Les difficultés des infrastructures des clubs de tennis dans les Provinces de Liège et de Hainaut
- Session : 2019-2020
- Année : 2020
- N° : 83 (2019-2020) 1
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Question écrite du 21/02/2020
- de GARDIER Charles
- à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
Je pense notamment au Tennis Club Euro de Barchon qui devrait être rasé cet été pour faire place à un centre d'affaires, les 600 membres et l'école de jeunes (300 enfants) allant se retrouver sans terrain.
Un facteur semble expliquer ces fermetures, ce sont les difficultés financières que rencontrent les clubs de ces régions où les cotisations sont moins élevées et où les rentrées sont donc plus minces. Aussi, le personnel employé notamment dans les cafétérias, coûte relativement cher au vu des horaires qui certains jours peuvent atteindre 14 heures. Il apparaîtrait que la situation ne serait pas identique partout en Wallonie. En Brabant wallon par exemple, les clubs de tennis seraient souvent repris dans des structures commerciales et pourraient se permettre des cotisations beaucoup plus élevées.
Le paradoxe est qu'il n'y a jamais eu autant d'affiliés dans les clubs de tennis qu'aujourd'hui : environ 84 000 inscrits en 2019. Le tennis est un sport adoré par les Belges et fait briller la Belgique sur la scène mondiale, grâce à ses joueurs de renom.
Monsieur le Ministre confirme-t-il une augmentation des disparitions d'infrastructures de tennis en Province de Hainaut et de Liège ?
Quelle est la situation dans les autres provinces de Wallonie ?
La Région wallonne prévoit-elle un soutien pour les infrastructures des clubs de tennis en difficulté sur notre territoire ?
Si oui, quels seront les moyens d'action entrepris et sous quelle forme ?
Réponse du 03/04/2020
- de CRUCKE Jean-Luc
Dans le cadre de la mise en œuvre du protocole de collaboration entre la Région wallonne et la Fédération Wallonie-Bruxelles, une analyse a été réalisée par l’Association Interfédérale du Sport Francophone pour évaluer les besoins infrastructurels des fédérations sportives et ce, sur base des données communiquées par les fédérations elles-mêmes.
Il ressort de cette analyse, selon les informations transmises par l’AFT, que la situation est plutôt satisfaite pour les infrastructures de tennis.
Nous pouvons même constater qu’en termes de densité, le bassin de vie liégeois et le Brabant Wallon se détachent positivement des autres provinces wallonnes.
Je peux confirmer qu’actuellement, 40 dossiers relatifs à des installations tennistiques sont en cours d’instruction au sein de l’Administration Infrasports.
Pour autant que ces dossiers répondent bien aux prescrits en vigueur, ils sont évidemment éligibles aux subventions wallonnes.
Le taux d’intervention à l’heure actuelle est de 75 % pour les dossiers dont l’estimation est inférieure à 1 500 000 euros HTVA. Pour les estimations supérieures à ce montant, le taux est porté à 60 %.
Le projet de réforme en cours prévoit une modulation des taux actuels afin que l’intervention régionale puisse tenir compte de critères de priorité.
Parmi ces critères, le maillage du territoire régional sera bien entendu important et j’ose espérer que les nouvelles procédures nous permettront de répondre au mieux et de manière objective aux besoins des clubs sportifs et de leurs membres.