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L'installation d'un radar tronçon sur la N954 à Namur

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 154 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 27/04/2020
    • de HAZEE Stéphane
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Selon les informations en ma possession, un nouveau radar tronçon devrait voir le jour sur l'avenue de la Vecquée (N954) à Malonne (Namur). Si l'initiative de nouvelles mesures pour améliorer la sécurité routière est évidemment appréciable, d'aucuns s'interrogent toutefois sur le choix du tronçon couvert par ce radar.

    Il semble, en effet, que le radar tronçon ne couvrirait que la zone boisée située entre le carrefour de la Navinne (avec les rues de la Navinne et Marcel Lecomte) et le croisement avec le débouché du (petit) chemin de Bouillot. Si c'est bien ce qui est prévu, cela reviendrait à dire que la zone de contrôle s'interromprait à l'entrée de la zone habitée du village.

    Pourtant c'est dans la zone habitée, à savoir du croisement avec le chemin de Bouillot à la sortie de Malonne (peu après les croisement avec la rue de Maulenne), que les habitants ou usagers souffrent le plus de la vitesse souvent inappropriée pratiquée par de nombreux automobilistes et de ses conséquences en termes de sécurité routière et de nuisances sonores.

    En effet, en raison de l'absence (presque totale) de trottoirs, de voies cyclables et d'arrêts de bus sécurisés le long de cette voirie et en raison de la traversée, souvent périlleuse, à partir de certaines rues fortement empruntées par les riverains, les piétons et les cyclistes s'exposent souvent, spécialement sur cette section, au risque d'être renversés.

    On peut relever comme particulièrement critique la partie de la N954 située entre les rues du pays de Liège et du Vivier. Cette section de route forme de fortes courbes générant un manque de visibilité sur les automobilistes qui y circulent lorsque l'on débouche (à pied, en vélo ou en voiture) des rues latérales (chemin de Wépion, Haute Fontaine, Basse Fontaine, ruelle Fay, ..) et plus encore lorsque l'on souhaite traverser l'avenue de la Vecquée pour gagner le coeur du village (via la rue Fernand Colon) ou la chaussée de Charleroi (et inversement).

    Il apparaît prioritaire de sécuriser cette section de la N954 dans la zone habitée, d'y réduire la vitesse autorisée et de mettre en place les moyens nécessaires pour contraindre les automobilistes à respecter cette limite. A ce titre, il semblerait intéressant d'envisager les mesures suivantes, par ordre de priorité et en fonction de la faisabilité:

    - prévoir une réduction de vitesse à 50km/h via radar tronçon sur l'ensemble de la zone habitée comme délimité plus haut (entre le débouché du chemin de Bouillot et la sortie du village, peu après le croisement de la N954 avec la rue de Maulenne) ;

    - prévoir une réduction de vitesse à 50km/h via un radar tronçon dans la zone la plus critique située entre les rues du pays de Liège et du Vivier ;

    - au minimum, prévoir une réduction de vitesse à 70km/h via un radar tronçon en prolongeant la zone envisagée depuis le futur rond point de la Navinne jusqu'au croisement de la rue du pays de Liège.

    Techniquement, il est évident que le rallongement des zones couvertes par les radars et la multiplication des carrefours présents sur les tronçons de contrôle augmenteront le "taux de fuite" de certains automobilistes qui n'effectueront pas l'ensemble des tronçons. Il semble cependant préférable de forcer une fraction significative d'automobilistes qui pratiqueront l'ensemble du tronçon de contrôle (et qui forceront d'autre part les automobilistes qui les suivent à adapter leur vitesse) à respecter les limites imposées (ou à imposer) dans le village, plutôt que de couvrir une zone plus "étanche", mais qui n'améliorera en rien la sécurité et la qualité de vie du village. 

    Quelle analyse Madame la Ministre fait-elle de la situation ?

    Quel est le suivi possible pour ces propositions ?
  • Réponse du 27/05/2020
    • de DE BUE Valérie
    Régulièrement les riverains de l'avenue de la Vecquée (N954) se plaignent des vitesses pratiquées sur cette avenue entre Bois-de-Villers et Salzinnes.

    Dès lors, en accord avec la zone de police, il a été prévu d'installer un radar tronçon entre les bornes kilométriques 4,6 et 5,3 c'est-à-dire approximativement entre les arrêts de bus Cabarat et Gros Buisson. Ce tronçon bordé de plus d'une cinquantaine de maisons répond aux différents critères : longueur supérieure à 500 m, absence de carrefours significatifs, limite de vitesse uniforme et cohérente au contexte, absence de points particuliers tels que des virages importants, et cetera.

    Ajoutons que la zone d'influence d'un radar tronçon au niveau des vitesses pratiquées des usagers dépasse largement le tronçon réellement contrôlé.

    Selon toute vraisemblance, l'installation du radar tronçon s'effectuera dans le courant du second semestre de cette année.

    En outre, veiller au respect de la limite de vitesse actuelle est indispensable avant d'envisager de réduire éventuellement la limite de vitesse à d’autres endroits, comme l’honorable membre le propose.

    Comme il le sait, les contrôles des vitesses pratiquées relèvent exclusivement des services de police. L’installation de ce radar tronçon n’empêchera nullement la zone de police locale de pratiquer des contrôles de vitesse mobiles aux endroits qu’il mentionne ou d’y placer un lidar que la Région lui offre gratuitement plusieurs semaines par an, voire de solliciter le placement d’un ou plusieurs radars fixes supplémentaires.

    De manière générale, ces contrôles routiers renforcent les actions de sensibilisation et de prévention menées notamment par l'Agence wallonne pour la Sécurité routière.

    Pour toutes les questions relatives à l’absence d’infrastructures piétonnes, pistes cyclables, arrêts de bus sécurisés, si elles ont à l’évidence un impact sur la sécurité routière de l’ensemble des usagers des voiries concernées, elles ressortent en première ligne, pour ce qui est de la programmation et du financement des investissements, de la compétence de mon collègue le Ministre Henry en charge de ces matières ou de la Ville de Namur elle-même selon les voiries concernées. Je transmets la demande à mon collègue pour que les éventuels aménagements de voiries nécessaires puissent être concertés avec toutes les parties prenantes.

    Une évaluation du dispositif prévu sera nécessaire. Je resterai évidemment attentive au suivi de l'évolution de la situation.