/

Les décès dus aux obstacles en bord de route

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 299 (2019-2020) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 10/03/2020
    • de SOBRY Rachel
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Selon Touring, le nombre de victimes de la route découlant d'un accident contre un obstacle en bordure de route représente 30 % du nombre total des accidents mortels survenus en 2018 (données les plus récentes).
    Il s'agit d'une augmentation de 3 % par rapport à l'année précédente alors que le nombre total de morts est en baisse.

    Toujours selon Touring, les accidents contre des obstacles situés en dehors de la route se retrouvent en première place des conséquences lourdes et fatales de la circulation, et ce, avant les accidents latéraux aux carrefours et les collisions frontales. Le nombre de blessés graves, suite à une collision avec un obstacle se trouvant le long de la route, s'élève à 15 % du nombre total de ces mêmes blessés graves. On ne constate pas de diminution ni de modification ces dernières années. Les arbres et les poteaux d'éclairage sortent du lot, suivis des accidents contre des rails de sécurité.

    En 2018, le nombre de victimes découlant d'un accident contre un obstacle comme des arbres ou des poteaux en bordure de route représente 30 % du nombre total des accidents mortels. L'adaptation des infrastructures pourrait diminuer le nombre d'accidents graves. Elle peut se faire au moyen des technologies actuelles telles que les poteaux absorbeurs de chocs et les glissières de sécurité fermées, autour des arbres et des constructions, aux endroits dangereux.
    On pourrait aussi songer à remplacer les arbres par des haies qui auraient un impact positif sur l'écologie, mais également un effet d'amortisseur en cas de choc.

    Monsieur le Ministre prévoit-il des analyses spécifiques de ce type d'accident afin de trouver des adaptations aux obstacles en bord de route tels que les arbres ou différents poteaux ?

    Envisage-t-il déjà des solutions à cette problématique ?
  • Réponse du 30/03/2020
    • de HENRY Philippe
    Les gestionnaires de voiries sont informés et sensibilisés à cette problématique via une « Sécurothèque » qui leur donne accès à un dossier thématique et à des fiches de bonnes pratiques.

    La nécessité de traiter les obstacles latéraux est systématiquement rappelée dans les audits de sécurité, qui sont réalisés lors de l’instruction de chaque projet routier. Grâce à cette démarche, on peut constater avec satisfaction que les gestionnaires de voiries ont le réflexe de traiter les obstacles latéraux.

    De plus, de nombreuses actions en lien avec le traitement des obstacles latéraux ont été réalisées. Entre autres, le placement d’équipements à sécurité passive se généralise lors de nouveaux projets et lors des travaux de rénovation d’infrastructures.

    Le développement d’un prototype permettant à moindre coût de transformer un panneau de signalisation classique en panneau de signalisation à sécurité passive a également été réalisé.

    Il est à noter que les actions qui ont été réalisées, l’ont été sans avoir recours à un budget spécifique mais bien en restant dans l’enveloppe budgétaire de chaque chantier. En effet, le recours à ce genre d’équipements ne conduit pas forcément à une augmentation du budget.

    Par ailleurs, le Plan Infrastructures 2 prévoit un budget de 4 millions pour le traitement des obstacles latéraux ce qui permettra de remplacer le traitement de ces obstacles.