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Le développement des mesures en faveur de la sécurité routière.

  • Session : 2005-2006
  • Année : 2006
  • N° : 77 (2005-2006) 1

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  • Question écrite du 22/02/2006
    • de LUPERTO Jean-Charles
    • à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, des Finances, de l'Equipement et du Patrimoine

    Même si une évolution positive est enregistrée depuis quelques années, le nombre de morts et de blessés graves sur nos routes est toujours trop conséquent.

    Afin de lutter contre cette hécatombe, il nous faut développer tous les outils qui permettent de trouver des solutions efficaces à ce problème et ce n'est sans doute pas Monsieur le Ministre qui me contredira.

    En effet, en début de législature, le Gouvernement a décidé de poursuivre ses efforts afin de participer à l'objectif de réduction de 30 % du nombre de morts et de blessés à l'horizon 32006 et de 50 % d'ici 2010.

    Au niveau du premier objectif, Monsieur le Ministre pourrait-il peut-être déjà nous exposer quelques chiffres ? Encourageants, je l'espère, …

    Dans l'objectif de mieux cerner les causes des accidents sur nos routes, l'IBSR développera prochainement un projet pilote. Au-delà du facteur humain, tous les paramètres influents sur cette problématique seront ainsi pris en compte : comportement humain, véhicule, environnement.

    L'Institut d'accidentologie (puisque c'est ainsi que sera nommé ce fameux projet) devrait essentiellement focaliser son travail d'analyse des risques sur la problématique du transport routier.

    Monsieur le Ministre peut-il nous donner son point de vue sur la mise en place de ce nouveau projet ?

    Compte-t-il soutenir cette initiative et, si oui, quelles sont les actions et/ou les synergies qui seront entreprises avec l'Institut au niveau de notre Région ? Ceci afin d'utiliser au mieux les informations issues des études réalisées sur le terrain.

    De manière plus générale, et afin d'assurer le travail mené au niveau régional, Monsieur le Ministre peut-il nous faire état des mesures prises en faveur de la sécurité routière ?


  • Réponse du 16/03/2006
    • de DAERDEN Michel

    En réponse à sa question, j'informe l'honorable Membre que le Gouvernement wallon s'est

    effectivement fixé comme objectif de voir diminuer de 30% le nombre de morts et de blessés graves sur la route en 2006 et de 50% en 2010, et ce, par rapport aux chiffres de 2002.

    Croyez bien qu'il s'agit là d'un de mes axes politiques prioritaires dans mon action à la tête du département de l'Equipement.

    Pour ce qui est de la statistique pure, je ne pourrai rappeler à l 'honorable Membre, comme j'ai déjà malheureusement eu le regret de le faire ici, que je suis tributaire des chiffres officiels diffusés par l'INS. Or cet institut fédéral vient à peine de diffuser les chiffres officiels de 2002, …

    On annonce pour les prochaines semaines des chiffres plus récents…
    Je ne le croirai que lorsque je les verrai !

    Pour palier cette situation, le Ministre Landuyt a mis sur pied depuis septembre 2004 un « baromètre de la sécurité routière » qui s'attache à indiquer des tendances sur la base du nombre de dossiers entrant dans les Parquets.

    Partant de cette analyse de tendance, je peux confirmer que nous sommes sur la bonne voie. Les chiffres mensuels ainsi publiés on toujours été dans le sens de la diminution du nombre de victimes de la route. Alors que fin 2004 la diminution constatée était de l'ordre de 10% par rapport à la même période de référence de l'année précédente, les derniers chiffres publiés s'étalent entre -3 et -1%.

    Tout au long de cette période, les chiffres de la Wallonie ont, la plupart du temps, été meilleurs que dans les autres Régions.

    Ce n'est pas une raison pour nous reposer sur nos lauriers. Une victime restera toujours une victime, et une victime de trop. Nous devons tout mettre en œuvre pour l'empêcher.

    A mon niveau, je ne détiens des compétences qu'au niveau d'une seule facette de la problématique de la sécurité routière, à savoir l'infrastructure routière.
    Je mène différentes politiques spécifiques afin de contribuer à l'aboutissement de nos objectifs :

    - la sécurisation aux abords des écoles ;
    - l'identification et le traitement des zones à hauts risques sur le réseau ;
    - des actions spécifiques en matière d'usagers faibles : passages pour piétons, Ravel urbain, motos, …

    Au-delà de ces politiques spécifiques, chaque giratoire, traversée de village ou amélioration de la qualité des revêtements contribuent, certes de manière parfois peu quantifiable, à l'amélioration de la sécurité dans son ensemble.

    Enfin, il est tout à fait exact que l'IBSR souhaite mettre sur pied le projet « BART » pour « Belgian Accident Research Team » chargé d'analyser en profondeur les circonstances et caractéristiques de différents accidents survenus sur le réseau.

    Je souscris entièrement à cette initiative qui va dans le sens d'une meilleure compréhension des facteurs conduisant à la survenance d'accidents et pourra ainsi mieux objectiver les implications éventuelles de l'infrastructure.

    Ce projet se heurte néanmoins à de grosses difficultés, notamment pour ce qui concerne les points suivants :

    1. l'indépendance de l'étude en profondeur par rapport à l'enquête judiciaire ;
    2. la recherche concernant les facteurs humains et la question du contact direct avec les personnes concernées ;
    3. l'exploitation des données médicales.

    L'IBSR travaille fermement sur le dossier et devrait déboucher sur un projet pilote dans quelques mois. Un membre de mon Cabinet participe au conseil d'Administration de l'IBSR. Je l'ai invité à suivre avec attention le déroulement de cette action.

    Au nom de mon collègue André Antoine, j'ajouterai qu'en matière de réglementation relative à la sécurité routière, la Région wallonne est consultée dans le cadre de la procédure d'association et que mon collègue dépose régulièrement au Gouvernement wallon des propositions d'avis sur les projets fédéraux.

    Par ailleurs, dans le cadre des budgets d'investissements destinés à soutenir la concrétisation des projets identifiés dans les études communales de mobilité, l'amélioration de la sécurité routière constitue sa préoccupation centrale et permanente.

    Les crédits intermodaux et les crédits d'impulsion sont destinés à l'aménagement d'infrastructures de déplacement qui contribuent au développement des transports publics, du vélo, de la marche, d'une meilleure accessibilité pour les personnes à mobilité réduite, avec le souci constant d'une plus grande sécurité pour tous ces usagers.