/

La situation de la Fédération royale des sociétés de pêche et pisciculture du Centre

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 239 (2019-2020) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 11/03/2020
    • de DEVIN Laurent
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Le décret du 27 mars 2014 relatif à la pêche fluviale, à la gestion piscicole et aux structures halieutiques, entré en application en 2016, a regroupé les fédérations de pêche en Wallonie, en ne reconnaissant désormais qu'une fédération par sous-bassin hydrographique.

    Le regroupement des fédérations royales de pêche et de pisciculture du Centre, de Mons-Borinage et de la Dendre, sous l'égide du sous-bassin de la Haine, avait fait l'objet, à l'époque, de nombreuses et âpres discussions en interne, vu les spécificités régionales, entre les représentants de la région du Centre, spécialisée dans la pêche au coup, en canal, et ceux de Mons-Borinage, pratiquant la pêche à la truite, en rivière.

    Ces tensions, cristallisées sur une représentation jugée inégale au sein des instances dirigeantes du sous-bassin de la Haine par la composante de la région du Centre, ont débouché sur la non-intégration de fait de cette dernière dans la nouvelle entité.

    Aujourd'hui, la Fédération royale de pêche et de pisciculture du Centre vit sa vie de son côté, avec la reconnaissance de l'ADEPS.

    Refusant son statut de pestiféré, la Fédération du Centre entend faire l'objet des égards qu'elle estime mériter, notamment au niveau de la communication des informations. Une de ses demandes porte sur le calendrier des rempoissonnements, mais ce n'est qu'un exemple.

    Qu'en est-il de la situation ?

    Une nouvelle médiation entre les deux fédérations est-elle envisageable et envisagée ?
  • Réponse du 17/03/2020
    • de BORSUS Willy
    Les fédérations de pêche de sous-bassin sont aujourd’hui reconnues depuis bientôt 4 ans (fin mai 2016 pour 13 d’entre elles, fin juin pour la 14e et fin juillet pour la 15e).

    Cette restructuration par sous-bassin hydrographique, voulue par les fédérations de pêcheurs elles-mêmes, car nettement plus rationnelle pour gérer correctement les populations piscicoles, constitue l’aboutissement d’une démarche volontaire entamée par ces associations, avec l’aide de la Maison wallonne de la Pêche, et ce déjà bien avant l’adoption du décret du 27 mars 2014.

    Les discussions furent parfois très vives pour pouvoir passer de 26 fédérations provinciales à 15 fédérations de sous-bassin et elles ont laissé des traces au sein des milieux concernés, peut-être encore vivaces aujourd’hui.

    Néanmoins, un consensus a, à chaque fois, pu être trouvé, sauf pour le seul sous-bassin de la Haine. Mon prédécesseur a été interpellé à l’époque sur cette situation et il a dû faire le constat qu’il n’était pas possible de mettre le doigt sur un traitement discriminatoire dont aurait été victime la fédération du Centre ou sur des revendications légitimes qui n’auraient pas été rencontrées. Après des échanges très vifs, les choses semblent s’être finalement apaisées et mon administration se dit un peu surprise de voir aujourd’hui ce conflit à nouveau évoqué.

    La Fédération du Centre existe toujours, et même si elle n’est pas agréée comme fédération de pêcheurs de sous-bassin, elle a évidemment toujours droit à recevoir des informations si elle en fait la demande. Le problème, c’est que l’administration n’a plus eu le moindre contact avec celle-ci.

    Compte tenu qu’il y a une fédération de pêche agréée en bonne et due forme pour le sous-bassin de la Haine, conformément aux dispositions de l’arrêté du Gouvernement wallon du 10 septembre 2015, il n’y a plus lieu aujourd’hui d’envisager une quelconque médiation. Celle-ci avait du sens, avant que le choix d’une fédération ne soit agréé pour chaque sous-bassin. Aujourd’hui, toutes les sociétés de pêche ont la possibilité (ou non) de s’affilier à la fédération de sous-bassin qui a été reconnue, ce qui ne les empêche pas de rester en plus membre d’une autre fédération, non reconnue celle-là. Plusieurs sociétés de pêche affiliées au départ à la fédération du Centre ont ainsi rejoint la fédération agréée du sous-bassin de la Haine.