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La crise du Covid-19 et l'incapacité de Nivelinvest de répondre aux attentes économiques du Brabant wallon

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 262 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 30/04/2020
    • de ANTOINE André
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Nous avons déjà eu l'occasion d'échanger nos points de vue sur la fragilité organisationnelle et financière de l'Invest Brabançon wallon.

    Depuis lors, le Covid-19 a altéré la situation économique d'un grand nombre d'entreprises de notre Région y compris dans le Brabant wallon, Province qui accueille 60 % de nos « spin off » wallons particulièrement sensibles à leur environnement économique et toujours exposés à certains revers en raison de la modicité de leur trésorerie ou de leurs fonds propres.

    Face à la crise que nous traversons, plusieurs de ces entreprises ou PME du Brabant Wallon risquent de s'adresser à Nivelinvest pour bénéficier d'une intervention financière afin de leur permettre de surmonter la baisse d'activités et donc de chiffres d'affaires qu'elles enregistrent.

    Par ailleurs, Nivelinvest se doit, pour répondre aux attentes des entreprises du BW, de recruter un nouveau directeur général en sollicitant un chercheur de tête à cet effet.

    Malheureusement, l'Invest ne dispose plus des moyens suffisants pour conforter les entreprises en difficultés ni pour créer les conditions favorables d'un nouveau développement économique pour d'autres ni enfin pour celles qui sont en quête de croissance.

    Il en va de même pour acquitter le salaire du directeur général dont le recrutement a été conditionné à une intervention financière de la Région wallonne.

    Face à ces constats indiscutables, Monsieur le Ministre compte-t-il refinancer durablement l'Invest du Brabant wallon ?

    Il a désormais le sort de cet Invest dans ses mains !
  • Réponse du 25/05/2020
    • de BORSUS Willy
    La crise sanitaire qui nous touche actuellement ne se limite évidemment pas au Brabant wallon.

    Nous connaissons les atouts dont dispose la Province, son rôle essentiel comme moteur économique pour notre Région, sa proximité avec Bruxelles, le lien avec les pôles académiques, avec la Flandre…

    Toutes les régions du pays sont touchées, et en Wallonie, nous avons la chance de disposer d’outils financiers de proximité qui sont impliqués à des degrés divers dans le tissu économique local. Avec la SOWALFIN et ses filiales, ils soutiennent actuellement tant les entreprises de leur portefeuille que les entreprises qui s’adressent désormais à eux pour leur permettre de traverser cette crise actuelle.

    Nous avons déjà eu l’occasion de parler des moyens dont disposait NIVELINVEST, de 2017 à 2019 ; ce sont près de 16 millions qui ont été octroyés à NIVELINVEST, dont plus de 12 millions euros destinés à sa filiale SPIN-OFF, et plus de 3,5 millions euros destinés à sa filiale FEDER.

    Le Brabant wallon constitue véritablement un vivier d’entreprises en Wallonie, notamment par sa situation géographique proche de Bruxelles et la présence d’une université sur son territoire.

    En 2017, près de 4 000 « starters » se sont inscrits à la Banque Carrefour des Entreprises (BCE) dans le Brabant wallon, soit 10 starters pour 1 000 habitants, ce qui représente un indicateur important du dynamisme entrepreneurial de la Région. Le Brabant wallon représente véritablement le centre névralgique des « start-up » wallonnes, concentrant à lui seul 42 % de celles-ci.

    Par conséquent, cette attractivité du Brabant wallon doit pouvoir constituer un atout majeur pour NIVELINVEST, qui doit pouvoir investir les moyens dont il dispose prioritairement au financement des projets des entreprises, et ce afin de générer des revenus supplémentaires.

    Investir son importante trésorerie lui permettrait de générer des revenus suffisants pour supporter la rémunération supplémentaire d’un directeur général et de ses équipes.

    Je tiens à rappeler qu’auparavant, avec des moyens équivalents, la rémunération d’un directeur général était alors possible. Il appartient aux organes de gestion d’équilibrer les revenus opérationnels et les charges opérationnelles, dont les salaires.

    Il est évidemment toujours possible d’octroyer des moyens supplémentaires à NIVELINVEST. Comme je l’ai indiqué lors d’une séance précédente, c’est sur la base d’un plan ambitieux qui montrera comment leurs moyens actuels, et ceux qui pourraient leur être octroyés seront affectés dans des entreprises. Je ne dispose pas à ce jour d’un tel plan, et il me semble que selon les informations du conseil d’administration dont dispose l'honorable membre, ce plan n’a pas encore été élaboré. Je ne manquerai pas d’être attentif lorsque de nouveaux éléments me seront soumis.

    Je puis bien entendu assurer, si besoin en est, de tout mon soutien et de ma mobilisation très forte au bénéfice de l’action de Nivelinvest, de son conseil d’administration et de ses équipes.