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Les bornes destinées aux déchets ménagers résiduels

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 153 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 14/02/2020
    • de GAHOUCHI Latifa
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    La Commune de Péruwelz a récemment adopté des bornes destinées aux déchets ménagers résiduels (DMR), c'est-à-dire des déchets non recyclables, autrement dit ceux que l'on jette habituellement dans son sac-poubelle et qui ne sont pas repris dans une collecte sélective comme les PMC, les papiers/cartons ou le verre. D'autres points d'apport volontaire de déchets existent déjà où le citoyen peut venir y déposer les déchets organiques de cuisine, par exemple.

    Les déchets doivent être versés en vrac dans un tiroir d'une contenance de 60 litres, soit l'équivalent d'un sac-poubelle. Ces bornes sont vidangées au minimum une fois par semaine pour éviter les odeurs. Les DMR collectés sont ensuite incinérés dans une unité de valorisation énergétique.

    Une quote-part est demandée aux utilisateurs pour activer l'accès aux bornes des déchets ménagers résiduels, mais le coût est bien moindre que le prix d'un sac-poubelle traditionnel.

    Ce procédé me paraît intéressant tant au niveau écologique, puisqu'il permet de limiter le nombre de sacs-poubelle en plastique en circulation, qu'au niveau économique, car il permet aux ménages de diminuer, s'ils le désirent, le coût de l'évacuation de ces déchets ménagers.

    Quel est le point de vue de Madame la Ministre sur le sujet ?

    Serait-il possible d'octroyer un incitant financier aux communes qui développent ce type de procédé ?
  • Réponse du 09/03/2020
    • de TELLIER Céline
    Avec la généralisation progressive de la collecte sélective des déchets organiques et de la collecte élargie de certains flux de déchets plastiques via le nouveau sac bleu, le contenu du sac poubelle tout venant devrait diminuer significativement dans les mois à venir.

    Dans ces conditions, une réflexion sur l’adaptation de la fréquence de collecte des ordures ménagères résiduelles en porte à porte devra être menée.

    Dans ce contexte, le développement de points d’apport volontaires pour les déchets ménagers résiduels, les déchets organiques et voire même les P+MC, pourrait être une alternative intéressante d’un point de vue environnemental et économique, si l’on se réfère aux résultats positifs engrangés par l’intercommunale IPALLE.

    En effet, celle-ci a déjà installé 59 points d’apport volontaires pour les déchets ménagers résiduels et 104 points d’apport volontaires pour les déchets organiques, dans 17 de ses communes affiliées.

    Ces dispositifs ont permis de diminuer significativement les quantités de déchets ménagers résiduels et de réduire la fréquence des collectes en porte-à-porte (une fois toutes les deux semaines au lieu de toutes les semaines).

    Par ailleurs, les consignes de dépôts des déchets sont en général très bien respectées par les utilisateurs (pas de déchets retrouvés en mélange). L’intercommunale IPALLE pointe également une diminution des dépôts sauvages de déchets, l’absence de nuisance olfactive et la facilité de collecte pour le personnel, le ramassage des déchets étant devenu beaucoup moins pénible.

    Toutefois, les avantages environnementaux et économiques de la collecte en points d’apport volontaires ne sont pas nécessairement généralisables à l’ensemble du territoire wallon, compte tenu des spécificités de chaque commune en termes notamment de densité de population ou d’étalement urbain. Raison pour laquelle l’intérêt de recourir à des points d’apport volontaires doit être étudié au cas par cas.

    Pour finir, de nombreux projets de points d’apport volontaires ont déjà été subventionnés par la Wallonie, en particulier sur le territoire de l’intercommunale IPALLE, dans le cadre notamment d’appels à projets orientés sur la collecte sélective innovante des déchets ménagers.