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L'éclairage nocturne et les chauves-souris

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 146 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 04/02/2020
    • de LUPERTO Jean-Charles
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    L'éclairage public peut, à divers degrés, être considéré comme de la pollution lumineuse, tant son existence a des impacts sur la vie des espèces vivantes nocturnes, dont les chauves-souris.

    Conscient de cette situation, la Grande Région a mis en place le projet Interreg Grande Région Smart Light Hub qui, par une série d'alternatives, entend réduire ces impacts.

    Ce projet a pour finalité de mesurer l'impact de l'éclairage sur les animaux nocturnes et envisager les alternatives possibles en utilisant la technologie LED.

    En effet, attirés par la lumière, il semble que les insectes nocturnes ne se nourrissent pas et ne se reproduisent pas, deux conséquences qui conduisent à une disparition de ceux-ci et donc par effet domino, une disparition de la nourriture des pipistrelles et autres sérotines qui, pour certaines, fuient la lumière et réduisent considérablement leurs opportunités de se nourrir.

    Pour lutter contre les effets néfastes de cette pollution lumineuse, des solutions existent, soit limiter l'éclairage, soit trouver une longueur d'onde lumineuse la plus adaptée possible et la moins nocive pour l'environnement.

    Madame la Ministre a-t-elle connaissance de ce projet ?

    Pour quand espère-t-elle pouvoir disposer des premiers résultats ?

    D'autres projets similaires sont-ils en cours de développement ?
  • Réponse du 05/03/2020
    • de TELLIER Céline
    L’impact de l’éclairage artificiel nocturne sur la biodiversité mérite une attention particulière, car les nuisances liées à la lumière sont nombreuses en Wallonie, comme dans le reste de l’Europe occidentale.

    Comme l’indique l'honorable membre, l’usage des lampes LED, dont le spectre lumineux est enrichi en bleu par rapport aux actuelles lampes au sodium, est connu pour être assez néfaste pour les animaux nocturnes.

    Dans ce cadre, le projet Interreg « Grande Région Smart Light Hub », initié il y a quelques mois et suivi attentivement par mon administration, entend rechercher des solutions alternatives et évaluer cet impact sur certains animaux nocturnes tels que les chauves-souris et les papillons de nuit, dont les activités notamment de pollinisation sont cruciales pour nos écosystèmes.

    Les premiers résultats de cette recherche pionnière en Wallonie sont attendus pour 2021. Sans les attendre et en s’inspirant d’autres études menées à l’étranger, mon administration a pris contact avec certains gestionnaires d’éclairage public, et des recommandations ont été émises afin d’atténuer l’impact biologique de l’éclairage public.

    Dans le cadre d’un autre projet Interreg intitulé « Night Light », les autorités régionales des Pays-Bas, de la Hongrie, de l'Espagne, du Luxembourg, du Danemark, de la Slovénie et de l'Italie unissent leurs forces pour améliorer leur politique régionale de prévention de la pollution lumineuse, de préservation et de valorisation touristique du ciel étoilé.

    Mes services me tiendront informée des avancées de ces deux projets, dont je souhaite valoriser les acquis par le biais de collaborations avec les services en charge des éclairages publics qu’il est prévu de développer notamment dans le cadre de la stratégie biodiversité 360°, actuellement en préparation.