France a mis 66 millions d’euros, l’Allemagne 40 millions d’euros et le Grand-Duché de Luxembourg 10 millions d’euros.

    Un appel à projets est organisé dans le cadre de ce programme et un jury sélectionne les projets.

    Actuellement, la Wallonie est concernée pour un montant de 29 millions d’euros de projets.