/

Le bilan du projet pilote d'arbres pièges à Vresse-sur-Semois et Bièvre

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 113 (2019-2020) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 16/01/2020
    • de BASTIN Christophe
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Depuis deux ans, les scolytes ravagent nos forêts wallonnes. Afin de pouvoir lutter contre ces insectes xylophages, le prédécesseur de Madame la Ministre avait initié de nombreuses actions dont une expérience pilote visant à utiliser des arbres pièges dans les zones de Vresse-sur-Semois et de Bièvre. Le procédé consiste à installer des pièges à phéromones pour éliminer les scolytes adultes et éviter leur développement.

    En septembre 2019, Madame la Ministre indiquait ne pas encore disposer des résultats du projet pilote et devoir attendre la fin de l'activité des scolytes, fin octobre, pour pouvoir faire un premier bilan.

    Dispose-t-elle de ce bilan ?
    Si oui, quels en sont les enseignements ? Sont-ils prometteurs ?

    Envisage-t-elle de reproduire cette expérience dans d'autres lieux ? Dans l'affirmative, lesquels ?
  • Réponse du 10/02/2020
    • de TELLIER Céline
    J’ai en effet pris connaissance du bilan de cette expérimentation.

    Pour rappel, il s’agit d’un test demandé en urgence par mon prédécesseur et qui constitue un travail exploratoire mené dans les massifs forestiers de sept communes (trois communes avec arbres pièges et quatre communes témoins) localisées dans les directions DNF de Dinant et de Neufchâteau.

    Les principales observations issues de ce test sont les suivantes :
    - impact très probable du piégeage sur l’inactivation de foyers de scolytes de 2018, ou au minimum sur la réduction des volumes de bois attaqués dans les foyers traités ;
    - impact apparemment positif du réseau de grumes « pièges » à l’échelle globale de la propriété traitée.

    À ce stade, on ne peut pas parler d’une étude scientifique dont les résultats seraient applicables à l’ensemble de la Région wallonne en fonction des spécificités des conditions locales.

    Par ailleurs, la technique des arbres pièges a ses partisans et ses détracteurs. Ainsi, une récente publication sur le sujet montre que le piégeage, seul, ne permet pas de lutter contre le scolyte. Par ailleurs, il ne dispense pas le propriétaire de repérer les nouveaux foyers et d’évacuer ou écorcer les bois récemment atteints.

    Cependant, il est possible, comme mesure complémentaire après intervention sylvicole, que le piégeage permette d’éliminer les insectes qui n’auraient pas été sortis du peuplement avec les bois attaqués. Pour autant, les auteurs de cette publication indiquent que des études complémentaires sont nécessaires.

    Afin d’objectiver les choses, j’ai chargé mon administration de mettre en place une expérimentation pour valider ou invalider les observations réalisées jusqu’ici. Les résultats de cette étude pourraient contribuer à l’élaboration de mesures préventives plus efficientes, ce qui sera particulièrement utile pour gérer ce type de crise à l’avenir.