/

L'état de la dorsale wallonne fluviale

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 369 (2019-2020) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 11/06/2020
    • de MARCOURT Jean-Claude
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Le chapitre mobilité de la Déclaration de politique régionale 2019-2024 exprime la volonté du Gouvernement de faire « des enjeux de santé, de climat, d'accès et de droit à la mobilité les lignes de force de son action. Cette politique visera à la fois le transport de personnes et de marchandises, qui contribuent au développement économique de la Wallonie ».

    La DPR stipule également que « le Gouvernement planifiera notamment dans ce but la finalisation de la dorsale wallonne fluviale par la mise à niveau, l'entretien et le curage des voies navigables et des écluses ».

    Dans quel état se trouve la dorsale wallonne fluviale ?

    Quelles en sont les conséquences sur le trafic fluvial ?

    Des problèmes d'envasement sont régulièrement constatés, notamment entre Namur et Tournai. Sous la précédente législature, un certain nombre de propositions ont été discutées pour y améliorer la navigabilité.

    Comment Monsieur le Ministre compte-t-il répondre à ce problème d'envasement ?
  • Réponse du 29/06/2020
    • de HENRY Philippe
    Le réseau fluvial wallon est un atout majeur pour l’économie wallonne. Je souhaite qu’il continue de jouer à l’avenir son rôle prépondérant dans un secteur du transport en phase avec les enjeux climatiques et environnementaux. L’honorable membre l’a relevé dans la DPR, l’entretien et l’amélioration du réseau fluvial sont l’une de mes actions prioritaires sous cette législature.

    Pour en revenir plus précisément à la dorsale wallonne fluviale qui fait l’objet de sa question, je souhaite souligner qu’elle ne souffre, à l’heure actuelle, d’aucune restriction de trafic.

    Depuis 2010, des efforts importants ont été consentis. Des travaux de dragage, de curage, d’évacuation et de gestion des sédiments ont été réalisés. Ce n’est pas moins de 150 à 180 milliers de m³ qui sont ainsi traités chaque année. Grâce à ces moyens, le gabarit de l’ensemble des voies d’eau du réseau fluvial a été maintenu. Pour être tout à fait exhaustif, un seul point du réseau souffre d’un léger envasement : l’entrée du canal de l’Espierres. Ce passage, réservé à la plaisance, sera curé dès cette année. Cet effort d’entretien du réseau n’a de sens que s’il est maintenu dans le temps. C’est pourquoi un nouveau marché de travaux de curage et de dragage va être engagé cette année et couvrir les besoins sur une période de 4 ans (2021-2024).

    Au-delà de cette question du maintien des capacités, il faut noter que la dorsale wallonne fait l’objet d’un ambitieux programme de développement dans le cadre du projet européen Seine-Escaut. Ce programme vise, à l’horizon 2030, la modernisation de l’ensemble de la dorsale entre Hensies et Namur afin de permettre la navigation en classe Va (bateaux de 2 à 3 000 t) de manière fluide et sécurisée. Pour rappel, aujourd’hui la navigation est contrainte de nombreuses manières. Elle est d’ailleurs limitée au gabarit de classe IV (1 350 t) à certains endroits.

    Plusieurs éléments de ce programme sont déjà en cours de réalisation :
    - l’aménagement et la réouverture du canal de Pommeroeul à Condé afin de garantir un accès vers la France de bonne qualité au départ de la dorsale wallonne ;
    - la rénovation des écluses de Marchiennes, Gosselies, Viesvilles comprenant également la mise en œuvre de nouvelles stations de pompage qui sont vitales pour la gestion hydrologique de ce bassin.

    Ces travaux bénéficient d’un cofinancement européen. Par ailleurs un dossier de candidature est en cours d’élaboration par l’administration afin de bénéficier également de ces fonds pour la suite des travaux. Il s’agit notamment de :
    - la création de quatre nouvelles écluses de gabarit Va (Marchiennes, Gosselies, Viesvilles, Obourg) ;
    - l’aménagement et la rectification de la Sambre et du canal Nimy-Blaton-Péronnes pour permettre la navigation à grand gabarit dans les meilleures conditions (étude en cours).

    Un taux de cofinancement de 50 % est visé pour ces travaux sur la période 2021-2028.

    L’honorable membre le constate donc, nous mettons tout en œuvre pour que la dorsale wallonne fluviale puisse assurer un rôle toujours plus important dans le transport de marchandises en Wallonie.