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Le projet d'écozoning de l'écopôle de Farciennes

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 152 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 21/01/2020
    • de CLERSY Christophe
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Dans l'axe stratégique de soutien au redéploiement et au développement de l'économie, la Déclaration de politique régionale 2009-2014 de la Région wallonne a marqué la volonté de son Gouvernement de favoriser la coopération entre les petites entreprises via notamment des groupements d'employeurs ou l'organisation des activités économiques en économie circulaire ainsi que d'intégrer et développer l'écologie industrielle dans la stratégie de l'ensemble des acteurs concernés (par exemple les sociétés régionales et intercommunales de développement économique) de telle sorte que l'on tende peu à peu vers une optimisation des flux entrants et sortants (énergie, matières, déchets, chaleur, etc.) entre entreprises voisines.

    Cette volonté a été mise en œuvre l'année suivante dans le Plan prioritaire wallon, dit Marshall 2.Vert. C'est dans ce cadre que le Gouvernement a lancé un appel à projets pour développer les écozonings, avec un budget de 2,5 millions d'euros, destiné à développer cinq expériences pilotes.

    Ces projets devaient réunir à la fois un opérateur d'équipement et des représentants des entreprises des zones d'activités économiques (ZAE) concernées, l'objectif étant de favoriser la mise en œuvre concrète sur le territoire au travers des crédits d'équipement.

    Parmi ces projets figurait l'écopôle de Farciennes – Aiseau-Presles, à côté de Charleroi, où l'intercommunale Igretec entendait développer un projet de mutualisation sur la réhabilitation de la boucle de la Sambre en associant des entreprises Sedisol, Ecoterres, Recymex, etc. sur ce projet commun.

    Je souhaiterais en savoir un peu plus sur l'affectation des montants du subside qui a été octroyé à ce projet ?

    Qu'en est-il du projet aujourd'hui ?
    Le cas échéant, quelles mesures Monsieur le Ministre a-t-il prises afin de renforcer l'écosystème industriel au sein de ce zoning ?
  • Réponse du 07/02/2020
    • de BORSUS Willy
    L’appel à projets écozonings, lancé le 7 septembre 2010 (candidatures attendues pour le 31 janvier 2011), avait pour objectif de développer des expériences pilotes ambitieuses et exemplaires, dont l’approche a été réfléchie sur le plan de l’intégration des principes de l’écologie industrielle, en développant au moins quatre thèmes sur les six proposés qui étaient :
    - la gestion et l’utilisation de la matière (en ce compris les coproduits et les déchets) ;
    - la gestion et l’utilisation de l’énergie ;
    - la gestion et l’utilisation de l’eau ;
    - le transport de marchandises et la mobilité des personnes ;
    - l’aménagement et l’équipement de la zone et des abords ;
    - la gestion, l’organisation et l’animation de la zone.

    L’appel à projets s’adressait uniquement à des partenariats définis, à savoir des partenariats fixés entre des opérateurs publics et au moins une représentation de trois entreprises privées disposant d’un siège d’exploitation en territoire wallon localisées sur la ZAE ou situées dans la zone géographique couverte par l’opérateur.

    Treize projets ont été déposés, dont huit ont été retenus après sélection par un jury indépendant.

    Le projet « expérience écozoning à Ecopôle » s’est vu allouer un budget de 171 000 euros pour les dépenses suivantes, effectuées en 2012 et 2013 via plusieurs marchés de service :
    1. la réalisation d’une étude technico-économique d’une plateforme de valorisation de matières secondaires mutualisées sur le Parc d’Activité Economique de l’Ecopôle ;
    2. l’étude de la pertinence technico-économique de la réalisation d’un réseau de chaleur dans l’Ecopôle au regard des besoins existants et des projets futurs ;
    3. l’analyse fonctionnelle d’un outil informatique mutualisé de gestion intégrée, particulier à la vie de l’Ecopôle et à son interaction avec les acteurs locaux, en ligne directe avec les principes d’écologie industrielle et assurant une mutualisation de services maximale.

    Les conclusions de ces études de faisabilité ont clairement fait apparaître un réel intérêt pour la concrétisation de ces projets.

    Dans leurs volontés de s’inscrire dans le concept de développement durable et d’économie circulaire, différents acteurs publics, que ce soit des intercommunales de développement économique ou des communes, ont depuis lors lancé la phase d’opérationnalisation des projets.

    Citons à titre d’exemple le projet Open Business Park qui entre dans la démarche d’IGRETEC de mutualiser des services au niveau de ses parcs d’activité économique et à terme, mener à leur transition des écozonings intégrés. Ce projet, subsidié dans le cadre de l’appel à projets « Territoire intelligent » mené par l’Agence du Numérique, sera mis en œuvre au plus tard pour le mois de juin 2021. Il consiste à développer une plateforme d’échange de biens, de services et la communication (entre les entreprises des parcs d’activité économique, mais également entre ces mêmes entreprises et le citoyen). Le projet sera développé à l’échelle du territoire de Charleroi Métropole.

    Le but est double : mener à une meilleure intégration des PAE dans leur territoire et à leur environnement proche et mutualiser de manière efficiente les services entre les entreprises évoluant au sein de ces PAE. L’objectif est de disposer d’un outil « tremplin » qui, à terme, permettra de développer la possibilité de valoriser les échanges dont notamment les matières diverses telles que les terres et de mener à bien la transformation vers des écozonings intégrés.

    La Commune de Farciennes a, quant à elle, poursuivi l’étude du projet de réseau de chaleur sur son territoire à partir de la chaleur fatale de l’unité de valorisation énergétique de TIBI à Pont-de-Loup. Ce réseau de chaleur, dont l’étude technique est en cours de réalisation, permettra à terme de desservir en chaleur notamment des bâtiments publics (piscine, bâtiments communaux, et cetera) et des entreprises implantées sur des parcs d’activité économique.