Le "jobday" consacré à l'économie circulaire
- Session : 2019-2020
- Année : 2020
- N° : 96 (2019-2020) 1
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Question écrite du 03/02/2020
- de LUPERTO Jean-Charles
- à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
Par ailleurs l'attrait pour ces entreprises va grandissant. Le FOREm a d'ailleurs organisé au cours de l'année dernière un spécial « jobday » économie circulaire.
Quelles sont les retombées de ce « jobday » en termes de mise à l'emploi ?
Suivant quel profil ?
Est-ce qu'il y a en Wallonie des zones où cette économie est plus porteuse d'emploi que d'autres ?
Quelles sont les perspectives selon les données actuelles en termes de futurs emplois, disposons-nous des ressources humaines nécessaires pour y faire face ?
Réponse du 05/03/2020 | Annexe [PDF]
- de MORREALE Christie
1) De base : Ce sont des emplois qui visent « l’utilisation des matières premières en circuit fermé » (dans les secteurs des énergies renouvelables, de la réparation, de la gestion des déchets et des ressources).
2) Porteurs : Ce sont des emplois qui permettent « l’accélération et le développement des activités. Il s’agit notamment des emplois dans le secteur de la location, de l’ingénierie et des technologies numériques. »
Ils ont également la particularité de favoriser l’accélération et le développement des activités circulaires de base et comprennent les activités support de l’économie circulaire.
3) Indirectement circulaires : Ce sont emplois qui soutiennent les emplois directement circulaires (éducation, logistique et secteur public).
En Belgique, les emplois circulaires de base représentent un tiers de ce nombre (32 %) ; un emploi sur quatre est dit « porteur » (25 %) tandis que 43 % des emplois sont indirectement circulaires.
En Wallonie, plus de 56 000 emplois sont circulaires (soit 21,4 % du total d’emplois circulaires en Belgique et 6,8 % des emplois totaux) et sont répartis selon les provinces comme suit : voir tableau 1 en annexe.
La plupart des emplois circulaires wallons sont des emplois indirectement circulaires (45 % du nombre total d’emplois circulaires) ou de base (40 % du nombre total d’emplois circulaires). Parmi les emplois de base, l’élément clef est utiliser les déchets pour les réutiliser et les recycler (déchets utilisés comme des ressources).
Les communes où les emplois circulaires sont les plus porteurs en Wallonie sont : voir tableau 2 en annexe.
Les Villes de Verviers, Namur, Charleroi et Liège sont des pôles d’emplois importants pour l’économie circulaire en Wallonie.
Parmi les filières les plus importantes, il y a les déchets. Actuellement des centaines de postes sont à pourvoir dans le secteur de la gestion des déchets et du recyclage. Selon le BEP, 260 000 tonnes de déchets sont recyclées par an. Une augmentation de plus de 30 % serait observée sur 5 ans. Parmi les métiers recherchés par les entreprises, on trouve : des grutiers, des ouvriers polyvalents, des mécaniciens, des chauffeurs, des valoristes, des soudeurs, des opérateurs de production, des caristes, des électromécaniciens, mécaniciens poids lourds … (https://www.recyclingjob.be/ils-recrutent/)
Pour répondre à ces besoins en main-d’œuvre et en compétences, le FOREm active une série de dispositifs, tels le « Coup de Poing Pénuries », le PFI, les Mardis d’avenir ou encore les « jobday ».
Récemment, le FOREm s’est associé à Coberec et Go4circle, les fédérations professionnelles qui regroupent quelque 350 entreprises privées du secteur des déchets et de l’économie circulaire, pour l’organisation, le 24 octobre 2019, de quatre « jobday » à Châtelineau, Estaimpuis, Longlier et Grâce-Hollogne.
Cette action s’inscrivait dans la campagne de promotion des métiers en pénurie. Au total, 12 entreprises étaient présentes et proposaient environ 70 postes à pourvoir. Le « jobday » a réuni 123 candidats demandeurs d’emploi, présélectionnés par des collaborateurs du FOREm, ce qui assurait la présence de candidats de qualité et répondant aux besoins des entreprises.
L’inscription à des sessions d’informations était obligatoire en vue de participer au « jobday ». Après les seconds entretiens, près de 20 engagements ont été enregistrés. Des profils de chauffeurs, mécanicien poids lourd, cariste, électricien, opérateur de production ont été retenus. Les entreprises ont fait part de leur satisfaction quant à l’organisation de ce jobday et à la qualité des candidats.
Un autre enjeu du FOREm est d’intégrer les nouvelles technologies dans les formations dispensées. Ces nouvelles technologies sont d’ailleurs déjà présentes dans la formation donnée par le centre de compétence Secteurs Verts de « maraîcher biologique », via le concept de « smart farming ».
En outre, le centre de compétence FOREm Environnement à Mons propose désormais une nouvelle formation de « Facilitateur en économie circulaire », première du genre en Wallonie. La première session a débuté au mois de septembre 2019 avec quelques stagiaires. Une deuxième session sera lancée en septembre prochain, d’une durée de six mois et demi (+ trois mois de stage), elle s’adresse à des post-bacheliers. Parallèlement et dans un registre proche, le même centre propose des formations de « Manager en valorisation des déchets » et d’« Écoconseiller », en partenariat avec l’Institut Eco-Conseil. Également prévus dans un second temps, des modules sur la thématique de l’économie circulaire, à destination des entreprises.
Enfin, les centres de formation dans le secteur de la construction proposent également des formations orientées PEB (performance énergétique des bâtiments) et technologies du BIM et nouveaux matériaux en lien avec le développement durable.