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Les mesures prises contre les violences conjugales pendant la période de confinement due au coronavirus

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 150 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 02/04/2020
    • de LEKANE Laure
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Les femmes victimes de violences conjugales sont davantage exposées à des faits de maltraitance en période de confinement et la problématique du manque de places en centre d'accueil pour ce même public n'est pas neuve. La Région bruxelloise a de son côté pris des mesures urgentes pour pallier cette pénurie durant la période de confinement en mettant à la disposition des femmes victimes de violences conjugales cinquante chambres d'hôtel.

    Madame la Ministre a-t-elle envisagé de s'inspirer de cette mesure en proposant, comme renfort temporaire, de mettre à la disposition des victimes de violences conjugales des places en chambre d'hôtel le temps du confinement ?

    A-t-elle prévu de mettre en place des mesures supplémentaires afin d'augmenter la capacité d'hébergement des femmes victimes de violence?
  • Réponse du 31/08/2020
    • de MORREALE Christie
    Pour faire face à la recrudescence des violences conjugales en temps de confinement, une task force « Violences conjugales » a été mise en place le 20 mars. Elle réunit les différentes administrations et cabinets des entités francophones (FWB-COCOF-RW) et de la Région bruxelloise. En partenariat avec des acteurs de terrain, un suivi de la situation des infrastructures d’accueil et de soutien est assuré afin de mettre au jour les besoins et les urgences rencontrées et d’y apporter une réponse rapide et efficace. 

    Les appels à la ligne d’écoute violences conjugales ayant presque triplé, nous avons renforcé la ligne en ouvrant un troisième poste d’écoute et en élargissant le chat de 2h/semaine à 10h/jour. Une campagne faisant la promotion du numéro vert « violences conjugales » a également été relancée en télé, radio et sur le Web depuis le 13 avril. Cette visibilité renforcée sera assurée jusqu’à la fin mai.

    Par ailleurs, la Wallonie a dégagé une enveloppe exceptionnelle d’un million d’euros pour assurer un accueil alternatif, présentant les garanties sanitaires imposées par la gestion de l’épidémie de la Covid-19, pour les publics les plus fragilisés, parmi lequel les femmes victimes de violences conjugales et intrafamiliales. À titre d’exemple, des partenariats avec les Provinces ou les CPAS ont permis de mettre à disposition des hébergements inoccupés, ailleurs certaines Maisons d’accueil ont loué des chambres d’hôtel. Le suivi psychosocial est toujours effectué en collaboration avec une maison d’accueil agréée pour l’accueil des femmes victimes de violences.

    Actuellement, près de 100 places d’urgence pour accueillir les femmes victimes de violences ont été créées dans des hébergements alternatifs à Liège, Verviers, La Louvière, Mons, Namur, Ottignies et Court-Saint-Étienne.

    Un monitoring quotidien des places « alternatives » disponibles dans les maisons d’accueil est effectué par la DGO5. Il est transmis à l’ensemble des Maisons d’accueil, à la Fédération des CPAS et à la ligne d’écoute.

    Les Maisons d’accueil veillent déjà, dans la mesure du possible, à réintégrer dans leur refuge, les femmes hébergées dans les logements alternatifs, dès la période de mise en quarantaine observée.

    Depuis le 23 avril dernier, une circulaire de Sciensano intitulée « Recommandations pour les populations en collectivités résidentielles recommande « d’effectuer un test de dépistage pour la Covid-19 pour tous les nouveaux arrivants (y compris s'il/elle est asymptomatique) au moment de leur inscription dans une structure. Comme un résultat négatif peut également arriver chez des personnes contaminées, mais encore en période d’incubation, un test négatif peut être répété une fois après 5 jours ».