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La cartographie acoustique des routes wallonnes et les mesures relatives à la N5

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 308 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 12/03/2020
    • de MATHIEUX Françoise
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    La première cartographie wallonne acoustique des voiries régionales vient d'être achevée.

    74,1 % des mesures révèlent un revêtement dit normal, silencieux, voire très silencieux. Un résultat imputé aux différents plans d'investissements mis en œuvre ces dernières années. Seul un quart du réseau mesuré est réellement considéré comme silencieux, soit un niveau de bruit de roulement inférieur à 98 décibels.

    Toutes les autoroutes de Wallonie ont été mesurées, selon le Centre de recherche à la manœuvre du projet. Au niveau des nationales, des mesures ont été effectuées sur la N5 (Charleroi-Couvin).

    Monsieur le Ministre pourrait-il nous préciser les résultats obtenus pour cette nationale ?
    Où en est-elle dans le classement ?

    Il faut cependant selon lui toujours chercher à limiter les nuisances.
    Comment souhaite-t-il s'y prendre ?

    Il reste des situations problématiques à certains endroits. Les Provinces de Liège et Namur enregistrent par exemple un pourcentage beaucoup plus élevé de routes considérées comme très bruyantes : 15 % pour la première et 12 % pour la seconde, alors qu'il n'est que de 5 % au niveau wallon. Paradoxalement, par contre, c'est en région liégeoise que l'on retrouve le plus de routes silencieuses : près de 40 % !
    Le Brabant wallon et la région de Verviers enregistrent pour leur part les meilleurs résultats avec seulement 15 % de routes bruyantes ou très bruyantes.

    Cette cartographie est une première en Wallonie, alors que la Flandre en réalise une annuellement.

    Comment explique-t-il cette situation ?

    Nous confirme-t-il qu'une seconde étude débutera au printemps de cette année ?

    Sur quels aspects se basera-t-elle ?
  • Réponse du 07/04/2020
    • de HENRY Philippe
    Dans le cadre du marché relatif à la caractérisation acoustique des revêtements routiers en Wallonie, les revêtements de l’ensemble des autoroutes wallonnes ainsi que des grandes nationales (dont la N5) ont été caractérisés. Ce marché est porté par la direction des études environnementales et paysagères du SPW mobilité et infrastructures et a été réalisé par le Centre de Recherches routières (CRR).

    En ce qui concerne la N5, les situations rencontrées sont relativement contrastées. En effet, certains tronçons sont silencieux alors que d’autres sont bruyants à très bruyants.

    Les résultats de ce marché mettent en évidence le travail réalisé par le SPW au cours des dernières années afin d’améliorer la qualité du réseau routier wallon. Les réfections d’axes autoroutiers et routes ont conduit à la mise en place de revêtements de meilleure qualité en général mais également du point de vue acoustique.

    La Flandre a acquis depuis plusieurs années l’équipement nécessaire à la réalisation de ces mesures au sein de sa cellule en charge de la gestion du bruit routier. La connaissance de ces paramètres a permis l’élaboration de valeurs maximales admissibles pour tout nouveau revêtement installé en Flandre. Le non-respect de celles-ci engendre une mise à l’amende du prestataire.

    En Wallonie, le marché de caractérisation acoustique des revêtements est la première étude de ce type. Le marché lancé en 2018 prévoit une reconduction qui a été engagée en cette année 2020. Le début de l’étude était prévu pour mars 2020 mais compte tenu du confinement actuel, celle-ci est suspendue.

    Dans le cadre du Plan Mobilité-Infrastructures 2019-2024, un budget de 23 millions d’euros est dédié à la lutte contre le bruit routier. Ce budget est articulé entre plusieurs composantes comme suit :
    * 17 M d’euros pour les nouveaux investissements et l’upgrade de dispositifs antibruit sur le réseau structurant ;
    * 4 M d’euros pour la réhabilitation à l’identique de dispositifs antibruit sur le réseau structurant ;
    * 1 M d’euros pour les investissements sur le réseau non-structurant.

    Les résultats des analyses du bruit et la méthode de définition des zones d’intervention sont actuellement étudiés par les 7 directions des routes du SPW. Leur avis sur ces résultats sont attendus prochainement.

    Au terme de ce processus de consultation, je ferai une proposition de planification des chantiers.