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Les radars-tronçons wallons

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 171 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 12/06/2020
    • de MATHIEUX Françoise
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Le radar-tronçon permet de calculer la vitesse moyenne des automobilistes sur une distance déterminée et verbaliser ceux qui dépassent la vitesse maximale autorisée.

    Les radars-tronçons sont bien présents en Flandre, mais quasiment inexistants en Wallonie. Actuellement, il n'en existe qu'un seul en fonctionnement : celui du tunnel de Cointe, sur l'autoroute E25, à Liège.

    Ce dispositif permet souvent une diminution de la vitesse et donc une sécurisation des axes.

    Le prédécesseur de Madame la Ministre avait, en juin, annoncé le renforcement du volet répression de la vitesse, avec 167 nouveaux radars, dont 24 radars-tronçons.

    Les premiers radars-tronçons devaient être mis en service courant novembre-décembre, notamment à l'avenue Jean 1er à Namur ou sur la chaussée de Brunehaut (N527).

    Combien d'entre eux sont déjà en service depuis ?

    Les autres radars doivent être installés dans le courant de l'année 2020. Ceux-ci sont-ils toujours en cours d'étude en termes d'emplacement ?

    Ce sont en effet les zones de police qui font la demande. Ensuite, sur base de cette demande, son administration évalue le caractère accidentogène de la route, et enfin troisième critère, regarde si la limitation de vitesse est adaptée. Est-ce bien ainsi qu'elle procède ?

    24 lieux ont donc été sélectionnés pour accueillir des radars tronçons. Mais est possible qu'ils se retrouvent in fine ailleurs ?

    Une évaluation de leur impact sur la sécurité routière est-elle prévue ?

    Enfin, qu'en est-il des résultats (nombre de PV dressés, baisse des accidents…) et de l'évaluation du seul radar-tronçon wallon, et ce, depuis sa mise en service ?
  • Réponse du 06/07/2020
    • de DE BUE Valérie
    Au départ, les services de police proposent les sites pour le placement de radars. Après concertation et sélection par mes services, l'analyse technique est lancée avant l'installation à proprement parler et les opérations de mise en service.

    La Région marque son accord pour le placement et la prise en charge des radars après concertation et examen de certains points d'attention :
    - une limite de vitesse cohérente et crédible en fonction du contexte routier ;
    - insécurité routière dans les environs ;
    - trafic présent et vitesses pratiquées ;
    - lieux plus sensibles (agglomération, carrefour, passage piéton, arrêt de bus …) ;
    - types de radars appropriés à la situation (radars fixes, radars tronçons, franchissement de feux rouges, remplacement d'un ancien radar ou nouveau site …) ;
    - critères techniques d'installation (distance de raccordement électrique, virage, place disponible …) ;
    - densité de radars dans un souci d'équité entre zones géographiques.

    Ces opérations ont connu plusieurs contretemps et problèmes :
    - d'une part, le système de télécommunication de l'Administration a nécessité des adaptations importantes pour pouvoir rapatrier les données ;
    - d'autre part, les opérations de mise en service des radars tronçons se sont avérées plus complexes que prévues et font intervenir d'autres opérateurs comme les accès informatiques et le système centralisé de la police fédérale.

    C'est pourquoi le déploiement des radars tronçons a pris du retard. À ce jour, sur les 24 radars-tronçons sélectionnés, 6 radars tronçons sont placés et certifiés. Les radars suivants devraient se déployer au rythme de 3 radars tronçons par mois.

    Cette même technologie est utilisée pour un système spécifique de contrôle automatique de l'interdiction de circulation des poids lourds à Pepinster, Theux et Sprimont. Ce système comprenant plusieurs radars tronçons est en cours d'installation et fera prochainement l'objet d'une communication au public.

    Le constat des infractions routières et le traitement des sanctions relèvent respectivement des services de police et de justice. Ils n'envisagent pas communiquer sur le nombre d'infractions constatées par site.

    Je peux, toutefois, indiquer à l’honorable membre que le nombre global de constats d'infractions de vitesse a augmenté de près de 5 % en 2018 et en 2019 sur le territoire de la Wallonie.

    Par ailleurs, les retours d'informations nous provenant des services de police et des riverains sont positifs. Ils constatent que les usagers roulent moins vite et que les comportements ont changé, ce qui est confirmé par les mesures.

    Les études montrent une efficacité indéniable des radars tronçons. Ainsi, les radars tronçons permettraient de réduire d’environ 55 % le nombre d’accidents graves. Le nombre d’excès de vitesse diminuerait en moyenne de 70 %. Cela monte même à 85 % pour les grands excès de vitesse c'est-à-dire plus de 10 km/h au-dessus de la limite de vitesse. Les radars tronçons permettent aussi d’homogénéiser les vitesses et donc de limiter les dépassements. De plus, l'effet des radars tronçons se prolonge au-delà des zones où la vitesse est contrôlée.

    Les règles de circulation sont établies pour assurer la sécurité et la fluidité de la circulation et indirectement, pour engendrer moins de nuisances.
    Leur respect est une priorité pour atteindre nos ambitieux objectifs en matière de sécurité routière : réduire de moitié le nombre de victimes de la route d'ici 2030 et tendre vers la vision zéro pour 2050.