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La détection des dégradations des voiries régionales

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 168 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 13/01/2020
    • de MATHIEUX Françoise
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Durant l'hiver, nos voiries souffrent et l'on se retrouve souvent avec des trous au printemps sur ces dernières. Ces trous peuvent être dangereux pour tous les usagers de la route.

    Une innovation belgo-néerlandaise actuellement testée à Meise pourrait aider les pouvoirs publics à détecter plus facilement ces trous ou dégradations de voirie...
    Le concept ? Une voiture munit d'une caméra 360 ° et d'un scanner 3D photographie les kilomètres de route et cartographie les soucis éventuels.

    En fonction de cette cartographie, la priorité des travaux pourra être établie, sur base de critères objectifs.

    Le logiciel pourra permettre aussi d'établir un plan pluriannuel des travaux et le montant de ceux-ci.

    Quel est le système actuel utilisé en Région wallonne afin de cartographier, répertorier et prioriser les dégradations aux voiries régionales ?

    Par ailleurs, un tel système pourrait-il être utile en Wallonie ?
  • Réponse du 17/03/2020
    • de HENRY Philippe
    Depuis plus de 20 ans, la Direction des Techniques routières utilise des véhicules, propriétés du SPW, équipés d’appareils embarqués permettant de réaliser différentes mesures relatives aux caractéristiques de surface des revêtements.

    Les paramètres relevés par ces véhicules permettent la prise de décision dans différentes circonstances :
    * Dans le cadre de mesures systématiques afin de répertorier et classifier les différentes routes du réseau wallon en fonction de leur état. Le différents paramètres relevés par ces appareils permettent d’établir des indicateurs adaptés pour classifier l’état des différentes sections de routes ;
    * Dans le cadre de mesures contractuelles visant à la réception des chantiers durant leurs différentes étapes : mesures avant chantier, lors de la réception provisoire, lors de la réception définitive ou après certains traitements effectués pendant la période de garantie lorsque l’état du revêtement n’est pas satisfaisant.

    Les interventions sur le réseau sont ainsi priorisées de manière objective.
    Ces paramètres ont été pris en compte, entre-autres, lors de l’établissement du plan Infrastructure 2019-2024.

    Depuis 2017, la Direction des Techniques routières a mis également en fonction un véhicule d’auscultation multifonction (VAMOS) qui permet, grâce à une technologie sans contact avec le revêtement, de réaliser la majorité des mesures évoquées ci-dessus avec un seul appareil au lieu de trois. Seul le paramètre relatif à l’adhérence du revêtement ne peut être mesuré qu’avec un autre appareil spécifique.

    D’autre part, ce véhicule est également équipé d’autres systèmes de dernière génération, permettant de détecter les dégradations superficielles qui ne pouvaient être identifiées par les précédents appareils. Tous ces paramètres géoréférencés sont stockés dans des bases de données utilisées dans le cadre de l’exploitation générale du réseau et de sa sécurité. Il permet également de prendre des images d’environnement afin de répertorier les différents éléments localisés sur la voirie ainsi que leurs attributs de manière à en faciliter la gestion.

    L’exploitation de ces données est en évolution permanente compte tenu des différents traitements réalisables et des progrès continus dans ce domaine, et mon administration y est attentive.

    De plus, il faut savoir qu’un véhicule équipé de caméras 360° et d’un scanner 3D (Lidar) est plus orienté vers la détection des objets d’environnement (signalisation, poteaux…) que réellement vers la détection de défauts du revêtement. Pour ces derniers, les équipements dont mon Administration dispose sont plus adaptés.