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Le développement de bornes électriques en Wallonie

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 229 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 31/01/2020
    • de BOTIN Frederick
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Au début du mois d'août dernier, plus de 110 000 véhicules hybrides ont été recensés. Cela correspond à 1,9 % des véhicules privés, soit une augmentation de 27,6 % entre 2018 et 2019.

    Malgré cette augmentation significative, il semble que le développement de bornes de chargement électrique peine à se développer en Wallonie. À titre d'exemple, à Namur, à côté de la douzaine de bornes installées par des opérateurs privés, une seule borne publique existe.

    Afin de favoriser ce type d'installation, le précédent Gouvernement a lancé différents appels à projets pour les investissements favorisant le déploiement de bornes de chargement électrique destiné aux acteurs privés et aux associations, mais également pour les opérateurs publics.

    Au total, 12,4 millions ont été dégagés en 2019 afin de multiplier le nombre de bornes électriques un peu partout en Wallonie.

    Quel impact ces appels à projets ont eu sur le développement des bornes électriques ?

    L'évolution chiffrée est-elle significative ?

    Plus particulièrement, ces appels à projets ont-ils été porteurs au niveau des organes publics ?

    Dans cette optique de développement d'une mobilité durable, le Gouvernement actuel a accordé un budget de 8 millions d'euros en vue de développer le covoiturage en Wallonie.

    Est-ce envisagé de coupler ces deux propositions en installant des bornes électriques au sein des futurs et actuels parkings de covoiturage, placés généralement aux abords des grands axes routiers ?
  • Réponse du 28/02/2020
    • de HENRY Philippe
    Au 1er février 2020, la Belgique comptait 32 937 véhicules hybrides rechargeables et 19 274 véhicules électriques purs. À l’échelle de la Wallonie, 3 872 véhicules hybrides rechargeables et 2 968 véhicules électriques purs étaient immatriculés.

    Les deux appels au déploiement d’infrastructures en carburants alternatifs lancés par mon prédécesseur visaient tous les types de carburants, en ce compris les stations au gaz naturel (liquéfié ou compressé). Ces deux appels ont certes créé une dynamique, mais il convient d’insister sur le fait que les infrastructures éligibles aux appels se devaient d’être accessibles au public sans qu’elles ne soient obligatoirement sur le domaine public. Dans les faits, seule une dizaine de pour cent des bornes proposées dans les projets rentrés dans le cadre de ces appels était prévue sur une emprise publique, la grande majorité étant proposée sur domaine essentiellement privé, mais accessible au public.

    Actuellement, la croissance dans le déploiement d’infrastructures de chargement est continue. La Wallonie devrait ainsi respecter ses obligations fixées dans le cadre d’actions prises en application de la Directive 2014/94 sur le déploiement d’une infrastructure en carburants alternatifs.

    Je me permets de rappeler à l’honorable membre que la question d’un déploiement systématique de bornes reste prématurée. Même s’il est évident qu’un déploiement de ce type d’infrastructure est nécessaire pour répondre à certains profils d’utilisateurs, un déploiement systématique ne solutionnera probablement pas le décollage relatif du nombre de véhicules rechargeables tant que le coût de ce type de véhicules ne sera pas compétitif par rapport aux véhicules conventionnels, en ce compris ceux fonctionnant au gaz naturel.

    Une réflexion sera cependant nécessaire afin d’assurer un déploiement satisfaisant aux besoins de mobilité et de garantir aux opérateurs de bornes de chargement un marché plus stable qu’il ne l’est actuellement. Dans cette réflexion, la capacité qu’ont nos concitoyens de pouvoir recharger leur véhicule au domicile ou sur le lieu de travail, la faculté qu’ont les propriétaires de voitures rechargeables potentiels à disposer d’un stationnement privé et les profils de mobilité de nos concitoyens devront être analysés afin de répondre de manière efficace à cette problématique.

    En ce qui concerne la question du covoiturage, je tiens à rappeler que dans le cadre de la stratégie régionale de mobilité, la réflexion sur les mobipôles a également porté sur la prise en compte d’une possibilité d’y charger des véhicules électriques. Au-delà des parkings de covoiturage déjà équipés, il sera intéressant d’affiner l’approche au niveau des mobipôles afin d’intégrer la donne énergétique lors de leur développement.