/

La sauvegarde du château de Chokier à Flémalle

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 91 (2019-2020) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 17/01/2020
    • de WITSEL Thierry
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    En mars 2017, un incendie ravageait le château de Chokier à Flémalle, réduisant en cendres la toiture et l'aile gauche du bâtiment. Des travaux de sécurisation ont été réalisés dans la foulée, mais depuis deux ans, plus rien. Si la partie qui a brûlé est en ruine, il semblerait cependant qu'il soit possible de la sauver. Une ASBL locale tente par tous les moyens de préserver et de faire retrouver sa splendeur au monument. Elle a tenté d'entrer en contact avec les propriétaires, mais sans succès jusqu'ici. Elle a, par ailleurs, marqué son intention d'introduire un dossier de sauvegarde et documentaire auprès de la Région dans le courant de l'année.

    S'il appartient à des particuliers, le château de Chokier est classé depuis 1970. Selon l'article 22, § 6, du CoPat, la protection conférée par le classement d'un monument peut aller jusqu'à imposer des conditions de gestion et même des restrictions au droit de propriété.

    Dans ce genre de situation, quelles sont les actions que Madame la Ministre peut prendre d'initiative ?

    L'AWaP peut-elle prendre l'initiative de se mettre en relation avec les propriétaires ?

    Une demande de sauvegarde a-t-elle une chance d'aboutir si elle est déposée sans l'aval des propriétaires du monument ?
  • Réponse du 10/02/2020
    • de DE BUE Valérie
    Depuis l’incendie du 27 mars 2017 qui a frappé le château de Chokier qui surplombe la vallée de la Meuse, de nombreuses démarches ont été entreprises d’initiative.

    Les occupantes du château ayant été hospitalisées lors de cet incendie, la commune a directement contacté le bureau d’ingénieurs Greisch afin de prendre d’urgence des mesures de sécurité, en accord avec l’administrateur de la société SEPRIM.

    Dès le lendemain, une réunion de patrimoine a été organisée sur place avec la commune, l’Administration du Patrimoine, le bureau Greisch, l’entreprise Castagnetti et d’autres intervenants afin d’organiser rapidement des mesures de sécurisation liées au danger d’effondrements et les menaces pour la voie de chemin de fer en contrebas.

    En mars et avril de la même année, plusieurs réunions de concertation ont eu lieu sur place pour une mise au point des mesures à prendre afin de sauvegarder au mieux ce patrimoine. L’Administration du Patrimoine accompagne depuis le début le Maître de l’ouvrage dans ses démarches. Elle l’a, par exemple, invité à prendre les contacts nécessaires avec son assurance et à réfléchir à ses intentions.

    Des travaux de sécurisation ont débuté en avril 2017. Ils ont consisté notamment à l’enlèvement des décombres, des nettoyages, le démontage partiel de la charpente et le désamiantage. Des mesures provisoires de protection ont été mises en place dès juillet 2017.

    Il restait à effectuer des mesures conservatoires sur l’aile Est comme la consolidation des têtes de murs, le placement d’une couverture provisoire en tôle, et cetera. L’Administration a suivi ce dossier et a relancé à plusieurs reprises le propriétaire sans retour. Finalement, elle vient d’être informée que ce chantier de protection débutera en février 2020.

    L’honorable membre peut être certain que l’AWaP continue de suivre le dossier et continue à relancer le Maître d’ouvrage régulièrement.

    Enfin, l’inscription d’un bien sur une liste de sauvegarde ne s’applique que sur un bien non classé afin de lui garantir une protection similaire. Or le château de Chokier est classé depuis 1970. Une telle démarche ne se pose donc pas.