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La pénurie de main-d'œuvre dans le secteur de la construction

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 238 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 11/03/2020
    • de SOBRY Rachel
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Le patron de la Confédération de la construction a présenté à la mi-février le bilan 2019 et les perspectives 2020 du secteur de la construction. Le secteur se porte bien puisque la croissance attendue en 2020 est de 3 %, soit plus du double de celle espérée pour l'économie belge ; 3500 nouveaux emplois ont été créés sur les trois premiers trimestres de 2019 et les carnets de commandes, au 1er janvier, sont déjà remplis pour plus de six mois.

    Néanmoins, selon le patron de la Confédération de la construction, il y a une pénurie de main-d'œuvre dans le secteur. Le déficit de main d'œuvre est quantitatif, mais aussi qualitatif et il est très difficile de trouver, selon ce dernier, des profils en adéquation avec les besoins des entreprises.

    Selon les acteurs de la construction, il y a un problème au niveau de l'enseignement dispensé par l'IFAPME qui est trop et qui est trop fermé et manque de flexibilité pour répondre aux besoins des entreprises. Il y a un manque criant de dialogue entre les IFAPME et les entreprises et l'IFAPME devrait travailler systématiquement en collaboration avec les entreprises locales.

    De même les acteurs de la construction reprochent un manque de flexibilité de la part du CEFA par rapport aux besoins des entreprises, et des formations données avec du matériel complètement vétuste.

    Que prévoit Monsieur le Ministre au sein des IFAPME pour renforcer le dialogue entre les entreprises et les institutions  ?

    Comment pourrait-on renforcer la collaboration entre les IFAPME et les entreprises  ?

    Prévoit-il de rencontrer la Ministre Désir afin de se concerter quant aux améliorations à apporter au niveau du CEFA et de l'IFAPME  ?
  • Réponse du 17/03/2020
    • de BORSUS Willy
    L'honorable membre n’ignore pas que le secteur de la construction fait partie des secteurs économiques qui affichent le taux de vacance d’emploi le plus élevé avec 5,89 % contre une moyenne de 2,7 % en Wallonie. La dernière étude du FOREm sur les métiers en tension de recrutement dénombre 12 métiers en pénurie et en tension.

    Tant l’IFAPME que les centres de compétence Constructiv, ont fait de la problématique des métiers en pénurie et des métiers d’avenir leur priorité.

    Le réseau IFAPME implémente prioritairement les profils de formation élaborés avec les partenaires sociaux au sein du Service francophone des Métiers et des Qualifications pour continuer à proposer des formations de qualité aux bénéficiaires. Actuellement, l’ensemble de ces profils du secteur de la construction sont implémentés dans les formations.

    Parallèlement, une offre de formation particulière répondant aux nouvelles priorités du secteur est développée comme par exemple les formations de coordinateur BIM et de technicien combustible liquide et gazeux. Des expérimentations sont aussi réalisées permettant à la formation en alternance de s’adapter à la réalité des entreprises comme l’adaptation du rythme de l’alternance en organisant dans les centres de formation plus d’heures de cours durant les périodes hivernales.

    Pour l’année de formation 2019-2020, 1 269 contrats d’alternance et 1 172 conventions de stage ont été conclus avec des entreprises du secteur.

    L’Entreprise a toujours été un partenaire important des formations en alternance pour l’IFAPME. Les référents sont le point de contact unique sur le terrain avec les entreprises dès la demande d’agrément et l’établissent le lien entre l’apprenant, l’entreprise et le centre de formation tout au long du parcours de formation.

    L’amélioration des collaborations avec les entreprises fait partie de mes priorités pour l’IFAPME. La cellule « Entreprises » va être renforcée par 3 agents à partir du mois d’avril. Des moments de rencontres avec les apprenants sont organisés à des moments clés comme les journées portes ouvertes ou via l’action Speed Jobbing qui permet de mettre en contact les entreprises avec des jeunes en recherche de stage.

    Ces questions seront également débattues avec la Ministre Désir, qui a en charge les CEFA, dans le cadre de la préparation et de l’organisation des états généraux de l’alternance.