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L'avenir du WiFi gratuit dans les villes wallonnes

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 96 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 04/02/2020
    • de BOTIN Frederick
    • à DERMAGNE Pierre-Yves, Ministre du Logement, des Pouvoirs locaux et de la Ville
    Lors de la présentation du budget 2020 de la Commune de Liège, le collège a annoncé son désir de mettre un terme à la mise à disposition d'un WiFi gratuit au sein de la ville, mettant ainsi fin à sa participation au projet Digital Cities initié par la Région wallonne.

    Le bourgmestre et les échevins justifient pour plusieurs raisons cette décision : le coût élevé des investissements afin de garantir un niveau performant de connexion - 80 000 euros par an, la pérennisation du WiFi dans les principaux bâtiments publics, mais également l'obsolescence du WIFI en comparaison avec le déploiement important de la 4G, renforcés par la suppression des frais de rooming.

    Néanmoins, d'autres bourgmestres ont pris appui de cette décision pour rappeler l'importance du WiFi à la fois pour les touristes ne profitant pas de ce rooming, mais également pour un certain nombre d'usagers ne disposant pas d'un abonnement 4G suffisant.

    À titre d'exemple, à Namur, où le WiFi est installé depuis 2016, environ 2 000 connexions sont recensées chaque mois. Le service est donc particulièrement utilisé dans la capitale wallonne.

    Quelle est la durée obligatoire minimum du maintien en fonctionnement de l'installation pour les communes ayant bénéficié d'une subvention pour la mise en place du WiFi gratuit ?

    Malgré le rayonnement de la 4G, la Région encourage-t-elle toujours les villes et communes à mettre en place un WiFi gratuit ?
  • Réponse du 28/02/2020
    • de DERMAGNE Pierre-Yves
    Les projets « Digital Cities », lancés courant 2013, consistent en la mise en place mutualisable d’une infrastructure WiFi, visant à offrir aux citoyens et visiteurs, une connectivité des sites, notamment touristiques, via des points d’accès publics gratuits.

    Lors du lancement de ces projets, la stratégie Digital Wallonia (2016) n’existait pas encore. Or, cette dernière implique une approche « smart region » intégrée, dans laquelle les projets de WiFi urbain doivent aujourd’hui s’intégrer, afin de mutualiser les ressources et de garantir une plus-value à long terme de cette infrastructure au service des citoyens.

    La question de la maintenance des installations « Digital Cities » et de leur financement se pose sur le long terme. La Wallonie finançait l’installation et prenait en charge la maintenance durant les trois premières années du projet. Au-delà, les communes devaient reprendre le coût de la maintenance des installations. Des contacts pris avec l’Agence du numérique (AdN), il apparaît qu’à partir du moment où le coût de la maintenance devient la charge des communes, celles-ci pourraient mettre fin au projet.

    Si les projets actuels de WiFi urbain portent essentiellement sur la fourniture du service mobile sans fil dans des lieux publics à l’extérieur des bâtiments, le déploiement actuel des réseaux 4G des opérateurs de télécommunications mobiles est tel que ce type de couverture peut désormais moins facilement se justifier pour de nouveaux déploiements. En revanche, la réception d’appels et l’accès aux réseaux mobiles sont souvent moins bons à l’intérieur des bâtiments.

    C’est, dès lors, vers des déploiements « indoor », particulièrement dans les bâtiments publics à forte fréquentation et où la demande est la plus importante (hôtels de ville et maisons communales, CPAS, offices du tourisme, bibliothèques…) qu’il est désormais conseillé de concentrer les projets de placement de bornes de WiFi public.

    Telle est la position exprimée par les experts de l’AdN et la priorité exprimée par la Ville de Liège.