/

L'accroissement du phénomène de "sexting"

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 107 (2019-2020) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 14/02/2020
    • de PECRIAUX Sophie
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Récemment, la presse faisait écho d'une dramatique dérive supplémentaire quant à l'usage des réseaux sociaux, le « sexting », diffusion sur les réseaux sociaux de photos à caractère sexuel, sans accord.

    Si ce phénomène est mis en évidence chez les jeunes, il touche également les adultes, un Belge sur 3 et principalement les femmes !

    Cette pratique dramatique est à mettre en relation avec la lutte contre la violence faite aux femmes. En effet, la menace de la diffusion de photos intimes et/ou la diffusion sont un des points rouges du « violentomètre » (échelle graduée comportant 24 graduations allant de la relation saine en vert, passant par l'orange et finissant dans le rouge du danger) adressé aux jeunes femmes récemment sur les réseaux sociaux.

    Avec ses collègues des Gouvernements des entités fédérées et du Fédéral, Madame la Ministre a pris le problème des violences faites aux femmes à bras le corps, avec la création d'une CIM « Droits des Femmes ».

    Quelles actions peut-elle prendre, au regard de ses compétences en matière de Droits des femmes ? Ce point touchant plusieurs niveaux de pouvoir, la thématique de la lutte contre le « sexting » sera-t-elle portée au sein de la CIM ?
  • Réponse du 09/03/2020
    • de MORREALE Christie
    Les leviers wallons pour répondre au phénomène de cyberharcèlement sont principalement de l’ordre de la prévention. Le phénomène de « revenge porn » a d’ailleurs été l’objet d’un des spots de la dernière campagne de sensibilisation « #Arrête, c’est de la violence », initiée conjointement par la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Wallonie et la COCOF en novembre 2018. Cette campagne a été rediffusée en TV la semaine du 10 février dernier et sera à nouveau diffusée aux périodes suivantes :
    - du 2 au 15 mars 2020 ;
    - du 4 au 17 mai 2020 ;
    - du 8 au 14 juin 2020.

    Un site web www.arrete.be reprend les différents spots télévisuels de la campagne et dispose d’un onglet « besoin d’aide » qui apporte une série de réponses aux questions que peuvent se poser les victimes de tels actes. Il est également renvoyé vers la ligne d’écoute gratuite 0800/30.030.

    Par ailleurs, pour permettre aux jeunes de réagir adéquatement aux tentations et aux excès de nos sociétés hypersexualisées et hyperconnectées, la sensibilisation au respect mutuel et à l’égalité hommes-femmes est essentielle. C’est pourquoi je veillerai à ce que la généralisation et l’harmonisation de l’EVRAS constituent un des objectifs stratégiques du prochain Plan intrafrancophone de lutte contre les violences sexistes et intrafamiliales. Des contacts ont déjà été pris avec Caroline Désir, Ministre de l’Enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles en vue d’établir une stratégie de travail pour procéder à une évaluation du protocole d’accord EVRAS conclu en juin 2013 par les trois Gouvernements francophones.

    Ce Plan intrafrancophone constituera la contribution des entités francophones au Plan d’actions national de lutte contre les violences de genre, qui devrait être adopté dans le cadre de la nouvelle CIM Droits des femmes dans le courant du second semestre 2020. Cette CIM permettra de faire émerger une vision décloisonnée et de garantir des politiques intégrées, cohérentes et efficaces pour lutter contre les discriminations faites aux femmes. Au vu de l’actualité, la lutte contre les violences faites aux femmes, en ce compris la cyberviolence, constituera une des priorités de travail.