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La sécurité routière sur les routes carolorégiennes

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 80 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 30/12/2019
    • de CLERSY Christophe
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Il y a quelques jours, l'institut Vias a sorti ses traditionnelles statistiques relatives à la sécurité routière. Dans la région de Charleroi, pour le premier semestre 2019, le bilan est plutôt alarmant : 12 personnes ont ainsi tragiquement perdu la vie dans des accidents de la route contre huit l'année passée.

    Quelle analyse politique Madame la Ministre fait-elle de ces chiffres ?

    Par ailleurs, Vias pointe plusieurs points noirs dans la région parmi lesquels l'A54 et plus particulièrement le tronçon entre Gosselies et le petit ring.

    Pourrait-elle, enfin, me détailler les priorités qu'elle a définies en matière de sécurisation des voiries dans la région de Charleroi ?
  • Réponse du 21/01/2020
    • de DE BUE Valérie
    Durant ces dernières années, les indicateurs de sécurité routière allaient dans le sens favorable d'une diminution du nombre de morts et d'accidents d'année en année.

    L'augmentation brutale des tués de la route au premier semestre 2019 est alarmante pour l'ensemble de la Région wallonne et pas uniquement pour l'arrondissement de Charleroi. L’AWSR tente de déterminer d’éventuelles raisons objectives de cette augmentation après plusieurs années de diminution continue. Il est en effet compliqué de déterminer si cette augmentation découle :
    - par exemple de conditions climatiques plus favorables en début de printemps qui ont permis la sortie anticipée de motards, de cyclistes avec à la clef des accidents tragiques ;
    - ou de conditions climatiques ponctuellement défavorables plus nombreuses d’une année à l’autre (brouillard, et cetera) ;
    - ou encore s’il s’agit de malheureux concours de circonstances qui se sont reproduits de plus nombreuses fois cette année que la précédente.

    À l’issue de ces travaux, une analyse politique pourra le cas échéant être réalisée et des actions menées pour repartir vers un trend baissier.

    De manière générale, plusieurs démarches sont effectives pour gérer la sécurité routière des infrastructures régionales. Une des démarches est de repérer objectivement les lieux de concentration d'accidents de la circulation (les points noirs que l’honorable membre évoque). Ces zones à risque sont traitées prioritairement.

    Ces zones à risque ont été évidemment prises en compte dans la programmation des investissements et des travaux comme dans le Plan « Mobilité et Infrastructures 2019-2024 ».

    Les investissements prévus à Charleroi sont les suivants :
    - A503 Marcinelle – Charleroi ;
    - A54 ;
    - N5, traversée de Gosselies ;
    - N569, voirie d'accès pour les bus à Gilly ;
    - N572 à Gilly ;
    - N90, porte Ouest.

    D'autres démarches concernent l'inspection régulière du réseau routier et la prise en compte des plaintes des riverains et des usagers.

    L'ensemble des démarches de gestion de la sécurité routière sont explicitées dans les lignes directrices actualisées du 23 mai 2016 mettant en œuvre le décret du 22 décembre 2010 relatif à la sécurité routière.

    Toutefois, il s'agit d'avoir une vision large de la gestion de la mobilité et de la sécurité des déplacements. C'est ainsi que le Plan « Mobilité et Infrastructures 2019-2024 » donne la part belle à la voie d'eau et aux transports en commun.

    Pour la voie d'eau dans l'arrondissement de Charleroi, le Plan « Mobilité et Infrastructures 2019-2024 » prévoit l'automatisation des écluses et l'élargissement de trois écluses sur le canal Charleroi - Bruxelles (Marchienne-au-Pont, Gosselies, Viesville).
    Les marchandises transportées par la voie d'eau sont autant de camions en moins sur les routes.

    Pour les transports en commun, après le réaménagement des environs de la gare et de la N5 vers Gosselies, c'est au tour de la N53 de faire l'objet d'un projet de BHNS (Bus à haut niveau de service).

    La sensibilisation des usagers et inévitablement les contrôles routiers complètent les principales actions de la région en faveur de la sécurité routière. L'ambition est de réduire de moitié le nombre annuel des victimes de la circulation d'ici 2030.