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L'élevage intensif de dindes

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 220 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 03/06/2020
    • de GROVONIUS Gwenaëlle
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Dans sa revue du premier trimestre 2020, Gaia mentionne le fait qu'il n'existe pas de cadre juridique spécifique pour l'élevage de dindes. L'éleveur décide donc du nombre d'animaux qu'il place dans ses bâtiments sans aucune contrainte.

    À ce stade, la plupart de ces élevages sont situés en Flandre, mais il serait question d'un élevage de 16 000 dindes qui s'implanterait à Héron. C'est pourquoi l'association attire notre attention sur la nécessaire réflexion à mener en vue de l'établissement d'une législation wallonne à titre préventif afin d'éviter les dérapages observés en Flandre (5,5 dindes par mètre carré, hangars fermés avec plusieurs milliers d'animaux, jusqu'à 12 % des dindes mourant avant l'âge d'abattage ...).

    Madame la Ministre compte-t-elle mettre en place une législation spécifique qui permettrait notamment de fournir plus d'espace, un parcours extérieur couvert, de la lumière naturelle, une litière sèche, de la nourriture saine, des matériaux d'épandage de qualité suffisante, dans le cadre des élevages de dindes ?

    Quelle est sa position quant à l'utilisation de races de dindons à croissance plus lente ?

    Enfin, ne pense-t-elle pas qu'il faille accompagner ces normes de sanction en cas de violation en matière de bien-être animal ?
  • Réponse du 26/06/2020
    • de TELLIER Céline
    Tout d’abord, je tiens à préciser que la législation wallonne actuelle permet de contrôler un élevage de dindes en Wallonie. Le Code wallon du Bien-être des animaux exige en effet que toute personne procure à l’animal qu’elle détient une alimentation, des soins et un logement ou un abri qui conviennent à sa nature, à ses besoins physiologiques et éthologiques.

    En outre, l’arrêté royal du 1er mars 2000 concernant la protection des animaux dans les élevages fixe les conditions générales dans lesquelles les animaux destinés à la production d’aliments doivent être élevés ou détenus en matière de formation du personnel, d’inspection par le responsable, de tenue de registre des animaux et de leurs traitements, de liberté de mouvement, de bâtiments et d’équipements.

    Effectivement, des normes wallonnes plus spécifiques au bien-être des dindes n’ont pas encore été fixées jusqu’à présent, que ce soit au niveau wallon ou européen. On comprend aisément que ce domaine n’ait pas été jugé prioritaire jusqu’à présent, étant donné qu’aucun élevage spécialisé en dindes n’est actuellement présent en Wallonie.

    De manière générale, le secteur de l’élevage de volailles en Wallonie est déjà orienté vers l’élevage de qualité différenciée et/ou biologique, qui comprend des parcours extérieurs et privilégie souvent l’utilisation de souche à croissance plus lente.

    Actuellement, plus de 50 % des aviculteurs wallons sont dans ce type d’élevage et il me revient que le plan de développement du secteur prévoit que 90 % des nouveaux élevages se développeront dans ce modèle de production différenciée.

    Néanmoins, dans l’éventualité de l’installation d’élevages de dindes de type industriel sur notre territoire wallon, j’ai demandé au Conseil wallon du Bien-être animal de me formuler des propositions concernant des règles spécifiques de bien-être animal qui devraient être appliquées.