/

L'éradication des frelons asiatiques

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 217 (2019-2020) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 28/05/2020
    • de MATHIEUX Françoise
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Le réchauffement climatique n'amène pas que des changements météorologiques, mais amène également des animaux qui ne vivaient, autrefois, pas en Belgique et qui s'installent du fait de températures plus clémentes. Ces espèces sont parfois invasives et prennent la place des espèces endogènes.
    C'est le cas pour le frelon asiatique. Cousin de nos guêpes et de nos abeilles, cet insecte est par contre beaucoup plus dangereux. En plus de tuer des ruches entières d'abeilles, pourtant essentielles pour la biodiversité, leurs piqûres sont dangereuses pour les humains.

    Cette espèce a été introduite accidentellement en France en 2004 et monte vers nos régions. Elle est déjà présente en grand nombre aux États-Unis, qui doit mettre en place des moyens considérables pour lutter contre cet envahisseur.

    Dans une réponse du 12 novembre 2019, Madame la Ministre répondait que la population de frelons n'avait pas progressé au cours de l'année 2019 et elle indiquait la destruction de 35 nids primaire cette année-là.

    Y aurait-il une recrudescence de la population en 2020 ? Le type de nids découverts est-il différent ?

    Il ressort de la presse qu'un nid aurait été récemment découvert près de Nivelles et qu'un grand nombre d'apiculteurs s'inquiètent.

    A-t-elle des retours du CRA-W ?

    Son plan d'action mis en place avec le CARI et le CiEi est-il fonctionnel et porte-t-il ses fruits afin de limiter l'invasion de ces espèces ?

    Enfin, l'appui technique des zones de secours, annoncé en novembre 2019 et qui devait être mis en place pour le 1er avril 2020, est-il également fonctionnel (malgré la crise sanitaire) ?
  • Réponse du 19/08/2020
    • de TELLIER Céline
    Contrairement à ce que l’honorable membre suggère, l’arrivée du frelon asiatique en Wallonie n’est pas ou très peu liée au changement climatique. Elle fait simplement suite à la dissémination de l’insecte au départ d’un foyer introduit accidentellement en territoire français. Les modèles climatiques ont montré que ce frelon est capable de se maintenir chez nous dans des conditions climatiques « normales ».

    Le risque est assez limité en matière de santé publique, car l’insecte est peu agressif, excepté à proximité directe de son nid. Les données françaises montrent qu’il y a beaucoup plus de cas de mortalité auprès des personnes allergiques à la suite de piqûres de guêpes plutôt qu’en lien avec des piqûres de frelons asiatiques.

    En outre, le frelon asiatique ne tue jamais tous les individus d’une colonie d’abeilles, mais peut participer à son affaiblissement, par suite des conditions de stress qu’il génère.

    À l’heure actuelle, cette espèce est absente du continent américain.

    Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions sur l’abondance de l’insecte en 2020. Les premières données récoltées montrent qu’il tend à se concentrer dans la zone occupée l’an dernier, à l’exception d’une première observation en Lorraine.

    Comme répondu à Monsieur le Député Julien Matagne en novembre 2019, 40 formateurs de pompiers ont été formés par le CRA-W. Toutefois, à ma connaissance, les zones de secours ne sont pas pleinement opérationnelles parce qu’elles ne sont pas encore équipées du matériel adéquat. Cet équipement relève de la compétence du SPF Intérieur, Direction générale de la Sécurité civile que mon administration a plusieurs fois interpellé à ce propos.

    En outre, en l’absence de l’engagement de personnel complémentaire au niveau du CRA-W via la convention-cadre Bee Wallonie contrairement à ce qui était prévu initialement, une convention exceptionnelle complémentaire à charge du budget du DNF doit permettre d’apporter un appui aux acteurs de la lutte contre cette espèce, de synthétiser les informations de gestion, de poursuivre une veille scientifique sur les actions à mener et de continuer la sensibilisation du monde apicole. Cette subvention, d’un montant de 36 536 euros TVAC est en cours de signature.