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La reprise des adoptions dans les refuges animaliers en Wallonie

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 210 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 14/05/2020
    • de DODRIMONT Philippe
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Avec la crise du Covid-19, les refuges animaliers ont également dû fermer. Aujourd'hui, ils peuvent reprendre leurs activités sous conditions. Je souhaiterais faire un premier bilan avec Madame la Ministre sur cette reprise.

    Tous les refuges ont-ils rouvert ?

    Quelles sont les mesures à respecter pour les personnes qui souhaitent adopter ?

    Les adoptions connaissent-elles une forte hausse ?

    Les refuges assureront-ils un contrôle au domicile pour vérifier les bonnes conditions de vie de l'animal adopté, je pense plus particulièrement aux chiens qui demandent des besoins spécifiques en fonction de leur race ?

    La réouverture est-elle aussi synonyme d'abandons ?

    Les refuges ont-ils noté des abandons sauvages ces deux derniers mois ?

    Des aides spécifiques leur sont-elles octroyées ?
  • Réponse du 29/05/2020
    • de TELLIER Céline
    Si nous ne devons pas perdre de vue le drame humain que représente la crise du Coronavirus, il est indéniable qu’elle impacte aussi le fonctionnement des refuges, et donc le bien-être des animaux qui y sont accueillis.

    C’est la raison pour laquelle j’ai, très rapidement, et en concertation avec le secteur, mis en place une série de mesures afin de protéger au mieux les animaux.

    Tout d’abord, pour répondre aux nombreuses incertitudes, j’ai pris une circulaire pour encadrer les activités des refuges et Centres CREAVES (circulaire ministérielle relative aux implications de la crise du coronavirus sur le fonctionnement des refuges pour animaux et des centres de revalidation CREAVES en Wallonie, 6 mai 2020, https://tellier.wallonie.be/home/presse--actualites/publications/circulaire-ministerielle-relative-aux-implications-de-la-crise-du-coronavirus-sur-le-fonctionnement-des-refuges-pour-animaux-et-des-centres-de-revalidation-creaves-en-wallonie-1.publicationfull.html,) dans le respect des mesures prises par le Gouvernement fédéral.

    En conséquence, les travailleurs et bénévoles ont été autorisés à poursuivre les activités de soin aux animaux. Malgré la fermeture des refuges aux visites « récréatives », j’ai autorisé les adoptions sur rendez-vous dès le 20 mars, afin d’éviter l’engorgement des refuges. L’adoption via les familles d’accueil est désormais également autorisée. Si un contrôle au domicile de l’adoptant s’avère nécessaire pour vérifier les conditions de vie de l’animal, il doit s’effectuer dans le respect des mesures sanitaires en vigueur.

    Par ailleurs, j’ai relayé les besoins du terrain auprès des autorités fédérales, notamment pour la reconnaissance des refuges et soins vétérinaires comme activités essentielles, ce qui a été obtenu. J’ai également sensibilisé les autorités communales à la gestion des animaux errants en cette période.

    Concernant le nombre d’adoptions et d’abandons, des échos contradictoires me sont parvenus. D’une part, certains refuges soulignent une augmentation des adoptions due au confinement, mis à profit par les citoyens pour accueillir un animal. D’autre part, certains signalent une augmentation des abandons par des propriétaires craignant d’être contaminés par le Covid-19 via leur animal. D’autres encore craignent une vague d’abandons « post-crise ».

    Les incidences précises de la crise du Coronavirus sur le nombre d’adoptions et le nombre d’abandons seront connues au plus tôt dans le courant du premier trimestre 2021, lorsque les refuges auront communiqué leurs statistiques annuelles 2020.

    Quoi qu’il en soit, les refuges ont subi un impact financier certain. L’Union wallonne pour la Protection animale (UWPA) estime que deux tiers des refuges seraient menacés. Plus de 20 % d’entre eux chiffrent leur perte à plus de 20 000 euros, et 42 % entre 3 000 et 20 000 euros.

    En tant que Ministre du Bien-être animal, il est de ma responsabilité de permettre aux refuges de poursuivre leurs activités dans les meilleures conditions possible. C’est la raison pour laquelle j’ai le plaisir d'annoncer que j’ai débloqué un budget de 171 000 euros pour soutenir les 114 refuges wallons agréés. Je leur ai déjà signifié la nouvelle, et mon administration reviendra vers eux très prochainement concernant les modalités pratiques de cette aide.