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Les modalités de reprise au sein de l'IFAPME

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 298 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 05/06/2020
    • de DI MATTIA Michel
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Les cours dispensés au sein des centres de formation de l'IFAPME ont pu reprendre, en partie du moins. La priorité est donnée aux années certifiantes pour la reprise des cours en présentiel, ainsi que pour l'organisation des examens. Cela signifie donc que beaucoup de candidats n'ont pas encore retrouvé le chemin des centres de formation et que tant les cours dispensés que les examens nécessitent une réorganisation.

    Durant le confinement, et encore aujourd'hui pour ceux qui ne sont pas en dernière année, des cours à distance ont été mis en place. Mais, et des témoignages de directeurs de centre l'expriment, tous les candidats ne sont pas égaux face à ces cours à distance. Tout le monde ne dispose pas d'un bon équipement numérique. De plus, dans certaines filières, difficile d'apprendre certains gestes sans une réelle pratique du métier.

    Les stages en entreprises ont également été suspendus durant le confinement. Une suspension qui perdure d'ailleurs dans les filières qui sont elles-mêmes à l'arrêt, comme l'HORECA, par exemple. Difficile d'ailleurs, dans ce dernier cas, de savoir quand ces stages pourront reprendre, s'ils reprennent.

    Pourtant, les centres IFAPME sont amenés, malgré tout, à organiser les examens de qualification.

    Comment garantir que les élèves auront bien intégré les compétences nécessaires à la pratique de leurs différents métiers ? Comment être sûr que les élèves ont intégré les matières vues à distance ? Comment pallier à l'absence de stage ?

    Est-il prévu de rattraper dans le futur les heures de stage non effectuées cette année ? Dans quelle mesure les épreuves tiendront compte de cette situation difficile ? Des délais ont d'ores et déjà été prévus pour l'organisation de la fin de l'année académique. Quelles sont les conséquences de ces reports sur l'année 2020-2021 ?

    De manière générale, a-t-on déjà une idée des répercussions de cette crise sur le futur des formations IFAPME ?
  • Réponse du 18/06/2020
    • de BORSUS Willy
    Depuis le 18 mai, les cours dans les centres de formation de l’IFAPME ont repris en présentiel et de manière graduelle, parallèlement à la poursuite des cours à distance qui ont été mis en place dès le début du confinement.

    Dans le respect de la stratégie de déconfinement adoptée par le Conseil national de sécurité, l’IFAPME a revu son planning d’organisation de la fin de l’année de formation avec comme priorités de consolider les compétences acquises, d’assurer la poursuite de l’apprentissage et de tenir compte des besoins des apprenants.

    Des balises ont bien été posées en veillant à l’objectif premier d’acquérir une qualification professionnelle reconnue sur le marché du travail.

    Pour la reprise des cours en présentiel, et tenant compte des mesures de sécurité et d’hygiène à respecter, la priorité a été donnée aux années terminales, aux cours techniques et de pratique professionnelle ainsi qu’aux compétences essentielles.

    Les cours à distance se poursuivent dans un cadre assoupli. Des cours en présentiel sont toujours possibles pour l’ensemble des cours et en particulier, pour les apprenants en difficulté.

    Dans les années non terminales en apprentissage, les remédiations et les consolidations de matières sont privilégiées. Des cours techniques ou de pratique professionnelle en présentiel en atelier peuvent être organisés en fonction des possibilités.

    De plus, des cours complémentaires en présentiel seront organisés durant la période du 17 août au 30 septembre 2020 pour les compétences essentielles, en particulier pour celles considérées comme des prérequis pour poursuivre la formation dans l’année suivante.

    Les mesures visent à terminer l’année de formation au plus tard au 30 septembre 2020, sauf exception.
    Depuis le 27 avril, les jeunes et les adultes retournent progressivement en stage. Sous mon impulsion et en concertation avec mes collègues des Gouvernements de Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles et du Collège de la Commission communautaire française, les levées de suspension des contrats d’alternance et des conventions de stage sont autorisées selon la stratégie de déconfinement du Conseil national de sécurité.

    Plusieurs répercussions de la crise sur le futur des formations sont déjà identifiées pour lesquelles des adaptations sont programmées.

    La prochaine année de formation 2020-2021 débutera vraisemblablement fin septembre.

    Pour les stages en alternance en apprentissage, la réinscription dans l’année supérieure ne sera pas conditionnée à la conclusion d’un contrat d’alternance. En formation d’adultes, des prolongations de stage et des reports d’heures de stage seront proposés si nécessaire. Les centres et les services mettront tout en œuvre pour soutenir les apprenants en recherche d’une nouvelle place de stage. Il est prévu de mobiliser les entreprises avec l’appui des organisations interprofessionnelles et des fédérations professionnelles.
    L’accent portera aussi sur la communication. Une Journée portes ouvertes virtuelle est programmée le 24 juin dans les centres de formation et une seconde fin août. Des visioconférences sur l’alternance et sur les formations seront proposées.

    En soutien à l’attractivité des formations, l’investissement du réseau dans la pédagogie numérique, qui a rencontré un franc succès durant la crise et l’adhésion de l’ensemble des équipes, va se poursuivre afin de faire évoluer le modèle pédagogique du réseau. Cela concerne également la digitalisation des processus métiers du réseau de l’IFAPME.

    Les enjeux liés à l’offre de formation sont aussi partagés. Celle-ci sera déployée et adaptée aux nouveaux besoins révélés découlant notamment de la crise sanitaire.