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Les subsides pour les centres d'accueil de jour et les abris de nuit

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 80 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 21/01/2020
    • de CLERSY Christophe
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    En décembre dernier se déroulait la septième édition de Viva for Life. Cette action de la RTBF récolte des dons pour les enfants vivant dans la pauvreté. En Belgique, 80 000 enfants vivent dans la pauvreté. Le rapport « pauvreté » de la Fédération Wallonie-Bruxelles le confirme, « La pauvreté reste un sujet de préoccupation prioritaire partout en Europe qui est pourtant une des régions les plus riches du monde. 78 millions de personnes y sont menacées de pauvreté. En Belgique, 15 % des enfants seraient exposés au même risque. »

    Depuis 2013, 300 projets ont été financés grâce aux dons recueillis par Viva for Life. L'ASBL le Triangle à Charleroi en fait partie. Cette ASBL a une mission triple : elle est la seule maison d'accueil pour familles avec enfants dans la région, et peut y accueillir 36 personnes soit de 7 à 9 familles. Mais l'accueil est aussi ouvert aux couples, dont les femmes enceintes de 6 mois. Une autre mission est d'offrir un abri de nuit pour les personnes en difficulté. Tout comme pour la résidence sociale, les familles sont prioritaires. Les portes sont ouvertes de 20h30 jusque 8h 30, et ce, 7 jours/7 toute l'année. Enfin, le Triangle, c'est aussi un accueil de jour connu sous la dénomination "Transi Toi". Durant leur passage, les familles avec enfants peuvent bénéficier d'un repas, de toilettes, d'une douche ainsi que d'une machine à laver.

    Transi Toi est un des seuls services d'accueil de jour pour les familles dans la région de Charleroi. Son rôle social est extrêmement important. Il est donc impératif pour la pérennité de ce projet de garantir sa viabilité sur le plan financier. Sans l'aide de Viva for Life, le Triangle ne pourrait plus accueillir les familles dans le besoin.

    Dans ce cadre, quelles sont les mesures que Madame la Ministre a prises afin de garantir la pérennité du projet Transi Toi ?

    Plus globalement, quelles mesures a-t-elle mises en œuvre afin de renforcer les centres d'accueil de jour pour les familles fragilisées dans les arrondissements de Charleroi et de Thuin ?
  • Réponse du 04/03/2020
    • de MORREALE Christie
    Je ne puis que partager les inquiétudes de l'honorable membre concernant la question de la pauvreté et singulièrement la pauvreté infantile.

    Le Gouvernement wallon a bien évidemment pris la mesure de ce phénomène préoccupant. La Déclaration de politique régionale prévoit ainsi une série de mesure concernant la lutte contre la pauvreté et le sans-abrisme.

    Ainsi que le sait l'honorable membre, le Ministre-Président est chargé de coordonner et de piloter le Plan de lutte contre la pauvreté. Il va de soi, eu égard aux compétences qui m’ont été confiées que je contribuerai activement à l’élaboration de Plan.

    En ce qui concerne la 7e édition de « Viva For Life », j’ai dégagé des moyens, en l’occurrence 25 000 euros afin de participer au cofinancement de différents projets.

    Il me revient que l’ASBL « CAP 48 » devrait tout prochainement communiquer la liste et le détail des projets retenus dans le cadre de l’appel « Viva For Life ».

    J’en viens aux abris de nuit et à l’accueil de jour. Actuellement, aucun cadre réglementaire n’est prévu pour organiser, structurer et soutenir les initiatives d’accueil de jour qui se sont déployées au fil du temps en Wallonie.

    J’ai eu l’occasion, depuis que j’ai pris mes fonctions, de rencontrer à quelques reprises des responsables du secteur des « Maisons d’accueil, des Maisons de vie communautaire et des abris de nuit ».

    J’ai convenu avec le secteur de constituer un groupe de travail composé de représentants du secteur de l’accueil et de l’hébergement des personnes en difficultés sociales, mais aussi de représentants des Relais sociaux, de l’administration et de mon cabinet chargé de mener une réflexion sur l’accueil de jour et sur l’opportunité d’envisager un cadre légal.

    J’estime en effet essentiel de mener ce travail en concertation avec le secteur et de l’associer aux décisions qui le concerne dans la mesure où celui-ci dispose de l’expérience et de la connaissance du « terrain » .