/

L'agriculture bio en Wallonie

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 236 (2019-2020) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 11/03/2020
    • de COURARD Philippe
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    La filière agricole wallonne bio s'apparente à une « success story ». En effet, le bio en Wallonie, c'est une croissance soutenue depuis plus de 10 ans, c'est plus d'un hectare agricole sur 10. On estime à 11 % la surface agricole utile cultivée en bio.

    Au 31 décembre 2018, la Wallonie comptait 1 742 fermes sous contrôle bio. Ce sont ici plus de 14 % des fermes wallonnes concernées par cette filière. C'est aussi l'histoire d'objectifs sans cesse revus à la hausse.

    Pourtant, deux écueils guettent la filière : l'importation de denrées bio produites à l'autre bout du monde et l'introduction de procédés industriels pour accroître les revenus et les rendements.

    Monsieur le Ministre travaille actuellement à l'élaboration du plan stratégique 2030 et il s'en est expliqué en Commission le 21 janvier dernier. Quel est son calendrier en la matière ?

    Je voudrais revenir sur le rôle d'un acteur central du bio en Wallonie : l'ASBL biowallonie. Il sait que, d'une manière générale, mon groupe n'est pas le premier à soutenir une externalisation des missions de service public. Ici, on a une ASBL qui tourne bien et qui obtient des résultats. On ne peut pas prétendre que nos bons résultats en matière de bio sont étrangers au travail mené par l'opérateur chargé de les mettre en œuvre.

    Quelle est son évaluation du travail de Biowallonie dans la mise en œuvre du plan stratégique qui s'achève ?

    Quels sont les contacts qu'il a avec eux ?

    Quel sera son rôle dans le prochain plan stratégique ?

    Il me revient qu'une certaine inquiétude règne au sein de cette structure, peut-il la rassurer ?
  • Réponse du 17/03/2020
    • de BORSUS Willy
    L’élaboration d’un plan stratégique de développement de la production biologique à l’horizon 2030 fait l’objet d’un processus que je viens de fixer en accord avec mon administration.

    Une plateforme collaborative rassemblant les institutions concernées (notamment le SPW ARNE, le CRA-W et l’APAQ-W) et les représentants du secteur bio wallon a démarré ses travaux en ce début mars. Sa première mission est de réaliser une analyse des points forts et des points faibles du plan stratégique 2013/2020 et des moyens opérationnels qui ont été mis en place. Sur la base de cette photo de la situation, les besoins futurs seront identifiés et priorisés.

    Le plan 2021/2030 sera ensuite élaboré pour pouvoir répondre aux besoins ainsi identifiés, avec en ligne de mire l’objectif fixé dans la DPR de 30 % de superficie bio en 2030.

    Cette plateforme pilotée par l’administration est chargée de me remettre un projet de plan stratégique assorti des mesures opérationnelles à mettre en œuvre pour les 5 prochaines années, et ceci pour prise de décision avant la fin de l’année.

    Ce plan doit nécessairement aborder tous les aspects liés au développement de notre production biologique locale :
    - la recherche, qui doit pouvoir apporter aux producteurs les réponses techniques aux problèmes rencontrés sur le terrain ;
    - l’encadrement et la vulgarisation, qui doivent permettre aux producteurs conventionnels qui souhaitent se convertir au bio d’être informés et accompagnés ;
    - la valorisation de nos produits bio wallons dans les filières de transformation et de distribution ;
    - sans oublier la promotion de nos produits wallons vers les consommateurs y compris les collectivités.

    Il apparaît donc évident que l’encadrement et la vulgarisation seront des points clés du plan stratégique, mais en toute logique, je dois attendre les résultats de l’évaluation des outils existants et des besoins à rencontrer avant de prendre position sur des mesures opérationnelles et les acteurs qui en seront chargés.

    Je suis bien conscient des difficultés rencontrées par l’ASBL Biowallonie à ce moment charnière que représente la fin d’une convention-cadre, et je veillerai à garantir la continuité des services rendus aux producteurs et aux filières bio wallonnes.