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La stratégie cyclable de la Ville de Liège

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 353 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 28/05/2020
    • de BIERIN Olivier
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Monsieur le Ministre était à Liège ce vendredi 22 mai afin d'annoncer la stratégie cyclable de la Ville de Liège, de concert avec des représentants locaux.

    Quelques éléments ont été annoncés à la presse : il s'agira de mettre en place ou d'agrandir des zones « 30 », des rues cyclables, le piétonnier du centre-ville, de réduire dans certaines rues l'espace dédié à la voiture pour mettre en place des pistes cyclables, de poursuivre 12 corridors vélos, et de renforcer l'offre de parkings sécurisés. C'est ambitieux et positif afin d'améliorer la mobilité et la qualité de vie des Liégeoises et des Liégeois.

    Peut-il nous indiquer quelle partie de ce plan cyclable est prise en charge par la Région ? Quel pilotage et quel dispositif de concertation sont mis en place ?

    Comment sont associés les usagers à la mise en œuvre de ce plan ?

    Il est particulièrement utile et important de permettre des alternatives de mobilité douce sûres et efficaces dans le cadre du déconfinement, afin de ne pas saturer les transports en commun. Dans ce contexte, quel est le délai envisagé pour la mise en œuvre de ces projets ?
  • Réponse du 04/06/2020
    • de HENRY Philippe
    J’ai écrit il y a quelques semaines aux villes et communes afin d’encourager l’affectation provisoire d’espaces publics à destination des modes actifs. Il y a en effet un besoin rapide de plus d’espace pour respecter les distances sanitaires dans le cadre de la crise que nous vivons qui réduit également la capacité des transports en commun. Mais il s’agit également d’une opportunité pour changer nos habitudes et favoriser le transfert modal vers les modes actifs en leur réservant un espace significatif dans nos villes et communes.

    On peut dire que la Ville de Liège en a saisi l’opportunité de manière ambitieuse et j’ai souhaité encourager cette dynamique par ma présence ce 22 mai à la première réunion de la « task force » entre la Ville, le SPW et les associations.

    Cette « task force » se réunira de manière bimensuelle et sa première tâche est de prioriser les mesures en analysant leur faisabilité à court terme afin que certaines mesures puissent être en place au début de l’été.

    Il ne suffit pas de poser des panneaux et des marquages au sol pour assurer le respect des mesures édictées et la sécurité des piétons et cyclistes.

    L’examen technique par le SPW des propositions de la Ville de Liège a débuté le 26 mai 2020 en croisant les critères suivants :

    Pour les voiries régionales :
    - l’insertion est-elle raisonnablement possible dans une optique multimodale et permet-elle une continuité sur une distance significative ?
    - l’aménagement est-il réalisable à très court terme, c’est-à-dire dans un délai de trois mois maximum ?
    - cet aménagement peut-il garantir un niveau de sécurité suffisant ?

    Les voiries régionales étant par définition des voiries accueillant un trafic conséquent, le respect de ces critères est important ; réaffecter temporairement, voire définitivement, de l’espace aux cyclistes ne peut pas augmenter le niveau global d’insécurité.

    Il est prévu que le SPW MI implique des délégués des associations à l’analyse des projets.

    Concernant les voiries locales, les mesures et aménagements relèvent de décisions de la Ville de Liège, par arrêtés du bourgmestre.

    Si leur pérennisation devait suivre, elles devraient en revanche faire l’objet de règlements complémentaires de police à approuver par le SPW, qui s’appuiera pour ce faire sur le Code du gestionnaire et sur les observations réalisées durant la période temporaire.

    Je profite également de l’occasion pour parler du long terme au niveau des aménagements cyclables prévus à Liège.

    Les aménagements testés de manière temporaire permettront aussi de favoriser la mise en œuvre du PUM.

    Pour rappel, le PUM définit une stratégie qui s’articule, à l’échelle de l’agglomération, autour de 15 corridors cyclables qui deviendront l’épine dorsale du réseau sur laquelle se grefferont les réseaux communaux.