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L'impact de la crise du Covid-19 sur l'entrepreneuriat féminin

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 267 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 30/04/2020
    • de GROVONIUS Gwenaëlle
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Sous la précédente législature, la Commission pour l'égalité des chances entre les hommes et des femmes s'est penchée sur la question de l'entrepreneuriat féminin. Les auditions ont mis en avant les difficultés rencontrées par les femmes entrepreneuses notamment en matière d'accès aux financements permettant de lancer ou développer une activité, l'image négative dont souffrent les femmes dans le monde économique, la sous représentation dans certains domaines (construction, technologies, etc) ou encore, la difficulté pour concilier la vie privée et la vie professionnelle. Le manque de modèles afin que les femmes puissent s'identifier à des exemples de réussite au féminin avait également été pointé.

    Le réseau Diane qui fédère 3 500 femmes entrepreneuses au sein de l'Union des classes moyennes a mené une enquête, juste avant la crise du Codiv-19, par sondage auprès de ces femmes. Il établit les constats suivants : le nombre et les revenus des entrepreneuses stagnent en Belgique. De plus, leur rémunération demeure inférieure à celle des hommes avec un écart également très stable dans le temps.

    Afin d'identifier les freins, renforcer la présence des femmes cheffes d'entreprise et soutenir l'entrepreneuriat féminin, le Ministre Marcourt avait chargé l'Agence wallonne pour l'entreprise et l'innovation de mettre en place un plan pluriannuel en faveur de l'entrepreneuriat féminin pour les années 2015 à 2020.

    Outre les difficultés déjà rencontrées en temps normal, la crise du Covid-19 vient ajouter une difficulté et des insécurités supplémentaires pour les femmes entrepreneuses ou cheffes d'entreprise.

    Le plan pluriannuel arrivant à son terme, une évaluation de celui-ci est-elle envisagée ?

    Quelles sont les mesures que Monsieur le Ministre envisage de développer dans les prochains mois afin de renforcer l'entrepreneuriat féminin ?

    Des actions plus spécifiques en lien avec la crise du Covid-19 seront-elles envisagées pour les entrepreneuses, vu les difficultés qu'elles connaissaient déjà avant la crise ?
  • Réponse du 20/05/2020
    • de BORSUS Willy
    Dans le cadre du transfert des compétences de l’Agence wallonne pour l’Entreprise et l’Innovation et d’un plan pluriannuel de soutien, la SOWALFIN a effectivement poursuivi son soutien financier à trois initiatives visant à stimuler et aider l’entrepreneuriat féminin :
    - le réseau Diane de l’UCM ;
    - le programme « Entreprendre au féminin » de Crédal ;
    - la plateforme Expertallia donnant l’opportunité aux entrepreneures d’être visibilisées.

    Ce plan se clôture le 31/12/20 et fait déjà l’objet d’une évaluation.

    La SOWALFIN a également mis en œuvre la mesure relais managériale pour permettre aux femmes entrepreneures en période de maternité/grossesse de déléguer temporairement la gestion de leur entreprise à un tiers.

    Actuellement, la SOWALFIN prépare un plan d’action global visant à soutenir l’entrepreneuriat féminin en Wallonie au niveau de la sensibilisation, de l’accompagnement et du financement.

    Et, plus globalement, dans le cadre de la crise Covid-19, la SOWALFIN propose et construit des produits d’accompagnement et de financement, en collaboration avec le Gouvernement wallon et ses partenaires bancaires ainsi que les opérateurs de sensibilisation et d’accompagnement qu’elle pilote.

    Parmi ceux-ci, citons le prêt « Ricochet » qui peut aider les entrepreneurs à consolider leur trésorerie. Ce prêt permet de renforcer la trésorerie des indépendants et des petites entreprises impactées par la crise afin de leur permettre de maintenir l’activité et de la relancer, à travers :
    - une garantie SOCAMUT de maximum 75 % sur le crédit bancaire envisagé de maximum 30 000 euros.
    Le crédit bancaire peut être :
    - un nouveau crédit de type amortissable (crédit d’investissement) ;
    - un nouveau crédit court terme ou la majoration d’une ligne court terme existante.
    - un prêt subordonné de maximum 50 % du montant du crédit bancaire (soit max. 15 000 euros), à un taux de 0 %, pouvant inclure une franchise en capital de 6 mois max.

    Si ce prêt est conjoint :  
    - à un crédit amortissable, il aura une durée identique au crédit bancaire ;
    - à un crédit CT (ou majoration d’une ligne CT), il aura une durée de 5 ans max. (déterminée par l’analyse de la banque).

    Le prêt « Ricochet » permet ainsi à une micro-entreprise d’obtenir jusque 45 000,00 euros de financement. Pour l’obtenir, elle devra prendre contact avec sa banque qui informera la SOCAMUT de son engagement en garantie et en prêt en remplissant un formulaire en ligne sur une plateforme. La convention de prêt SOCAMUT lui sera transmise par email de manière immédiate. Les fonds SOCAMUT, quant à eux, seront mis à disposition en une fois sur le compte de l’entreprise en quelques jours après réception de la convention signée en retour.

    Un budget a été dégagé afin de permettre à la SOWALFIN d’intervenir auprès de 5 000 entreprises via l’intervention « Ricochet » (qui viennent s’ajouter aux interventions classiques en garantie et cofinancement SOWALFIN/SOCAMUT, ainsi qu’aux solutions spécifiques en place au niveau du Groupe SOWALFIN dans le cadre de la crise Covid). Une campagne de communication massive est prévue prochainement sur ce financement « Ricochet » auprès des prescripteurs et des entrepreneurs.

    Le 1890 de la SOWALFIN, ainsi que les analystes de la SOWALFIN répondent aux questions des entrepreneurs sur les possibilités de financement afin de trouver la solution la plus adaptée à leurs besoins.