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Le vandalisme dans les transports en commun wallon

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 240 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 04/02/2020
    • de BOTIN Frederick
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    La presse a relayé récemment les chiffres concernant le vandalisme et ses conséquences financières sur la flotte de bus du TEC Charleroi.

    Sur les 304 bus et les 46 motrices de métro de la région carolo, trois sièges de bus doivent, par semaine, être remplacés ou renforcés. Le vandalisme en est la raison principale largement devant l'usure, et ce malgré la présence de caméras de surveillance.

    Point positif, il semblerait que les nouveaux bus hybrides soient beaucoup moins touchés par ces actes. En effet, sur les 55 bus hybrides carolos, seulement un a dû connaître des remplacements en deux ans, et ce malgré le fait qu'ils soient plus fragiles en termes de revêtement.

    Monsieur le Ministre a-t-il des chiffres similaires pour l'ensemble de la Wallonie ?

    Une étude précise sur les causes de ces multiples remplacements a-t-elle été réalisée afin de mieux lutter contre cette problématique ?

    L'installation de caméras de surveillance dans les bus a-t-elle permis une diminution du phénomène de vandalisme ?

    De manière plus générale, dispose-t-il de chiffres précis - temps de travail, coûts, et cetera. - concernant l'importance du vandalisme dans les transports en commun en Wallonie ?
  • Réponse du 17/03/2020
    • de HENRY Philippe
    Les faits de vandalisme dont est victime l’Opérateur de Transport de Wallonie (OTW) n’ont jamais fait l’objet d’une étude à proprement parler, mais font plutôt l’objet d’un retour d’expérience.
    Ces faits peuvent être différenciés selon qu’il s’agisse de l’arrêt de bus, du matériel roulant ou des infrastructures.

    Le vandalisme aux arrêts :

    De manière générale, ce sont les communes qui sont propriétaires des abribus. Elles se chargent donc du nettoyage et de l’entretien. Les données relatives au vandalisme des abribus sont du ressort des communes et ne sont pas agrégées.

    L’OTW reste cependant en charge des « poteaux » aux arrêts , mis ne dispose pas d’indicateurs permettant de calculer l’impact du vandalisme sur la réparation et le remplacement de ceux-ci.


    Le vandalisme sur et dans le matériel roulant :

    Si les actes de vandalisme restent encore présents dans les remorques des bus articulés, celles-ci étant moins sous le contrôle visuel du conducteur, ils ont tendance à diminuer dans les autres véhicules.
    Il s’agit principalement de tissus déchirés, sièges cassés ou de graffitis. Ces derniers et les tags sont le plus rapidement possible enlevés afin d’éviter l’apparition de nouvelles dégradations. Pour faciliter le nettoyage, des films spécifiques peuvent être posés sur les vitres.

    L’installation de caméras dans les bus et trams (100 % du parc) joue notamment un rôle dissuasif, sans qu’on ne puisse chiffrer précisément l’ampleur de cette relation de cause à effet.

    Il est également vrai que les nouveaux véhicules sont plus épargnés que les véhicules plus anciens. Cette situation se vérifie dans la grande majorité des réseaux de transport public : du matériel moderne et en bon état sera bien moins sujet au vandalisme.

    Le coût des réparations du matériel roulant est estimé entre 10 000 et 15 000 euros/an pour chacune des cinq directions territoriales. Ces chiffres sont relativement stables dans le temps.


    Le vandalisme dans les infrastructures :

    Ce point concerne essentiellement le TEC Charleroi, qui exploite le « Métro Léger de Charleroi ».

    Au niveau des stations de métro, le coût annuel est d’environ 200 000 euros/an (graffitis, vitrages cassés, éléments dégradés, nettoyage,).

    Ce coût est cependant en baisse, car tout comme pour le matériel roulant, les rénovations de stations ont un impact positif : choix des matériaux, équipements et respect des nouvelles installations.

    En complément, des dispositifs ont été placés (barrières, alarmes, spots, caméras) afin de décourager les vandales.

    En conclusion, bien qu’il soit peu probable que le vandalisme puisse être complètement éradiqué dans les transports publics, la diminution globale de celui-ci est une bonne nouvelle. Les nouveaux bus qui arriveront dans le parc de l’OTW dans les prochains mois devraient pouvoir bénéficier de cette " prime à la nouveauté " et être moins la cible de ce phénomène.