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Le Conseil européen des affaires étrangères de l'Union européenne du 10 janvier 2020

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 55 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 03/03/2020
    • de BASTIN Christophe
    • à DI RUPO Elio, Ministre-Président du Gouvernement wallon
    Le 10 janvier 2020 se tenait une réunion du Conseil des affaires étrangères de l'Union européenne (UE). Les ordres du jour et les conclusions sont disponibles sur le site du Conseil de l'UE, mais Monsieur le Ministre-Président pourrait-il nous faire part de son analyse des dossiers discutés en matière de relations internationales ?

    L'Europe a une grande influence sur notre politique en matière de relations internationales et une implication forte de notre région est importante dans ce cadre. Par ailleurs, il est important pour le débat démocratique de connaître avec précision la position du Gouvernement sur ces dossiers.

    Quelle a été la position défendue par la Belgique sur chacun de ces points ?

    Quelle a été la position défendue par la Wallonie lors de la consultation intrabelge préparatoire ?

    Il nous paraît intéressant et pertinent également d'avoir l'analyse de Monsieur le Ministre-Président sur la position belge et les éventuelles divergences au sein du Conseil, ainsi que les éventuelles divergences des instances des entités qui composent notre pays, et des compromis qui auraient été trouvés, le cas échéant, car ces entités ont parfois des intérêts divergents.
  • Réponse du 25/06/2020
    • de DI RUPO Elio
    Le Conseil des affaires étrangères extraordinaire du 10 janvier 2020 s’est penché sur la situation en Irak. Il faisait suite à l'attaque de drones menée par les États-Unis à Bagdad, qui a entraîné la mort du général iranien Qassem.

    Le Conseil a été informé de l'évolution de la situation en Irak. Un échange informel a même eu lieu avec le secrétaire général de l'OTAN, M. Jens Stoltenberg.

    Le Conseil des affaires étrangères a lancé un appel urgent à la désescalade et a demandé qu'il soit fait preuve d'une très grande retenue. Il a condamné toutes les attaques perpétrées contre les forces de la coalition engagées dans la lutte contre Daech. La lutte contre Daech reste une priorité de l'Union européenne.

    Les Ministres des Affaires étrangères ont réaffirmé la poursuite de leur soutien à la stabilité et à la reconstruction de l'Irak. La préservation du plan d’action global commun (PAGC), qui constitue un élément essentiel de l’architecture mondiale de non-prolifération nucléaire, reste un de leurs objectifs. Dans le même temps, les ministres ont appelé l'Iran à revenir sans délai au strict respect du plan d’action global commun.

    Enfin, le Conseil a confié un mandat au Haut Représentant de l'Union européenne. Celui-ci vise à lui permettre de mener des efforts diplomatiques avec tous les protagonistes, en vue de contribuer à la désescalade dans la région, de soutenir le dialogue politique et de promouvoir une solution politique régionale.

    La position belge sur cette question est la suivante :
    - la diplomatie doit reprendre l'initiative et toutes actions qui aggraveraient la situation doivent être évitées ;
    - il faut mettre tout en œuvre pour obtenir une contribution active de l'Union européenne pour aboutir à des pistes concrètes qui permettent de soutenir la stabilité à long terme dans la région ;
    - il est essentiel que la coalition contre Daech puisse continuer son travail en dehors des tensions géopolitiques de la région, ce qui très important pour la stabilité en Irak ;
    - il est important de préserver le Plan d'action global conjoint (PAGC) et de convaincre l'Iran de revenir à une mise en œuvre complète de l'accord. La Belgique s’y engage en devenant actionnaires d'INSTEX (Instrument de soutien aux transactions commerciales) et par son engagement au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies en tant que facilitateur de la mise en œuvre de la résolution 2231 de l'ONU, qui a adopté le PAGC ;
    - l’Irak doit recevoir le soutien nécessaire pour éviter que les progrès réalisés ces dernières années ne soient réduits à néant et pour mener à bien les réformes nécessaires dont le pays a besoin.
    La Wallonie défend la même position.

    Le Conseil des affaires étrangères a également discuté de l’évolution récente de la situation en Libye, notamment en ce qui concerne l'escalade militaire autour de Tripoli et a eu l’occasion, en marge de la session, d’être informé par le représentant spécial des Nations unies et chef de la mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL), M. Ghassan Salamé.

    Comme c’était une discussion, il n’y a pas eu de prise de position de la Wallonie ou de la Belgique à ce sujet.