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L'impact du Covid-19 sur les infrastructures sportives

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 110 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 27/05/2020
    • de WITSEL Thierry
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    Le coronavirus a impacté toute notre société. Les sports collectifs ont cessé, mais certains sportifs continuent à s'entraîner de manière individuelle. J'interpelle aujourd'hui Monsieur le Ministre pour savoir ce qu'il advient de nos infrastructures sportives en Wallonie.

    Connaît-il le taux d'occupation de ces infrastructures ?

    Quelles mesures de sécurité sont appliquées dans ces structures encore utilisées, parfois à d'autres fins que sportives ?

    L'entretien des infrastructures est-il toujours réalisé ?
    Si oui, le personnel est-il équipé pour éviter la contamination ?

    Comment envisage-t-il le retour à la normale pour celles-ci ?
  • Réponse du 25/06/2020
    • de CRUCKE Jean-Luc
    Je rappelle à l’honorable membre que l’arrêté ministériel du 23 mars 2020 relatif aux mesures prises dans le cadre de la Covid-19 décidait de la fermeture de l’ensemble des infrastructures sportives du pays.

    Seuls les athlètes disposant d’un contrat sportif de haut niveau avec l’Adeps pouvaient accéder en individuel à un centre Adeps déterminé pour s’y entraîner individuellement.

    Le 4 mai, le centre de crise précisait que les activités physiques étaient autorisées à la condition qu'elles :
    - soient exercées en plein air ;
    - n'impliquent pas de contact physique ;
    - soient exercées seules ou en compagnie de personnes vivant sous le même toit et/ou en compagnie de maximum deux autres personnes qui doivent toujours être les mêmes.

    Les infrastructures nécessaires à l'exercice de ces sports en plein air pouvaient ouvrir à l'exclusion des vestiaires, douches et cafétérias.

    Les toilettes et les distributeurs automatiques de boissons restaient en service.

    Par infrastructures, il fallait entendre les clubs et terrains de ces sports.

    La dispense de cours par un formateur à plusieurs personnes était incompatible avec le fait d'être en compagnie de maximum deux autres personnes qui devaient toujours être les mêmes.

    L’arrêté ministériel du 15 mai exprimait qu’à dater du 18 mai, les entraînements sportifs réguliers et les leçons en extérieur et en club pouvaient reprendre à condition qu’ils se pratiquent en respectant les distances de sécurité et en présence d’un entraîneur.
    Cependant les groupes ne pouvaient pas dépasser les 20 personnes et les clubs sportifs ne pouvaient rouvrir qu’à condition que toutes les mesures soient prises pour assurer la sécurité des personnes.

    Depuis le 8 juin - phase 3 du déconfinement, les activités sportives sans contact qu’elles soient pratiquées à l’intérieur ou à l’extérieur, ont pu reprendre tant au niveau amateur que professionnel moyennant bien entendu le respect de six règles d’or et les conditions suivantes :
    - les cours et entraînements sportifs doivent avoir lieu :
    - dans un contexte organisé, notamment par un club ou une association ;
    - en groupe de maximum 20 personnes ;
    - sous la surveillance d’un entraîneur présent à tous les entraînements ;
    - dans le respect de la distance de 1,5 mètre entre chaque personne ;
    - les compétitions sportives peuvent avoir lieu pour les sports sans contact et à huis clos ;
    - les compétitions sportives avec et sans contact à huis clos peuvent reprendre pour les moins de 12 ans.

    Certaines exceptions demeurent encore à ce jour, à savoir :
    - les sports de contact, comme les sports de ballons ou les arts martiaux, doivent toujours se limiter à un entraînement dit « sans contact », donc dans le respect des distances sociales et des règles fixées plus haut. Cette restriction ne concerne pas les enfants de moins de 12 ans ;
    - les vestiaires et les douches ne sont toujours pas accessibles ;
    - les piscines restent fermées jusqu’au 30 juin inclus.
    Il m’est impossible de déterminer le taux d’occupation des infrastructures sportives.

    En effet, la Région wallonne ne dispose pas d’informations à ce sujet et je renvoie l’honorable membre une nouvelle fois au champ de compétence qui est le mien, à savoir les infrastructures sportives wallonnes subsidiées.

    Quant aux mesures de sécurité prises, elles doivent, bien entendu, impérativement respecter les règles édictées par le CNS au travers du dernier arrêté ministériel en vigueur ainsi que les différents protocoles de déconfinement spécifiques.

    Pour ce qui concerne l’entretien des infrastructures sportives, chaque club, ASBL de gestion ou pouvoir local a appréhendé la situation en fonction de sa situation propre ou des décisions prises par ses organes de gestion.

    C’est ainsi qu’il m’est revenu que certaines communes, régies communales autonomes, intercommunales ou ASBL de gestion ont octroyé des dispenses de service à leur personnel tandis que d’autres ont eu recours au chômage pour cas de force majeure ou encore que le personnel a profité du confinement pour assurer l’entretien et la rénovation des installations.
    Ces derniers cas de figure étaient très certainement d’application dans certains clubs alors que d’autres ont restaient fermés.

    Il est évident que la sécurité des travailleurs présents sur le site doit être garantie par l’employeur.

    Quant au retour à la normale de l’occupation des infrastructures sportives, je ne peux me prononcer. Je me réjouis que depuis l’interpellation de l’honorable membre, les mesures au niveau de la reprise des activités « indoor » et « outdoor » se sont assouplies et, qu’aujourd’hui, un plus grand nombre de sportifs peut, à nouveau, s’adonner à leur discipline.

    Bien que nous souhaitions tous un retour à la normale le plus rapidement possible, il convient de se conformer aux décisions du CNS qui évalue en permanence la situation, et ce, bien entendu, afin de ne pas risquer une nouvelle vague qui serait catastrophique pour notre pays.