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Les indicateurs complémentaires au produit intérieur brut (PIB)

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 201 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 14/02/2020
    • de JANSSEN Nicolas
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Un article du journal "Le Soir" du 2 janvier 2020 revenait sur la question de la pertinence du PIB en tant qu'indicateur d'une nation. Certes, le PIB est une mesure de l'économie, mais comme rappelé par la Commission européenne, prend-il suffisamment en compte des facteurs externes tels que la durabilité environnementale ou l'inclusion sociale ? Diane Coyle, professeure à l'Université de Cambridge, affirmait récemment que l'on se retrouve actuellement à « mesurer l'économie moderne avec des méthodes des années 1940 » et que l'on devrait mettre en place des indicateurs complémentaires au PIB pour mesurer le bien-être de la société.

    Concernant ces indicateurs, je me suis intéressé aux facteurs du bonheur qui priment en Finlande, en tête du classement du « World Happiness Report » pour la 2e année consécutive, mais aussi en Islande et en Nouvelle-Zélande qui sont fréquemment dans le top 10 de ce classement. La générosité, l'égalité, la confiance envers les institutions et le sens de la communauté sont les principaux facteurs de bien-être de ces pays.

    Pour la Ministre finlandaise des Affaires sociales, Mme Pekonen, on ne peut dissocier la soutenabilité environnementale de la soutenabilité sociale, car « les dommages environnementaux sont à l'origine d'une multitude de problèmes sociaux et de santé qui affectent souvent les plus vulnérables ». Pour sa part, Jacinda Ardern, Première-Ministre néo-zélandaise, a mis en place un budget bien-être en 2019 afin de faire passer le bonheur de ses citoyens au premier plan. Selon le Ministre des Finances néo-zélandais, la croissance du PIB ne se traduit pas toujours par de meilleures conditions de vie, d'où le besoin d'un indicateur de bonheur afin d'investir dans des projets communautaires bénéfiques pour l'économie et l'environnement.

    Que pense Monsieur le Ministre de ce qui précède ?

    Des changements pourraient-ils être envisagés dans les facteurs qui déterminent le PIB en Belgique en général et en Wallonie en particulier ?
  • Réponse du 02/03/2020
    • de BORSUS Willy
    Le produit intérieur brut, ou PIB, reste aujourd’hui l’indicateur le plus utilisé pour mesurer la performance de l’économie d’un pays ou d’une région.

    La Déclaration de Politique Régionale (DPR) prévoit que le Gouvernement wallon développe des indicateurs qui permettent de mesurer, outre le PIB, le développement humain et l’empreinte écologique, afin de guider son action.

    Dès lors, un indicateur de bien-être pourrait faire partie de ce travail. Il est toutefois opportun que les différents facteurs déterminant le bien-être soient quantifiables et fassent l’objet d’un consensus.

    Afin de piloter les réformes à mettre en œuvre, et en particulier le Plan de transition, le Gouvernement wallon doit se reposer sur un nombre restreint d’indicateurs reflétant les divers aspects économiques, sociaux et environnementaux. C’est pourquoi, le Gouvernement wallon travaille en ce moment à la mise en place d’un tableau de bord qui sera suivi à intervalles réguliers dans le cadre du Plan de transition.

    Enfin, rappelons que la loi du 14 mars 2014 charge le Bureau fédéral du Plan d’élaborer un ensemble d’indicateurs pour mesurer « la qualité de vie, le développement humain, le progrès social et la durabilité de notre économie ». Afin de rencontrer cette mission, le Bureau fédéral du Plan a orienté ses recherches afin de construire un indicateur pour mesurer le bien-être actuel des Belges. Les résultats de cette recherche ont été détaillés en février 2018 dans un Working Paper.