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L'accidentogénéité de la N6 à Quévy

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 174 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 13/01/2020
    • de LEPINE Jean-Pierre
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Le 24 novembre 2019, l'émoi s'est à nouveau emparé de la région de Mons-Borinage à la suite d'un accident qui a ôté la vie à un jeune de 22 ans sur la N6 à Quévy, à hauteur d'Asquilies. « À nouveau », parce que, depuis août 2018, nous devons déplorer quatre décès survenus à la suite d'un accident sur ce tronçon de la N6, route régionale.

    Pourtant, le cabinet du prédécesseur de Monsieur le Ministre en la matière, le Ministre Di Antonio, interpellé par les autorités locales et les riverains, était univoque : « La N6 à Quévy n'est pas accidentogène ».

    Force est toutefois de constater qu'il est contredit par les faits. Les témoignages de riverains et utilisateurs, relayés par la presse et les réseaux sociaux, abondent d'ailleurs pour dénoncer la situation. Une marche a d'ailleurs été organisée à la suite du dernier accident en vue d'attirer l'attention des autorités, régionales en particulier, sur une nécessaire et rapide prise de mesures.

    Le lundi 25 novembre, le Collège communal de Quévy s'est positionné et a sollicité la tenue d'une réunion, non seulement avec les services de police, mais aussi avec les services de la DGO1. Cette dernière réunion a été annoncée au lundi 2 décembre 2019.

    Plusieurs constats et mesures ont été évoqués par les autorités locales. Les problèmes identifiés sont notamment la vitesse, l'éclairage et le stationnement sauvage. Pour y remédier, la Commune de Quévy a évoqué plusieurs mesures.

    D'une part, il est question de mesures provisoires et urgentes :
    - la mise en place d'un règlement complémentaire de circulation limitant la vitesse à 50 km/h avec mise en place d'un Lidar ;
    - le contrôle systématique par les services de police lors des jours « critiques ».

    D'autre part, les autorités locales insistent également sur la nécessité de procéder à la mise en œuvre rapide de mesures structurelles.

    Les pistes évoquées sont :
    - une meilleure signalisation du carrefour problématique ;
    - un meilleur éclairage ;
    - l'installation, à terme, de feux tricolores.

    Monsieur le Ministre pourrait-il m'informer de ce qui y a été décidé ?

    Quelles sont les mesures qui ont été évoquées et retenues ?

    Un calendrier de mise en œuvre a-t-il été défini ?

    Les autorités locales peuvent-elles compter sur la Région pour concrétiser les mesures décidées ?
  • Réponse du 23/04/2020
    • de HENRY Philippe
    Nous ne pouvons que regretter les dramatiques accidents qui se sont produits sur ce tronçon de la N6.

    Un des éléments problématiques est le fait que l’exploitant de la discothèque située à cet endroit réclame un droit d’entrée pour le parking, ce qui incite les usagers à se garer plus loin sur la chaussée en augmentant l’exposition au risque d’accident.

    Une Commission provinciale de Sécurité routière a eu lieu à ce sujet le 11 décembre 2019.

    Voici les mesures qui ont été convenues pour renforcer la sécurité :
    - des contrôles de police et de la police domaniale seront réalisés au niveau des parkings. Le parking qui fait partie de l’espace public ne peut faire l’objet d’un droit d’accès ;
    - la sécurisation des accotements de chaque côté sera réalisée de manière à rendre les cheminements piétons moins difficiles ;
    - l’éclairage sera amélioré, grâce notamment, au remplacement des luminaires hors service ;
    - des radars mobiles LIDARD seront placés ;
    - le déplacement de l’écran publicitaire éblouissant devra être envisagé ;
    - l’installation de feux tricolores et l’adaptation des balisages au sol pourront être envisagés, mais uniquement après les conclusions d’une étude d’incidence. Le cas échéant, l’étude examinera l’adjonction d’un radar feu ;
    - des comptages plus précis seront finalisés pour analyser le trafic de cette zone.