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Le poids économique du tourisme durable

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 156 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 05/05/2020
    • de KELLETER Anne
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Quinze établissements touristiques ont récemment reçu l'écolabel « Clé verte ». Avec 256 établissements, dont 79 en Wallonie, la Belgique se réjouit être 4e au niveau mondial.

    Madame la Ministre a cité l'écolabel « Clé verte » dans sa réponse à Monsieur le Député Clersy du 12 novembre de l'année passée concernant le tourisme durable et la stratégie générale pour développer le secteur touristique wallon dans le cadre de la transition.

    Dans l'esprit de la Déclaration de politique régionale, elle dit bien qu'il faut « intégrer cette vision du développement durable dans l'ensemble de nos politiques, en termes d'investissements et d'octroi de subventions également. »

    Avec 7,5 % de l'emploi et 4,1 % du PIB, le secteur du tourisme représente un poids économique comparable à celui de la construction.

    À l'heure actuelle, quelle est la part du tourisme durable dans ce poids économique ?

    Vu que « la nature » est le thème du tourisme des deux années à suivre, quelles mesures concrètes a-t-elle lancées pour développer davantage le tourisme durable en Wallonie durant cette législature ?

    Enfin, comment la Wallonie peut-elle offrir une meilleure lisibilité face aux multiples écolabels ?
  • Réponse du 27/05/2020
    • de DE BUE Valérie
    Le tourisme durable comporte trois piliers : un pilier économique, social et environnemental. Il est important pour le Gouvernement wallon de construire l’ensemble de ses actions sur la base du développement durable.

    En ce qui concerne le tourisme, l’Observatoire du tourisme wallon (OwT) du Commissariat général au Tourisme (CGT) s’attelle à objectiver la part du tourisme dans le poids économique et la politique wallonne par le développement de statistiques et d’indicateurs spécifiques aux différents piliers du tourisme durable, pour complémenter ceux déjà à disposition, en collaboration notamment avec l’IWEPS. Il n’y a pas encore d’analyse spécifique sur le poids économique du tourisme durable.

    Il y a lieu, cela étant, de ne pas distinguer à l’excès un tourisme « durable » d’un autre qui ne le serait pas : c’est l’ensemble du secteur qui doit s’inscrire, à terme, dans des perspectives et des démarches concrètes de durabilité.
    Le développement d’un tourisme plus durable sera la ligne de conduite de ma mandature, et ce, sur ces trois aspects. Différents outils existent déjà et je souhaite les inscrire dans une perspective stratégique à moyen et long terme. Si l’heure est aujourd’hui évidemment à la gestion à court terme des répercussions économiques sans précédent de la crise sanitaire sur les entreprises touristiques, je m’attache aussi à la poursuite de la réflexion sur les politiques menées sur un plus long terme et au développement de projets structurants et résilients pour le territoire wallon. Je souhaite, le plus rapidement possible, reprendre le travail sur le développement d’une stratégie pour le tourisme wallon, stratégie qui reposera sur les piliers du tourisme durable.

    En ce qui concerne le pilier environnemental et la communication dans le cadre de l’année à thème, la crise sanitaire a induit un ajustement de la communication du tourisme wallon cette année. Une campagne de promotion spécifique va être mise en œuvre, par l’ensemble des opérateurs touristiques, cet été 2020. Elle mettra à l’honneur la Wallonie sous tous ces aspects : naturels, culturels, les villes et villages … Il est important que, vu la situation, tous les opérateurs puissent s’y reconnaître. C'est un des leviers importants de la relance du tourisme cette saison.

    Enfin, si trop de labels apportent, en effet, plus de confusion que de clarté, ils relèvent pour beaucoup d’initiatives privées. Je souhaite veiller à conforter ceux qui ont relèvent d’une collaboration avec le secteur et les experts sur base d’éléments objectifs et pertinents. Actuellement, au niveau environnemental, seul le label Clé Verte est soutenu par le Commissariat général au Tourisme, en synergie avec d’autres labels déjà cités comme Wallonie Destination Qualité et Bienvenue Vélo.