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Les dossiers abordés lors du Conseil des ministres européen du 29 mai 2020 et la position qui y sera soutenue

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 279 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 20/05/2020
    • de BIERIN Olivier
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Le 29 mai aura lieu un Conseil des ministres - formation « Compétitivité ». Monsieur le Ministre peut-il me faire part des dossiers à l'ordre du jour ?

    Quelle sera la position défendue par la Belgique à cette occasion ? Quelle a été la position défendue par la Wallonie lors de la consultation intrabelge préparatoire ?
  • Réponse du 11/06/2020
    • de BORSUS Willy
    Il convient de mettre en avant, au préalable, quelques éléments de contexte :

    Il était initialement prévu qu’un Conseil complet (Recherche) formel se tienne à cette date, mais celui-ci a été annulé en raison de la crise du COVID-19, et remplacé par une visioconférence informelle ministérielle. La Belgique était représentée à cette occasion par la Secrétaire d’État de la Région de Bruxelles-Capitale, Mme Barbara Trachte. La préparation intrabelge a été pilotée par la Direction générale Affaires européennes du SPF Affaires étrangères (DGE).

    Étant donné qu’il s’agissait d’une réunion informelle, aucune décision politique ne pouvait être prise par les ministres. Par ailleurs, la pandémie liée au COVID-19 et ses conséquences socioéconomiques a bousculé les priorités de l’actuelle Présidence croate sur l’ensemble des configurations du Conseil de l’Union européenne. La Recherche n’a pas échappé à ces développements. L’actualité du COVID-19 a donc été au cœur des débats de la visioconférence Recherche du 29 mai.

    Deux points figuraient à l’ordre du jour de cette réunion ministérielle.

    Tout d’abord, un débat de politique s’est tenu sur la place de la recherche et l’innovation pour la relance de l’Europe. Ce débat intervenait quelques jours après la publication par la Commission européenne de ses initiatives relatives au plan de relance. Plus spécifiquement, les délégations ont été invitées à s’exprimer sur les trois problématiques suivantes :
    - les principales leçons tirées de la gestion de la crise du point de vue de la Recherche et Innovation (R&I) ;
    - comment les investissements en R&I pourraient renforcer la création d’emplois futurs ;
    - de la manière avec laquelle l’expérience que nous traversons pourrait s’inscrire dans la transformation de l’Espace européen de la Recherche.

    La Belgique a plaidé pour la nécessité d’une bonne coordination au niveau européen, et a apporté son soutien aux initiatives européennes lancées au cours des dernières semaines en matière de R&I pour faire face à la crise du COVID-19 notamment par la mise en œuvre du Plan d’Action ERAvsCORONA et le Hackathon paneuropéen visant à mobiliser des fonds.

    Elle a insisté sur le rôle de la R&I pour soutenir le développement et la production de vaccins, de tests et d’essais cliniques. Elle a rappelé l’importance des principes de science ouverte, de l’interdisciplinarité et de l’innovation sociale.

    La Belgique a mis en avant l’importance d’approches collaboratives nécessaires à la relance, et du développement de réseaux d’écosystèmes innovants au niveau de l’Union européenne. Il s’agit d’éléments défendus par la Wallonie lors de la coordination intrabelge.

    La Belgique a également mis en évidence la nécessité d’améliorer la résilience de nos économies, d’articuler les politiques de R&I avec celles de l’éducation et avec les priorités et besoins, dont ceux liés au Green Deal européen. La dimension de genre a aussi été mise en exergue.

    Enfin la Belgique a souligné l’importance de la libre circulation de la connaissance au sein de l’Union européenne.

    Dans un second temps, la délégation allemande a informé les autres États membres de ses priorités en matière de Recherche au cours de sa future Présidence qui débutera le 1er juillet 2020. Elle a notamment indiqué que l’Espace européen de la recherche constituerait une priorité centrale pour la future Présidence allemande.