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Les filières agricoles déficitaires en Wallonie

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 155 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 22/01/2020
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Lors d'une précédente commission parlementaire, nous avons eu l'occasion de faire le point avec Monsieur le Ministre quant à l'avenir de l'agriculture wallonne. Les constats ne sont pas nouveaux et sont, malheureusement, plus qu'alarmants.

    À cet égard, il a longuement exposé sa vision et ses méthodes. Cela témoigne bien de l'intérêt qu’il porte au secteur. Mais comme nous le savons tous, l'agriculture ne repose pas sur un système unique, mais bien diversifié, compte tenu des spécificités des différentes régions. La diversification de notre agriculture se reflète également dans ses différentes filières.

    Malheureusement, plusieurs d'entre elles sont déficitaires. C'est le cas notamment pour la filière ovine. Concrètement, pour reprendre l'exemple du mouton, nous ne produisons que 13 % de notre consommation totale wallonne.

    Les filières déficitaires en Wallonie me paraissent un sujet important sur lequel il faut agir. Outre la filière ovine, quelles sont-elles et que représentent-elles ? Comment explorer davantage ces filières afin de réduire le gap entre production et consommation ?
  • Réponse du 31/01/2020
    • de BORSUS Willy
    Au niveau wallon, la filière ovine est bien déficitaire. En 2018, le taux d’auto-approvisionnement s’élevait à 13 %. Pourtant, la production ovine wallonne évolue. Elle se caractérise par des éleveurs particulièrement jeunes et souvent pluriactifs. Malheureusement, très peu de Wallons vivent du mouton. Le plan stratégique développé par la SOCOPRO a comme objectif de favoriser la production d’ovins et donc diminuer le gap production/consommation.

    Au niveau belge, nous pouvons également citer la cuniculiculture et le secteur équin comme secteurs déficitaires. Cependant, il est important de rappeler que les viandes de cheval, de lapin et d’ovins/caprins représentent, au total, moins de 4 % de la consommation de viande belge.

    Au niveau wallon, les filières avicole et porcine sont également déficitaires. Il faut noter que la Wallonie est entourée de régions à forte production avicole et porcine entraînant de nombreux échanges commerciaux. Malgré cela, on observe une nette augmentation de production de poulets de chair (+40 % entre 2010 et 2018), ainsi qu’une plus légère en production porcine ; attestant ainsi l’engouement naissant des Wallons pour ces productions.

    En production végétale, l’orge de brasserie ainsi que les fruits sont déficitaires au niveau belge. En effet, au cours de ces 15 dernières années, les surfaces d’orge brassicole n’ont cessé de diminuer. Pourtant, près de 95 % de l’orge brassicole belge restent produits en Wallonie. Un plan stratégique propre à l’orge de brasserie pourrait permettre son expansion.

    Pour les fruits, une augmentation de plantation est observée entre 2017 et 2018, permettant ainsi de répondre davantage à la consommation. C’est en vigne que la hausse est la plus remarquable (+24 %), suivie par les petits fruits (+16 %) et les vergers (+8 %).

    La Wallonie est déficitaire dans certains secteurs, mais les choses évoluent et elle pourrait présenter un autre paysage d’ici quelques années grâce notamment aux plans stratégiques et à la volonté des agriculteurs de s’adapter et d’évoluer.