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Les nuisances sonores le long de l'autouroute E40 à hauteur de Berloz

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 267 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 17/02/2020
    • de DEMEUSE Rodrigue
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    De nombreux habitants de la Commune de Berloz souffrent de nuisances sonores permanentes et particulièrement élevées. La cartographie disponible sur le site de la Région wallonne (Cigale) montre d'ailleurs qu'il s'agit d'une zone particulièrement concernée par ces nuisances (+ de 70 dB). Elles sont dues à une combinaison d'éléments, parmi lesquels se trouvent l'autoroute E40 en surplomb ainsi que les voies de chemin de fer où passent tant le TGV que de nombreux trains, notamment la nuit pour le transport de marchandises.

    Précisément, alors que la ligne TGV était encore en chantier, à la fin des années 90, le bourgmestre de l'époque aurait négocié une convention avec la Région wallonne et Infrabel prévoyant de placer un nouveau revêtement sur le tronçon de la E40 surplombant Berloz afin d'équilibrer les nuisances sonores. Cela n'a jamais été fait, pas plus que la pose de panneaux contre le bruit.

    Depuis lors, des plantations qui se trouvaient aux abords de l'autoroute ont en outre été taillées, ce qui réduit d'autant les barrières naturelles contre le bruit.

    Monsieur le Ministre peut-il confirmer l'existence de ladite convention ?

    La pose de panneaux contre le bruit et/ou d'un nouveau revêtement sur le tronçon indiqué est-elle prévue ?

    De façon plus générale, quelles autres solutions en matière d'aménagements de l'autoroute et de ses abords sont-elles envisageables afin d'atténuer les nuisances sonores pour les Berloziens ?
  • Réponse du 07/04/2020 | Annexe [PDF]
    • de HENRY Philippe
    La zone concernée par cette demande se situe entre les bornes kilométriques 64 et 66 sur l’autoroute A3 à hauteur de Berloz. La cartographie du bruit indique que cette zone est exposée à des niveaux de 65-74 dB(A) pour l’indicateur « jour-nuit » et des niveaux de 55-69 dB(A) pour l’indicateur « nuit » (voir en annexe l’extrait de la cartographie du bruit, disponible sur Internet).

    Le SPW Mobilité et Infrastructures n’a pas connaissance d’une convention liant la Région wallonne et Infrabel au sujet de l’installation d’un écran antibruit à cet endroit.

    Le SPW dispose d’un budget pour la lutte contre le bruit routier sur la période 2020-2024 qui ne permet pas de traiter tous les sites problématiques d’un point de vue des nuisances sonores. Pour définir les priorités d’intervention, une méthode d’analyse systématique des sites a été développée. Cette méthode est décrite dans le « Plan d’actions de lutte contre le bruit routier » disponible sur internet. La méthode mène à la définition de 984 sites d’actions classés selon leur priorité et répartis dans trois catégories.

    Dans la zone concernée par la demande, on identifie un site d’action de priorité 1 classé en 166e position, cela signifie que ce site ne figure pas parmi les premiers sites qui seront traités par le SPW.

    Pour information, d’un point de vue acoustique, la végétation ne constitue pas une protection contre les nuisances sonores. Cependant, l’impact psychologique d’une barrière végétale est indéniable et son absence peut dès lors être considérée comme un inconfort.

    A contrario, vu l’augmentation du trafic routier et en particulier la nuit, les experts s’accordent pour dire qu’une action sur la réduction de la vitesse des véhicules à certaines heures de la journée serait efficace pour réduire les nuisances sonores le long des grands axes routiers. Cette dernière mesure est à privilégier sur les sites qui ne sont pas encore équipés d’écrans antibruit.