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La recherche d'eau potable

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 99 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 30/12/2019
    • de PECRIAUX Sophie
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    La Déclaration de politique régionale prévoit que : « l'eau est un bien vital pour les citoyens dont l'accès doit être garanti à tous. La quantité et la qualité des ressources en eau doivent également être préservées et restaurées au service de tous. La gestion de l'eau doit être solidaire, efficace et respectueuse de la santé et de notre environnement. Pour y parvenir, il faut maintenir une gestion entièrement publique du cycle de l'eau et répartir les coûts équitablement entre tous les usagers ».

    En Wallonie picarde, on est à la recherche de sources potables. L'idée est de « développer la trame bleue », c'est-à-dire de mettre en valeur le patrimoine aqueux, des prairies humides aux rivières en passant par les sources.

    Les sources découvertes sont analysées afin de vérifier si elles sont potables. L'avantage de la source par rapport à l'eau de distribution est important, en effet, les eaux de distribution sont très dures et ont tendance à incruster toutes les résistances (boiler, machine à laver, et cetera).

    Les sources potables constituant un point d'approvisionnement supplémentaire, il y a un intérêt majeur à la recherche et à l'analyse des eaux.

    Madame la Ministre peut-elle nous préciser si les recherches de sources et leurs analyses sont généralisées dans toute la Wallonie ?

    Les sources que l'on pourrait éventuellement découvrir seront-elles accessibles à tous comme le prévoit la DPR ?

    N'y a-t-il pas un risque de privatisation, à l'instar des sources de Spa ou encore de Chaudfontaine ?
  • Réponse du 21/04/2020
    • de TELLIER Céline
    Le Département de l’Environnement et de l’Eau (SPW-ARNE) dispose d’un réseau patrimonial de surveillance de la qualité des eaux souterraines, opéré par l’Institut Scientifique de Service Public (ISSeP). Ce réseau procure des informations sur les aquifères superficiels peu exploités par nos distributeurs publics. Certaines sources pérennes situées en Wallonie picarde en font partie. Leur qualité est néanmoins en général médiocre, principalement en ce qui concerne les nitrates et les pesticides. Par ailleurs, elles ne sont pas spécialement douces (dureté moyenne de 30 degrés français dans cette région).

    D’autre part, le même département réalise depuis toujours et pour une modique somme, des analyses de routine de la potabilité de sources remarquables ou fontaines pour les particuliers ou les Communes qui en font la demande. Dans de nombreux cas, des risques microbiologiques sont détectés et le demandeur en est avisé. C’est aussi le cas des sources récemment analysées par le laboratoire HVS de la Province du Hainaut pour le Parc Naturel du Pays des Collines.

    Lorsqu’une source ou fontaine publique s’avère qualitativement valable et que la Commune, responsable de l’hygiène publique, souhaite en maintenir l’accès, il lui est toujours vivement recommandé de l’aménager correctement, et d’en assurer un entretien et une surveillance à raison, en général, de deux contrôles microbiologiques et des nitrates par an. Cependant, peu de communes s’engagent dans ces charges supplémentaires et préfèrent donc apposer des écriteaux stipulant que l’eau n’est pas potable.

    A l’avenir, ces petites sources pérennes peuvent s’avérer utiles en milieu rural et à l’écart de toute pression anthropique significative, pour assurer un accès à l’eau tout simplement pour se désaltérer et non pour d’autres usages domestiques auxquels la distribution publique d’eau pourvoit efficacement.

    Enfin, je ne perçois pas de risques de privatisation de leur usage car, d’une part, ces petites ressources sont disparates et ne répondent généralement pas à la qualité exigée pour l’eau minérale ou l’eau de source, et, d’autre part, leur exploitation à des fins alimentaires nécessite un permis d’environnement de classe 2.