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Les vols aériens de courte distance

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 90 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 09/03/2020
    • de CLERSY Christophe
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    En novembre dernier, le vol d'un Boeing 777-FDZ de la compagnie Qatar Airways Cargo entre Maastricht et Liège créait la polémique dans la presse. Suite à un contact entre Monsieur le Ministre et cette compagnie, cette dernière a annoncé mettre fin à cette liaison de moins de 40 kilomètres.

    Monsieur le Ministre pourrait-il nous communiquer la liste des vols ayant décollé ou atterri depuis le 1er janvier 2018 à BSCA et qui ont parcouru moins de 150 kilomètres ?

    Peut-il également nous préciser leur provenance ou leur destination ?

    Enfin, pourrait-il faire de même avec les vols ayant un parcours de moins de 500 kilomètres sur la même période ?

    Quelle analyse politique fait-il de ces chiffres ?
  • Réponse du 06/05/2020
    • de CRUCKE Jean-Luc
    Étant donné la mobilisation des équipes sur la gestion interne de la crise actuelle, il n’a pas été possible pour BSCA de transmettre les éléments demandés par l'honorable membre.

    Néanmoins, en ce qui concerne les trajectoires relatives aux aéroports wallons de Liège et Charleroi, la SOWAER, grâce à l’outil DIAPASON, peut identifier les trajectoires jusqu’à une altitude de 9000 pieds soit environ 2,7 km d’altitude. Mais cette analyse vise les trajectoires à courte distance.

    On peut relever que la majorité des vols ayant décollé ou atterri depuis BSCA et ayant parcouru de faibles distances sont des petits appareils qui faisaient de l’entrainement autour de l’aéroport ou vers d’autres aéroports ou aérodromes sis à proximité.

    Il est impossible avec les outils à la disposition de la SOWAER de calculer les distances réellement volées au-dessus de 9000 pieds et donc prendre en considération les vols des gros porteurs pour des distances de 500 km.

    De plus, une analyse sur une année entière de l’ensemble des vols comme demandé par l'honorable membre et en ce compris la petite aviation, demanderait un travail particulièrement conséquent.

    Afin de donner une idée, une analyse a cependant été effectuée pour les mois de janvier et février 2020, uniquement pour les appareils dont la masse maximale au décollage était supérieure à 10 tonnes afin d’exclure la petite aviation, et pour les vols ayant décollé ou atterri depuis BSCA en provenance ou vers les aéroports sis à proximité.

    30 vols sont concernés par le critère de distance de 150 km, concentriquement à EBCI. Certains de ces vols étaient à destination, ou en provenance de l’aéroport de Bruxelles, principalement, et effectués par la compagnie TUI FLY, dont l’activité spécifique nécessite effectivement parfois des positionnements d’appareils. Il s’agit cependant de chiffres factuels.

    En effet, ces quelques mouvements de mise en place sont rendus nécessaires par le fait qu’un aéronef a besoin d'être déplacé d'un aéroport à un autre sans passagers et sans fret à la fin de la journée d'exploitation afin de respecter l'horaire de la journée suivante (atterrissage à Charleroi et décollage depuis Zaventem le lendemain).

    Les autres vols dénombrés étaient à destination, ou en provenance, des aéroports de Liège, Ostende, Maastricht, Eindhoven et Luxembourg. Ils ont été générés par les 2 tempêtes consécutives de février qui ont engendré des diversions, la sécurité étant la priorité principale de l’aviation. Ces chiffres ne sont donc pas représentatifs.

    Sachant néanmoins que je reste attentif à cette problématique. Ces vols doivent rester limités et je continue par l’intermédiaire des sociétés de gestion à sensibiliser les compagnies aériennes à cette problématique.