Le développement du Réseau santé wallon
- Session : 2019-2020
- Année : 2020
- N° : 72 (2019-2020) 1
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Question écrite du 13/01/2020
- de MATHIEUX Françoise
- à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
Aujourd'hui, 1,815 million de patients sont inscrits sur le RSW. Cela équivaut à 50 % de la population wallonne.
Le taux d'inscription est en constante augmentation et c'est une bonne chose.
On dénombre par ailleurs plus de 18 500 professionnels de santé inscrits au RSW dont plus de 12 500 médecins, toutes spécialités confondues. Plus ou moins 90 % des médecins généralistes wallons sont connectés. Le nombre d'adhérents parmi les kinés et surtout les infirmiers et infirmières est aussi en forte augmentation depuis le début de l'année. On peut considérer qu'environ 10 % des kinés et 25 % des infirmiers y sont connectés.
L'évolution du Réseau santé wallon est positive et d'une réelle utilité.
Comment Madame la Ministre compte-t-elle poursuivre le développement de cet outil ?
Comment en favoriser les collaborations avec toutes les parties prenantes du système de santé ?
Comment drainer encore davantage de patients et de professionnels de la santé ?
Réponse du 10/02/2020
- de MORREALE Christie
À l’heure actuelle, le RSW interconnecte, au travers de sa composante « hub » la totalité des hôpitaux généraux wallons, tous les hôpitaux psychiatriques sauf un et les plus importants laboratoires privés en Wallonie. Le RSW entend poursuivre et améliorer les connexions à ce niveau.
Le RSW a pour objectif de poursuivre son déploiement au niveau des autres types d’institutions de soins en accord avec les priorités tracées par le Plan e-santé 2019-2021 ou, le cas échéant, celles qui seront données par la Région wallonne. Il vise donc en particulier à favoriser l’intégration des systèmes de radiologie privés et les maisons de repos et les maisons de repos et de soins. D’autres types d’organisations pourraient être connectées en accord avec les projets mis en place par l’AViQ notamment, par exemple, dans le cadre des activités de prévention.
En ce qui concerne les extensions et évolutions du coffre-fort RSW (Inter-Med), l’ouverture à la multidisciplinarité a impliqué d’étendre le cadre d’utilisation de la composante « coffre-fort » du RSW. Cette extension a nécessité une évolution selon deux axes principaux : d’une part, il a fallu ouvrir les fonctionnalités de stockage à de nouveaux acteurs et, d’autre part, permettre le stockage de nouveaux types de données. Le RSW continuera de développer des extensions au niveau des types de données et de documents.
Le Réseau santé wallon va poursuivre et étendre ses activités pour promouvoir et offrir un support technologique aux initiatives locales ou régionales qui touchent à la santé de première ou seconde ligne. Il s’efforcera aussi de soutenir l’industrie du logiciel ou des dispositifs connectés pour en renforcer l’interopérabilité avec les autres acteurs.
Pour mettre en œuvre ces missions, la FRATEM, ASBL qui gère le RSW, travaille en collaboration avec de nombreuses parties prenantes du système de santé.
Les représentants de la FRATEM ont participé à l’ensemble des groupes de travail mis en place au niveau des organes impliqués dans l’e-santé au niveau fédéral et plus particulièrement aux groupes transversaux mis en place au sein du Comité de concertation des utilisateurs de la plateforme eHealth. La collaboration est régulière avec les autres hubs (RSB à Bruxelles, Cozo et VZN en Flandres) et coffres-forts (Vitalink et Abrumet).
Pour répondre aux attentes et besoins des acteurs de terrain, la FRATEM peut se reposer sur son Comité de pilotage qui regroupe des représentants des utilisateurs du Réseau santé wallon (institutions et prestataires de soins extra-hospitaliers).
Un des projets cofinancés repris dans le Plan d’actions fédéral e-santé 2019-2021 est l’eHealth Monitor. Il s’agit d’une enquête qui s’intéresse aux expériences pratiques des prestataires des soins et des patients quant à l’utilisation des applications numériques pour leurs données de santé. Pour cette première édition, ces groupes ont été sollicités : les patients, les médecins généralistes, les médecins spécialistes, les infirmiers, les aides-soignants et les pharmaciens. Ce projet a démarré le 24 octobre 2019 et la Région wallonne - l’AViQ et le SPW qui a diffusé l’information dans ses services - a collaboré pleinement afin qu’un maximum de citoyens et professionnels de la santé y participe. Au total, 1 747 Wallons, tous groupes confondus, y ont participé. L’enquête s’est maintenant terminée et les données sont en cours d’analyse. Des groupes de discussion vont également être organisés au niveau régional, par groupe cible, afin de recevoir des feed-back oraux quant aux statistiques issues de l’enquête. Une fois l’analyse complètement terminée, il sera possible d’obtenir des indicateurs régionaux pouvant servir à guider les futurs plans politiques et ajuster les actuels si nécessaire, afin de convaincre davantage de patients et de professionnels de la santé.
Par ailleurs, comme l’honorable membre le mentionne dans son document, 18 500 professionnels de santé sont à ce jour inscrits au Réseau santé wallon. Pour motiver les médecins généralistes d’utiliser les services e-santé, l’INAMI finance une prime de pratique intégrée. Il s’agit d’une initiative fédérale à laquelle participe pleinement le Réseau santé wallon. En effet, pour définir les logiciels acceptés, un mini-lab a été organisé par le Réseau santé wallon le 24 octobre 2019 dernier afin de réunir l’INAMI, les hubs et les producteurs de logiciels. Tous les logiciels, sauf un, ont réussi l’évaluation des critères hubs & coffres-forts 2019 du RSW.
En outre, au niveau régional, la FRATEM a engagé en 2019 une responsable de la communication. Ses missions sont la révision du site web, le développement, la communication continue (newsletter...), l’exploitation des réseaux sociaux, le support de la direction à la communication de crise et l’accroissement de la notoriété du RSW grâce à des dossiers et lien avec la presse.
Toutes ces démarches ont comme but principal de faire connaître le RSW et drainer, ainsi, davantage de patients et de professionnels de la santé.
Les actions de communication et de promotion seront réalisées en partenariat avec les autres initiatives définies à cet égard comme le projet « eSantéWallonie » et les mutuelles francophones.