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L'avenir du covoiturage en Wallonie

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 221 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 28/01/2020
    • de BOTIN Frederick
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Lors de la présentation du budget wallon de Monsieur le Ministre en décembre dernier, il a souligné que le Gouvernement avait débloqué une somme de 8 millions d'euros pour le covoiturage en Wallonie.

    À ce jour, le covoiturage représente 4 % des déplacements domicile-travail en Wallonie. Le budget prévu sera donc le bienvenu afin de favoriser ce type de transport en vue de diminuer fortement les embarras de circulation en Wallonie.

    Un certain nombre de mesures peuvent être prises en vue de favoriser le covoiturage. À titre d'exemple, citons la mise en place d'une bande de covoiturage sur les autoroutes - la construction d'une bande de ce type est suspendue sur la E411 en direction de Bruxelles - ou la création de parkings de covoiturage aux abords des grands axes routiers.

    Quelles sont ses priorités en matière de covoiturage pour l'année 2020 ?

    Quels types de solutions, citées ci-dessus, va-t-il privilégier ?

    Des études sont-elles prévues en vue d'évaluer les zones où la construction de parkings serait pertinente ?

    Dans son exposé sur le budget 2020, il annonçait vouloir mettre en œuvre une coordination avec les communes et les intercommunales dans l'élaboration de leur plan de mobilité.

    Comment cela va-t-il se traduire concrètement ?

    Le lancement d'appels à projets à destination des communes est-il prévu pour l'année à venir ?
  • Réponse du 28/02/2020
    • de HENRY Philippe
    Mes priorités en matière de développement du covoiturage sont les suivantes :

    Premièrement, la Wallonie apporte un subside important à la plus importante plateforme de covoiturage domicile-travail du pays : Carpool.be, dans un souci d’amélioration constant. Il faut en outre assurer une veille technologique et soutenir des expériences pilotes dans un secteur qui évolue très vite, un secteur en quête de « la bonne formule », celle qui permettra au covoiturage courte distance de se pratiquer beaucoup plus largement et entrer dans les habitudes. Il faut également améliorer les statistiques et la connaissance de cette pratique, car les chiffres dont on dispose aujourd’hui sur le covoiturage sont encore trop peu fiables et partiels.

    Je souhaite également relancer la dynamique de développement des parkings de covoiturage en partenariat avec les entreprises privées, en particulier sur les parkings de grandes surfaces commerciales, qui sont sous-utilisés en semaine. D’autres parkings de covoiturage continueront à être financés par le SPW et la SOFICO, et le tout intégré dans un réseau de parkings couvrant toute la Wallonie. Ces parkings devront être articulés au réseau de pôles multimodaux afin de rendre le covoiturage complémentaire à d’autres modes de transport. Les bandes de covoiturage constituent également un incitant important à la pratique du covoiturage.

    Beaucoup d’efforts sont déjà faits vis-à-vis des entreprises à travers les services offerts par l’ASBL Taxistop, le label « Carpool Addict », la formation des « mobility managers » organisée par le SPW et l’Union wallonne des Entreprises. Ces efforts seront bien sûr poursuivis et si possible, renforcés. Une réflexion doit aussi être menée sur les efforts de communication et la sensibilisation au covoiturage qui doivent être envisagés à une plus grande échelle.

    Pour ce qui concerne la localisation des futurs parkings de covoiturage, elle sera basée sur une vision stratégique de la mobilité et fondée sur les bassins de mobilité qui sont aujourd’hui à préciser au travers d’une étude qui va démarrer. Cette réflexion débute, il est donc impossible, à ce stade, d’en décrire les orientations.

    Pour terminer, il n’y a actuellement pas d’appel à projets relatif au covoiturage prévu à destination des communes.