Les murs antibruit et les murs naturels le long des routes wallonnes
- Session : 2019-2020
- Année : 2020
- N° : 307 (2019-2020) 1
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Question écrite du 12/03/2020
- de MATHIEUX Françoise
- à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
Monsieur le Ministre peut-il chiffrer ces tendances ?
Il a déclaré qu'il souhaitait procéder à une analyse plus approfondie de la situation et définir les critères précis qui définiront où, quand et comment des arbres pourront être abattus à l'avenir.
Les arbres font partie de la biodiversité de notre Région, mais constituaient en certains endroits aussi des écrans naturels au bruit.
Quelle est actuellement la proportion de murs antibruit sur le réseau routier wallon ?
Au mois de décembre, le Gouvernement wallon annonçait un budget de 23 millions d'euros pour la pose de nouveaux écrans antibruit et à la réhabilitation d'écrans acoustiques déjà installés.
Pourrait-il nous détailler davantage ces mesures ?
Quelles sont les zones prioritaires identifiées ?
Réponse du 07/04/2020 | Annexe [PDF]
- de HENRY Philippe
En 2019, lors de ma prise de fonction, j’ai mis à l’arrêt toutes les coupes à blanc et abattages massifs d’arbres le long des routes et autoroutes, j’ai procédé à une analyse approfondie des mesures d’abattage d’arbres et j’ai défini des critères stricts et précis d’abattage.
En janvier 2020, j’ai levé l’interdiction de toutes les coupes à blanc et abattages massifs d’arbres le long des axes routiers et ce, en fixant un cadre clair d’autorisation d’abattage qui doit être strictement respecté.
Sur le réseau structurant, seuls les travaux de mises à blanc repris dans une liste restreinte de portions d’autoroutes ont été autorisés. Ces portions ont été analysées et un plan de remise à niveau a été proposé sur base de la circulaire relative à la gestion des espaces paysagers présents sur le domaine des infrastructures régionales. Les critères d’analyse sont la distance à la route, la hauteur, l’espèce, la stabilité et l’état sanitaire de l’arbre et la proximité d’habitations. En effet, dans le cadre de massifs boisés à proximité d’habitations, la protection visuelle des riverains est prioritaire et seuls les arbres présentant un danger seront coupés.
Sur le réseau non-structurant, seuls les travaux de mises à blanc à des fins de sécurisation et validés par un rapport de la Direction des Etudes environnementales et paysagères peuvent être réalisés.
Pour rappel, d’un point de vue acoustique, la végétation ne constitue pas une protection contre les nuisances sonores sauf dans le cas de massifs boisés de plus de 50 m de profondeur, cas que nous ne rencontrons pas habituellement le long des axes routiers.
Cependant, l’impact psychologique d’une barrière végétale est indéniable, et son absence peut dès lors être considérée comme un inconfort. C’est pourquoi dans les recommandations édictées par la Direction des Etudes environnementales et paysagères, il est prévu de conserver un écran visuel dans les cas de traitement de massifs proches des habitations.
Le parc d’écrans antibruit actuel compte 62,3 km d’écrans antibruit réparti selon les Directions des routes, voir tableau en annexe.
Dans le cadre du Plan Infrastructures 2019-2024, un budget de 23 millions d’euros est dédié à la lutte contre le bruit routier. Ce budget est articulé entre plusieurs composantes comme suit : 17 M d’euros pour les investissements et l’upgrade de dispositifs antibruit sur le réseau structurant, 4 M d’euros pour la réhabilitation de dispositifs antibruit sur le réseau structurant, 1 M d’euros pour les investissements sur le réseau non-structurant. L’administration est actuellement occupée à établir la liste des chantiers qui seront réalisés avec ces budgets.