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La sécurisation de la RN55 à hauteur de Silly

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 82 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 02/01/2020
    • de CORNILLIE Hervé
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Un dramatique accident s'est déroulé il y a peu sur la RN55 à Silly qui a fait deux jeunes tués. Madame la Ministre en a probablement entendu parler.

    Il semble que la responsabilité communale et régionale (car il s'agit d'une voirie régionale) n'est ici pas engagée, étant donné les nombreuses infractions constatées par les occupants du véhicule.

    Cependant, quelques éléments de sécurisation supplémentaires sont envisageables.

    Abordons d'abord le dispositif déjà présent : une chicane mise en place il y a déjà une vingtaine d'années. Bien que je sois d'avis qu'une chicane ne constitue aucun danger dès l'instant où les règles du Code la route y sont respectées, certains riverains semblent se plaindre de la dangerosité dudit dispositif.

    Le SPW dispose-t-il d'analyse quant à l'efficacité de ce dernier ?

    Identifie-t-on des problèmes récurrents sur ce tronçon à cause de la chicane en question ?

    Les riverains estiment également qu'une sécurisation supplémentaire du tronçon est possible, précisément dans le sens de circulation en venant de Soignies. Le Bourgmestre de Silly abonde dans ce sens et argue que des négociations à ce sujet sont en cours entre la commune et le SPW.

    Quelles sont les conclusions des discussions en cours entre la commune et le SPW ?
    La commune de Silly attend en effet depuis plus de 3 ans un poteau de radar répressif, mais les tergiversations administratives à ce sujet n'en finissent pas. Annoncé pour fin juin, puis fin décembre il serait encore reporté, le message est très mal compris par la population riveraine.

    Envisage-t-on de réduire la vitesse à 50 km/h sur toute la traversée du village de Hoves ?
    Si oui, comment faire respecter cette limitation de vitesse ?

    Outre l'installation de radar classique (préventif et répressif), peut-on y envisager, vu la longueur du tronçon, l'installation de radars-tronçons, dont la Wallonie manque cruellement ?

    La commune est très demanderesse d'un tel dispositif.

    La commune demande également une signalisation adaptée, est-ce envisagé par les services de Madame la Ministre ?
  • Réponse du 30/01/2020
    • de DE BUE Valérie
    La traversée du village de Hoves sur la N55 a fait l’objet de deux réunions de la Commission provinciale de la Sécurité routière (CPSR) ces dernières années, en mai 2014 et en janvier 2019. Pour rappel, la CPSR rassemble tous les acteurs concernés comme les autorités locales, la zone de police, les divers services de l'administration régionale dont le service spécialisé de la sécurité des infrastructures routières, le TEC, et cetera, afin de déterminer les mesures appropriées pour y améliorer la sécurité tout en tenant compte des différentes contraintes.

    Il me revient :

    1) qu’à l’occasion de la CPSR de mai 2014, il a été considéré par les participants que :
    - de nombreux excès de vitesse sont observés lors des contrôles effectués par la zone de police ;
    - la chicane ne constitue pas un « problème ». Ce sont les excès des vitesses qui crée le sentiment d’insécurité.
    - la traversée de Hoves est longue et, vers Soignies, la configuration change, le bâti s’écarte par rapport à la chaussée. Il est convenu d'accentuer la visualisation de l'agglomération : marquage différencié, mobilier urbain, signalisation … Par ailleurs, une étude est demandée à la Direction de la Sécurité des Infrastructures routières portant sur une analyse des limitations de vitesse appropriées en rapport avec la configuration existante des lieux.

    2) qu’à l’occasion de la CPSR de janvier 2019, les discussions ont porté sur les limites de vitesse et le respect de celles-ci. Les limites de vitesse ont été instaurées conformément à l'étude de la Direction de la Sécurité des Infrastructures routières.

    Pour contribuer à un meilleur service aux usagers du TEC et pour contribuer à la gestion des vitesses pratiquées, il est envisagé de réaménager les arrêts de bus à hauteur de la place de Hoves et de les concevoir en chaussée avec agencement de quais en avancée de trottoir.
    La police introduirait une demande de placement de radar à la Région.

    Il semble que certaines décisions de ces CPSR n’aient pas été suivies d’effets. Je vais donc demander au SPW Mobilité et Infrastructures d’en assurer la compilation et le suivi actualisé.

    En juin 2019, la Région a marqué son accord de principe pour prendre en charge l'installation d'un radar fixe sur la chaussée de Soignies à hauteur de la borne kilométrique 2,6, c'est-à-dire à proximité d'un passage piéton et de quelques commerces : librairie, friterie. Il devrait être opérationnel à l’été 2020.

    Les installations des radars mobilisent les équipes de l'administration régionale et des adjudicataires, mais elles sollicitent aussi l'intervention de plusieurs prestataires extérieurs : télécoms, réseau électrique (GRD), métrologie …. Le déploiement de l'ensemble des 200 radars accordés nécessitera vraisemblablement une année complète.

    Le récent accident mortel impliquant des jeunes à Hoves est un véritable drame humain. Il matérialise toutefois l'importance des actions menées en faveur de la sécurité routière et renforce notre volonté de réduire de moitié le nombre annuel des victimes de la circulation d'ici 2030.

    J’informe enfin l’honorable membre de mon intention de mettre cette situation à l’ordre du jour du Comité exécutif réunissant mon Cabinet et le SPW Mobilité et Infrastructures. Je ne manquerai pas de lui revenir avec les solutions proposées et le timing prévu pour leur implémentation.