/

Le Conseil des affaires étrangères de l'Union européenne du 6 mars 2020

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 60 (2019-2020) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 09/03/2020
    • de BASTIN Christophe
    • à DI RUPO Elio, Ministre-Président du Gouvernement wallon
    Le 6 mars 2020 s'est tenue une réunion du Conseil des affaires étrangères de l'Union européenne (UE). Les ordres du jour et les conclusions sont disponibles sur le site du Conseil de l'UE, mais Monsieur le Ministre-Président pourrait-il nous faire part de son analyse des dossiers discutés en matière de relations internationales ?

    L'Europe a une grande influence sur notre politique en matière de relations internationales et une implication forte de notre région est importante dans ce cadre. Par ailleurs, il est important pour le débat démocratique de connaître avec précision la position du Gouvernement sur ces dossiers.

    Quelle a été la position défendue par la Belgique sur chacun de ces points ?

    Quelle a été la position défendue par la Wallonie lors de la consultation intrabelge préparatoire ?

    Il nous paraît intéressant et pertinent également d'avoir l'analyse de Monsieur le Ministre-Président sur la position belge et les éventuelles divergences au sein du Conseil, ainsi que les éventuelles divergences ou insistances des entités qui composent notre pays, et des compromis qui auraient été trouvés, le cas échéant, car ces entités ont parfois des intérêts divergents.
  • Réponse du 25/06/2020
    • de DI RUPO Elio
    Le Conseil des affaires étrangères extraordinaire du 6 mars 2020 a adopté une déclaration sur la crise à Idlib et sur la situation aux frontières extérieures de l'Union européenne avec la Turquie.

    Le Conseil s’est déclaré conscient de l'aggravation de la charge que représentent les migrations, des risques auxquels la Turquie fait face sur son territoire et des efforts que ce pays a consentis pour accueillir 3,7 millions de migrants et de réfugiés.

    Le Conseil des affaires étrangères a cependant rejeté fermement l'utilisation par la Turquie de la pression migratoire à des fins politiques. Il a réaffirmé que l'Union européenne et ses États membres restent résolus à assurer une protection effective des frontières extérieures de l'Union européenne, conformément au droit européen et international.

    Dans ce contexte, le Conseil a exprimé à nouveau sa pleine solidarité avec la Grèce, qui fait face à une situation sans précédent, ainsi qu'avec la Bulgarie, Chypre et d'autres États membres, pour les efforts qu'ils déploient dans la gestion des frontières extérieures de l'Union européenne.

    Au sujet d'Idlib, le Conseil des affaires étrangères a noté que la nouvelle offensive en cours menée par le régime syrien et ses soutiens, notamment la Russie, cause des souffrances sans nom et est à l'origine de la pire crise humanitaire depuis le début du conflit syrien.

    Le Conseil a, dès lors, lancé un appel urgent à la désescalade du conflit en Syrie afin d'éviter un glissement vers une confrontation militaire internationale ainsi que de nouvelles souffrances.
    Enfin, le Conseil des affaires étrangères a pris acte des résultats de la réunion entre la Russie et la Turquie, qui s'était tenue la veille à Moscou.

    Le Conseil a appelé une nouvelle fois toutes les parties à maintenir un cessez-le-feu immédiat et durable, à garantir la protection des civils contre toute menace terrestre ou aérienne et à permettre l'acheminement sans entrave de l'aide humanitaire par la communauté internationale.

    La position belge sur ces points :
    - la Belgique appelle toutes les parties, en particulier le régime syrien et ses alliés, à la désescalade et à la retenue ;
    - la lutte contre le terrorisme ne peut pas justifier une violation du droit international humanitaire. La Belgique condamne les violations avec force ;
    - une sortie de la crise n'est possible que par la voie diplomatique ;
    - seul un processus politique mené par les Nations Unies sur de la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies peut apporter des solutions durables ;
    - la situation humanitaire à Idlib et dans toute la Syrie appelle à des efforts soutenus en matière d'aide humanitaire, auxquels la Belgique contribue également.

    La Wallonie a défendu la même position.